On 26/06/2023 17:23, Laurent Barme wrote:
Stephane (Borrtzmeyer) est prescripteur et pas acteur

Si Bortzmeyer n'est pas acteur, que faut-il faire pour l'être ?

Est-ce que moi je le suis ? En tant que simple consommateur d'Internet (je n'ai pas d'AS ni de réseau publique) est-ce que activer l'IPv6 sur mes machines hébergées "dans le cloud", configurer mes quelques réseaux privés correctement pour que ça "juste marche(TM)" en IPv6 et développer la compatibilité des applications (lorsque c'est nécessaire) ne fait pas de moi un acteur ? Est-ce qu'il faut forcément être un AS pour prétendre au titre d'acteur ? Si oui, je ne comprend pas comment l'Internet tout court a pu exister (notons que je n'étais pas né). L'échelle était certes plus petite qu'aujourd'hui, mais si à l'époque on a réussi en partant de rien, je ne vois pas comment aujourd'hui on ne pourrait pas réussir en partant de quelque-chose de similaire. Les APIs sur nos OS sont déjà prêtes (même si ça reste un peu le bordel pour certains), il nous manque juste le réseau.

Et puis il faut rester cohérent sur les critiques qu'on fait à l'IPv6. Si c'est un problème d'inertie, pourquoi est-ce que Google y arrive et pas les PMEs (ou "artisans") ? Si c'est une question de moyens, pourquoi Twitter n'y arrive pas, mais que Ungleich y arrive ? Et si c'est une question de lacunes, comment ça se fait que des réseaux (privés) dual-stack comme pur-IPv6 existent et tournent correctement ? Si ce n'est ni une question d'inertie, ni une question de taille, ni une question de moyens, ni une question technique, qu'est-ce qu'il reste ? Le facteur humain ? Je ne veux pas en arriver à ce "point godwin de l'IPv6" un peu facile, mais franchement je vois pas ce que ça peut être d'autre que "la flemme".

Je veux bien qu'on ait des problèmes d'IPv6 ; rien qu'à mon échelle j'en ai rencontré une pelletée. Je blame en partie Linux et en partie les applications que j'utilise, mais surtout je me blame moi pour ne pas avoir pris le temps de considérer l'IPv6 comme ce que c'est : Un protocole différent, qui demande à ré-apprendre une partie du réseau, et qui, par sa nouveauté (si on peut encore dire ça) est encore mal intégré dans nos écosystèmes techniques.

Enfin, je ne comprend pas ceux pour qui l'IPv6 donne de l'urticaire alors que le NAT ne leur en donne pas.

My-2ct-qui-valent-moins-que-2ct


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