Le lun. 22 oct. 2018 à 12:03, François Lacombe <fl.infosrese...@gmail.com> a écrit :
> C'est une très bonne chose que les collectivités se saisissent de cet > outil et nous mettent en lumière par ailleurs. > > En parlant de mettre en lumière, la 1ere phrase est un peu étonnante. Elle > installe la confusion. > Je ne pense pas car justement cette phrase dit "Un certain nombre de collectivités proposent...." puis "Elles s’appuient, notamment, sur OpenStreetMap <http://cooptic.be/wakka.php?wiki=OpenStreetMap>". Les collectivités citées sont celles qui ont pris ce choix de "s'appuyer" et non développer elles-mêmes et inciter les citoyens à contribuer à leur propre plateforme ou celle d'un autre tiers, jugé pas assez fiable ou réactif (on peut citer le cas du cadastre avec le manque de réactivité de la DGFiP qui ne réponds pas à tous les besoins des communes, ou encore d'autres acteurs publics comme l'IGN). De fait elles incitent leurs résidents ou visiteurs à contribuer sur une plateforme qui leur donne cette réactivité et des mises à jour plus régulières (auxquelles ces mêmes collectivités maintenant contribuent directement, tout en fournissant par ailleurs des données open data dont elles sont elles-mêmes à l'initiative, à charge pour nous de les intégrer dans OSM si elles n'ont pas les moyens ou la capacité de faire elles-mêmes le travail de fusion ou si leur contribution directe dans OSM les obligerait à mettre en place un "bot" faisant des imports directs qui nous poseraient problème puisque leurs propres données ne sont pas suffisantes même pour leurs propres besoins ou leur coûtent cher à mettre à jour) Donc l'article met plutôt en avant les collectivités qui ont fait le choix d'aller au delà du simple "open data" avec des données parcellaires, plus suffisamment précises ou rapidement obsolètes, mais qui ont malgré tout l'avantage d'une bonne distribution pour leur couverture territoriale (pas forcément utile pour une planification précise du territoire sans devoir faire des études locales de terrain détaillées et les payer, mais utiles et suffisantes pour un certain nombre d'usages statistiques où la précision n'est ni nécessaire, ni même voulue si cette précision se heurte aux contraintes du secret statistique imposé par la loi). Il reste que pour bon nombres de projets d'aménagements ou pour la gestion directe de données concernant leurs administrés, les collectivités ne peuvent pas tout publier et doivent développer leur SIG, elles ont donc l'habitude (et la nécessité) de travailler avec plusieurs sources cartographiques : les leurs (privées dans certains cas, open data pour le reste), et celles de leurs partenaires (tout ce qu'elles ne peuvent pas maintenir elles-mêmes, dont IGN, DGFiP, et OSM). Ces collectivités ne peuvent pas proposer à leurs citoyens de contribuer ailleurs que sur OSM (le seul autre partenaire possible qui réponde à une part significative de leurs besoins) si leur propre SIG ne dispose pas de la capacité technique et humaine de gérer tout ce monde, puisque du côté de la DGFiP ou l'IGN ce système ne fonctionne pas (l'IGN propose bien une plateforme "participative", mais a lui-même du mal à gérer la qualité et le volume, ces contributions ne sont donc pas prises en compte avec une réactivité suffisante pour obtenir un retour utile aux collectivités qui en ont des besoins plus rapides, l'IGN aussi ayant sévèrement limité le retour d'informations et notamment la précision accessible ou le type de données qu'elle accepte de gérer sur sa plateforme). La seule plateforme participative qui ne restreint pas le type de données et est assez ouverte pour répondre à tous types de besoin des collectivités c'est OSM, jusqu'à preuve du contraire (ne parlons pas de Google qui lui se réserve une bonne partie des données collectées et impose un filtrage excessif et des conditions d'accès prohibitives même pour avoir une partie restreinte des données collectées; Apple va faire la même chose puisqu'il annonce maintenant qu'il va se passer de tous les fournisseurs tiers et donc développer des données propriétaires sur la base de sa propre collecte, ou ne garder qu'une plateforme de participation fermée où il agira en tant que filtre pour tout et décider de publier ou pas. Ce qui est un problème aussi pour les collectivités qui doivent pouvoir compter sur un accès permanent et stable aux données et non dégradé au gré des seules décisions de Google ou Apple pour l'usage de leur API qui peut leur fournir tout autre chose que ce qu'elles ont demandé et obtenu une première fois mais plus ensuite).
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