Bonjour,
En laissant tomber le modèle classique de salle climatisée, le PUE
chute énormément.
Désolé pour le hors-sujet,
La mode du "green-it" fait un peu dire tout et surtout n'importe quoi
sur la gestion énergétique des datacenters.
Un datacenter "moderne", en eau glacée, sans bricolages, avec une
régulation un peu innovante basée sur la consommation électrique, donne
des PUE très bas.
Aujourd'hui, un groupe froid donne un COP pondéré annuel de 5,3 (= 5,3KW
de froid pour 1KW électrique).
En hiver, sans marketo-freecooling cher et inutile, on dépasse même un
COP de 7,5 par 5°C extérieurs, est bien loin des 1:1 d'autrefois !
Par exemple, voici notre répartiton énergétique actuelle :
http://www.iliad-datacenter.fr/images/repartition.png
La partie frigorifique ne représente qu'une partie infime (16% par 18°C
extérieur ce jour), à relativiser comparer aux pertes électriques (effet
joule+fer dans les transfos, pertes dans les onduleurs, servitudes...).
Le vrai modèle est de s'attaquer :
- à la régulation : c'est un non sens de maintenir 20°C, il faut réguler
en puissance pour ne refroidir que ce qui est strictement dissipé dans
les salles, peu importe la température, notre expérience montre des
économies considérables sur ce principe très simple,
- aux pertes,
- a l'urbanisation des salles,
Valoriser l'énergie perdue est une seconde étape qui devrait suivre
assez rapidement connaissant la fibre écolo et la capacité
d'innovation d'OVH.
C'est séduisant sur le papier, ca donne une image "à la mode", ca permet
de rajouter du bullshit sur une plaquette en papier glacé que le client
final n'a que faire, mais énergétiquement c'est un non sens.
Le principal problème est que l'on peut espérer au mieux une température
d'eau chaude de 60°C, ce qui n'est pas transportable "en l'état" sur des
longues distances pour alimenter des logements ou se connecter à un
réseau de chaleur (par exemple CPCU à Paris) qui sont quasi tous des
réseau à vapeur haute pression à plus de 300°C
En plus de la nécessité d'avoir une proximité immédiate avec les
utilisateurs, la production d'eau chaude à 60°C ou plus dégrade
fortement le PUE, car les groupes frigorifiques travaillerons à des
températures de condensation nettement plus haut, le COP est directement
proportionnel à cette température.
Arnaud
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