Bien content pour vous Patricia, parce que je culpabilise d'avoir mis
sur le marché, même à bas prix, une approche qui dérange au point de
jeter le trouble et de vous faire porter le chapeau si ça ne va pas ou
si l'on ne comprend pas comment ça marche.

J'apprécie que l'on vous demande AVANT un dossier et un sujet
d'entretien, ce qui marque quand même un changement. Le temps ou il
n'était pas convenable d'avertir de l'inspection,  où il n'était pas
perçu comme choquant d'arrêter sa voiture loin, très loin de l'école,
de s'en approcher presque en rampant et d'entrer dans la classe sans
frapper pour mieux faire son travail, est maintenant bien loin.
C'était à vrai dire assez rare, et même exceptionnel, mais quand même
révélateur d'une conception un peu bizarre du service public. Peut
être y a-t-il ça ou là des gens pour dire, car c'est très à la mode,
que "c'était mieux avant", comme la "cabane au fond du jardin" dont
vous avez peut être entendu parler ou chanter.

Ce qu'il y a de bien dans cette conception nouvelle, c'est qu'elle
peut avoir valeur de "formation continue" ou mieux "récurrente", pour
les uns comme pour les autres. L'inspecteur peut répondre à la demande
exprimée et s'il le faut revoir ses dossiers, ou même s'apprêter à
reconsidérer ses propres représentations, ce qui a été le cas ici.
Nous sommes aujourd'hui noyés sous l'information, nous ne pouvons pas
tout lire ni tout savoir, d'autant qu'on demande aux inspecteurs
toujours plus et même le superflu sans doute. La PMEV, j'aurais pu
tout aussi bien la découvrir un jour dans une classe, si un inspecteur
ou un instit était tombé sur la suggestion de Reuchlin avant que je ne
la découvre dans le texte, et j'ose dire presque par hasard, car je ne
peux pas dire que je m'intéressais beaucoup à l'apprentissage animal.

Ni tellement au problème des "surdoués", mais là j'avais franchement
tort, car je savais bien que certains étaient en échec et en perf !
Mais la littérature sur le sujet ne courrait pas les rues, et celle
qu'on trouvait avait de bien curieux relents : elle apportait une
justification, si l'on peut dire, aux échecs, une justification qui
relevait de la fatalité ou du déterminisme, mais aucune proposition
pour avancer. Il y avait donc mieux à faire, et d'abord pour le plus
gros du cheptel (façon de parler) qui courait dans tous les sens et ne
voulait pas marcher au pas, comme l'imaginent ceux qui voudraient
revenir en arrière et faire table rase des réformes....

Pour autant, je ne rejette pas les préoccupations de ceux qui veulent
annuler les réformes. La solution qu'ils proposent relève de la
mauvaise utopie, mais l'école idéale dont ils rêvent relève pour sa
part de la bonne utopie, celle qui pousse à chercher. Peut être sommes
nous plus proches de la bonne que de la mauvaise, d'où les différents
que vous connaissez et que ces temps électoraux poussent à leur
paroxysme.

Bonnes vacances à Patricia, bon courage à ceux qui viennent de
rentrer.

MM



-----
Pour vous desabonner : 
  ecrivez a : [EMAIL PROTECTED]
Pour obtenir de l'aide :
  ecrivez a : [EMAIL PROTECTED]


Répondre à