Si je te comprends bien : la résistance se situe au niveau du changement
d'habitudes que la dimension citoyenne ou le choix politique n'arrivent pas
à faire tomber.
Si je prends l'exemple du tri des déchets, certaines municipalités ont
réussi à changer les habitudes de leurs administrés en insistant sur le coût
du traitement à charge du contribuable et en FACILITANT la mise en place
d'un nouveau mode de fonctionnement jusqu'à ce qu'il devienne réflexe.
Il s'agit de montrer, en terme de prix, le transfert d'investissement : pour
un même budget, le montant employé à l'achat des OS et des logiciels sous
Windows peut être utilisé à la formation à l'utilisation de logiciels sous
Linux mais pour cela il faut FACILITER les lieux de formation. Or en dehors
des associations, qu'existe-t-il en ce moment ?
La documentation sur Linux accessible sur Internet suppose de connaître déjà
le monde informatique...
Autrement dit, pour apprendre à utiliser Linux tout seul, tu as intérêt à
savoir déjà utiliser ce pour quoi il est fait !
Si la crainte est de "franchir le pas", alors mettons les filets, les rails
de sécurité, bref, tout l'arsenal de sécurisation mais ne leurrons personne
et affichons les limites avant et développons les lieux de contact, de
recherche collective et de formation.
A l'Association Française pour la lecture, on dit que "c'est à plusieurs
qu'on apprend à lire tout seul". N'est-ce pas aussi à plusieurs qu'on
apprendra à utiliser Linux tout seul ?

Marie-Claude Dugré
[EMAIL PROTECTED]


----- Original Message ----- 
From: "matt perez" <[EMAIL PROTECTED]>
To: <linux06@linuxfr.org>
Sent: Saturday, January 17, 2004 12:35 PM
Subject: Re: Re: L'Education nationale et les logiciels libres


> Le sam 17/01/2004 à 10:46, Marie-Claude Dugré a écrit :
> > Le plus dur est de démontrer aux profs que Linux
> > peut répondre à TOUS leurs besoins pédagogiques au travers des logiciels
> > libres et cela de
> > façon fiable et sans un investissement personnel en formation démesuré
par
> > rapport à leur possibilités.
>
> Ce serait l'idéal, mais ce n'est pas possible : il y aura dans tous les
> cas une persistance de windows, car certains logiciels spécifiques ne
> marchent que sous windows (ex. : hyperbase). Et il y aura dans tous les
> cas une certaine difficulté à changer : OpenOffice, pour qq'1 très
> habitué à MS-Office, présente tout de même une certaine difficulté de
> prise en main, et il lui faudra un certain temps avant de pouvoir
> obtenir les mêmes résultats que sous MS. Le gros problème, c'est
> d'aplanir au maximum ce genre de difficulté.
>
>
> > Il faudrait leur mettre sous
> > le nez la différence de coût en terme d'acquisition des
logiciels+formation.
> > Il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils fassent de Linux un choix citoyen
mais
> > un choix rentable pour eux, me semble-t-il, et l'argument finanacier est
un
> > bon argument.
>
> Oui, il est clair que c'est un argument très important, surtout
> aujourd'hui où il se pose de vrais problèmes de fonctionnement
> budgétaire. Mais les discussions que j'ai pu avoir à droite et à gauche
> me font penser qu'un bon nombre de profs de la fac de lettres sont
> précisément intéressés par Linux en tant que choix citoyen, voire en
> tant que choix politique. Bcp d'entre eux suivent ce qui se passe dans
> le monde Linux depuis assez longtemps, sans franchir le pas par crainte
> d'être dépassés sur le plan technique. Les étudiants les plus engagés
> politiquement (UNEF, SUD, etc.) sont aussi très, très intéressés par les
> logiciels libres, tout en redoutant la difficulté technique. Je crois
> que ce sont les profs d'informatique qui seront les plus réticents, car
> Linux changerait bcp leurs habitudes.
>
> --
> Matt Perez
>
>
>
> Linux-Azur :      http://www.linux-azur.org
> Désinscriptions: http://www.linux-azur.org/liste.php3
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Linux-Azur :      http://www.linux-azur.org
Désinscriptions: http://www.linux-azur.org/liste.php3
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