Le 1 mars 2013 à 11:58, Blueberry a écrit :

> J'avoue être surpris par la description de l'IGN qui est faite régulièrement,
> la faisant apparaitre comme poussiéreuse, archaïque, hégémonique... Je
> trouve très légitime qu'une boite comme elle qui a des spécialistes à payer,
> les infrastructures, des obligations de service public ne libère pas tout ce
> qui fait sa richesse. Les particuliers peuvent consulter librement beaucoup
> d’information déjà. Elle a des contraintes et des budgets à boucler, une
> exigence de qualité…  Le fait que globalement la libéralisation des données
> crée de la valeur par ailleurs est surement vrai mais ca ne sera pas pour
> eux donc le virage sera long à prendre. 
> Si on a des cartes de très grande qualité en France, c'est quand même grâce
> à eux (et, je suis d'accord, un peu grâce à nous qui les finançons en partie
> via l'impôt). Donc tant mieux si ils libèrent des données progressivement et
> si ils intègrent que OSM n'est pas un concurrent frontal mais ca a des
> limites. Cartographions avec la matière que nous avons sous les yeux, ca me
> parait être l'essence même du projet. Ensuite, tant mieux si on peut
> s'appuyer sur des données fiables et libres. 
> J’ai un peu l’impression que mon message est à contre-courant, j’espère que
> ca ne virera pas au troll.

Je vais essayer d'être bref :
Il ne faut pas croire que l'IGN a toujours été comme il est. Jusqu'aux années 
2000, 
c'était un service administratif gratuit pour l'essentiel.
C'est par volonté politique qu'il est devenu un EPIC (établissement public 
industriel et
commercial), auquel l'Etat a fixé pour objectif de fournir lui-même 40% de son 
budget.
On ne reviendra pas sur le fait que l'IGN doive gagner de l'argent.
La question étant de dire sur quoi.
Jusqu'à il y a peu, il est conduit à rançonner les communes et autres 
collectivités 
publiques avec des cartes qui auraient ne jamais du être payantes : limites 
administratives,
cours d'eau, voire cartes au 25 000ème.
Par contraste, les agences gouvernementales US ne doivent jamais faire payer un 
cent 
pour ce qu'elles produisent. (d'où les belles photos de la Lune).
L'Ordnance Survey, l'IGN britannique, est aussi, obligé de mettre de l'eau dans 
son vin 
et de libérer des données.
Tout freinage est vieillot.
Il semble que l'IGN l'ait compris et commence, lentement, à faire le tri entre 
ce qui est 
normalement à restituer et à ce qui peut être monnayé.
Sans qu'il faille exagérer la chose, OSM y aura joué un rôle.


Christian R.
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