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Sent: Wednesday, June 22, 2005 12:06 PM
Subject: [3type] L'école du 3ème type

A quelques jours de la fin de cette année scolaire, je me dis, qu'au final, l'école du 3ème type, c'est quelque chose de simple finalement même si, on passe par des détours un peu compliqué parfois pour faire simple.
(...) c'est que le projet est déclenché par l'enfant (...)
BC : Je ne dirai pas qu'il est déclenché mais qu'il émane. Ce qui est déclenché c'est la réalisation du projet. Ce n'est que du vocabulaire mais il y a souvent distinction entre émanation du projet (qui peut être le maître ou fortement induit par le maître) et décision de réaliser le projet.  
Tout tourne bien autour de cette clef du projet. Il y a un relatif accord général, mais cette clef ne me semble pas encore totalement éclaircie, tant sur la nature du projet permis (projets corrects et projets incorrects), ce qui en favorise l'émergence, la façon dont n'importe quel projet va produire des langages (et leur construction), l'inclusion des projets individuels dans un collectif, l'influence des projets sur l'auto-organisation, en particulier quand ils se transforment en activité (réalisation du projet), ce qui permet de mener à bien les projets (en particulier lorsqu'ils sont incorrects !), etc. etc. (voir même sur la nature philosophique même de ce qu'est un projet (en dehors de celui de respirer !)... l'homme n'est peut-être fait que de projets et non de langages !). Faire l'imbécile est un projet suivi de son exécution immédiate ! Il y a donc aussi le problème du décalage du temps entre projet et réalisation, le problème du décalage entre nombre de projets (continu et illimité !) et les réalisations (limitées en nombre, différentes en temps, investissement...) etc.
A la lecture de l'ensemble des messages produits, c'est ce qui me semble poser quasiment le seul problème ou tout au moins que tous les autres problèmes en dépendent. C'est aussi sur ce point que l'école du 3ème type heurte, voire agresse (et elle agresse effectivement les représentations). La difficulté est-elle le problème de représentation (problème théorique) ou de mise en oeuvre (problème pratique) ?
Il me semble que dans la recherche, ce thème devrait être constamment en premier ou arrière plan, quoiqu'il en résulte, son investigation ne peut qu'aboutir à une amélioration de la cohérence et de la clarté des pratiques (quel que soit alors le sens des pratiques). Et puis je ne peux m'empêcher de suggérer que son investigation débouche aussi sur d'autres perspectives comme la démocratie !
Et au passage je voulais dire que j'ai jubilé en lisant le message de Corinne : elle est en train de faire une remarquable démonstration de "comment démarrer" ! C'est magnifique : "taisez-vous 15 minutes" ! Quoi de plus simple à proposer à tout le monde (en rajoutant "et écoutez") ! Et il y a déjà une cascade de conséquences ! Finalement la pédagogie c'est pas compliqué !

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