La non modifiabilité est une clause rédibitoire qui en fait une source non libre (même si OSM permet de consulter les versions historiques). Cette clause n'a même aucun sens pour des données géographiques qui sont nécessairement "vivantes" (on ne peut pas admettre que ces données ne soient ensuite modifiables QUE depuis une source de mise à jour IGN, ce qui en ferait une source unique. Il n'est pas admissible de restreindre le nombre de sources.
l'IGN devrait se contenter d'être seulement cité comme UNE des sources utilisées (en autorisant aussi des importations partielles, modifiées, simplifiées dans une préparation permettant la fusion avec l'existant). OSM n'est pas destiné à être une autre base de l'IGN, avec des ressources tehcniques mises gratuitement à sa seule disposition et où il serait les seuls à disposer des droits de modification. Bref dans l'état actuel cette source n'est pas encore libre et il va falloir mieux négocier avec l'IGN pour qu'il se contentent de la mention de la source (comme le fait le cadastre). L'IGN ne répond clairement pas à l'initiative OpenData européenne. On ne lui demande pas de libérer TOUTES ses données, mais d'en mettre à disposition un certain nombre (à lui de le décider en concertation avec ses partenaires et clients, et en fonction de l'évolution de sa stratégie commerciale pour que l'IGN considère qu'il sera plus économique pour lui de ne plus garder l'exclusivité sur cette partie des données, et de faire confiance à une gestion plus communautaire). L'IGN gardera son expertise dans bien d'autres domaines, notamment pour des études poussées de certains territoires afin de créer de nouveaux jeux de données répondant à la demande de ses clients qui ne seraient pas couverts par un jeu de données libéralisé et communautaire. L'IGN peut aussi proposer à ses clients une version expurgée et nettoyée de la base OSM ou d'autres bases ouvertes, là où il pense que ces données entrent dans des conditions de fiabilité et de fraicheur suffisantes pour l'objectif fixé. L'IGN pourra aussi proposer un service de qualification et certification des données (sans que cela remette en cause les attributions des sources). Le service consistera justement à faire des extractions fines et bien qualifiées, et ensuite de boucher les trous existants en utilisant d'autres données (mais que l'IGN devra aussi ouvrir si ces autres données viennent combler les trous restant dans l'extraction OSM ou l'extraction d'autres sources ouvertes conformes à OpenData). L'IGN pourra encore proposer des services connexes : géolocaliser de gros fichiers d'adresses, faire des croisements avec d'autres données propriétaires comme les antennes relais GPS, les réseaux de communication privés, les réseaux de transports et de gestion de chalandise et logistiques, l'expertise environnementale avec des données confidentielles ou restreintes par la loi (secteur de la défense, énergie nucléaire, exploitation des forages miniers ou gaziers, études géologiques pour certaines constructions ou ouvrages d'arts) ou pour des raisons commerciales (gestion des réseaux d'autoroutes), ou des données plus publiques (implantation des radars de contrôle routier... surveillance des aqueducs et gazoducs, réseaux câblés ou fibrés...). L'iGN ne manque pas de travail et de compétence à revendre, même s'il libéralise des données publiques concernant plein de monde, où il est plus rentable et plus simple de faire confiance à une gestion plus communautaire (qui sera aussi plus réactive et pouura assurer aussi un service largement gratuit et offert et partagé à tous, pour tous les usages privés ou publics, commerciaux ou pas). L'iGN peut aussi travailler dans le développement des normes OpenGIS Le modèle actuel du profil simple ne répond pas à tout, c'est pourtant celui qu'on utilise dans OSM, il vit assez mal déjà avec la 3e dimension qu'on gère très mal ou de façon très ambigue, et OSM est limité par sa projection WGS84 qui couvre très mal les pôles et supporte de grosses aberrations à proximité des pôles, au point qu'on n'est pas capable de produire des tuiles correctes utilisant une autre projection plus pratique comme peut le faire Google avec Google Earth, en passant à la vraie 3D cartésienne, indépendante du géoïde utilisé ; Google supporte maintenact avec la 3D la modélisation multiniveau (on a les plans des étages des immeubles et la possibilité de voir les véritables profils altimétriques du terrain et le profil des tunnels ou des ponts, dans OSM on n'a que les "layers" qui ne sont en rien une dimension homogène, pas plus que les tags "alt" où on ne sait pas quel est le point de référence pour l'altitude zéro !) Pour rien que la 3D fait partie du profil OpenGIS simple (mais il faut définir pour cela ce qu'on appelle la "verticale" : est-ce la direction vers le centre du géoïde terrestre, très proche de la verticale de pesanteur? ou la direction de la normale à la surface du géoïde ?). On en reparlera quand on devrait modéliser aussi les volumes. Se posera aussi la question de la complexité des données : les courbes et surfaces de Bézier (quadratiques ou cubiques?) pourraient palier le problème actuel de la représentation linéaire -- faussement linéaire car ce qui semble une droite en projection WGS84 n'en est pas une dans la réalité 3D cartésienne, et les angles sont de plus en plus faux quand on s'éloigne de l'équateur. C'est bien pour ça qu'en France et dans de nombreux pays, le modèle géodésique légal n'est pas WGS84 mais un ensemble de projections coniques selon la latitude, qui est beaucoup plus proche de la réalité avec moins d'aberrations géométriques, et on n'est pas loin dans de certains pays à passer à la 3D cartésienne ou polaire à centre unique (en oubliant la projection sur une sphère ou un géoïde faisant perdre de l'information) ; mais pour cela il faut compléter les projections utilisées de données altimétriques (ou bathymétriques) à convertir sans ambiguïté en rayon polaire (pour obtenir une vraie modélisation polaire alors convertible sans ambiguïtés ni erreurs en coordonnées cartésiennes où il est facile alors de mesurer les vrais distances, les vrais angles, les vraies surfaces et les vrais volumes). Le 29 janvier 2013 10:14, Pieren <pier...@gmail.com> a écrit : >> Justement il n'est pas indiqué que l'utilisation commerciale est interdite >> (comme dans le cas de la BD Carthage de l'IGN/Sandre par exemple)... > > Non, c'est vrai. Mais il y a ça aussi: > >>> La réutilisation des informations suppose que celles-ci ne soient pas >>> altérées, que leur sens ne soit pas dénaturé et que leurs sources et la >>> date de leur dernière mise à jour soient mentionnées. > > Cela ressemble a une clause classique dans les données publiques. Le > "ne soient pas altérées" est impossible à garantir dans OSM. > Cependant, la même clause existait pour les données Corine Land Cover. > Pour passer outre, il faut demander et obtenir une autorisation > spéciale pour savoir si ces données peuvent être utilisées dans le > projet OSM. C.a.d. que les données sont modifiables (mais il y a la > traçabilité avec le versionnage et l'historisation) et ODbL. _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr