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Bonjour Angelique Réalisée rapidement au cours du xllle siècle, Notre-Dale d' Amiens présente une parfaite unité. Cathédrale d' une beauté incomparable, elle a traversé les siècles sans subir les injures du temps. La parfaite conservation des programmes sculptés de ses façades, la cohérence de son plan, l' élégance de son élévation intérieure suscitent l' admiration. La richesse de son mobilier ajoute à l' intérét de son architecture gothique classique dont les innovations annoncent l' art rayonnant. Notre-Dame d' Amiens est considérée comme la plus grande des églises gothiques du monde. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l' Unesco depuis 1981. En 1998, elle l' est une seconde fois comme monument étape des Chemins de Compostelle. De nos jours, elle constitue un exceptionnel témoignage de la polychromie des portails gothiques, notamment au cours d' un spectacle nocturne, Amiens, la cathédrale en couleurs, qui a déjà attiré plus d' un million et demi de visiteurs. Max Fin Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique La flèche de la croisée du transept, dont la croix culmine à 112,70 mètres, remplace celle qui fut détruite par un incendie en 1528. Achevée en 1533, elle est raccourcie en 1627 à la suite d' un ouragan. Privée de ses fleurs de lis à la Révolution, elle est restaurée en 1851 par Viollet-le-Duc. L' enveloppe de plomb, qui gaine le chène de cet ouvrage en charpente, a fait l' objet de deux restaurations successives entre 1884 et 1887 en entre 1973 et 1980. 1. Le grand comble de la nef témoigne de l' adaptation de la charpente à la double nécessité de résister au vent et de favoriser l' écoulement rapide des eaux de pluie sur les toitures. 2. Au début du xllle siècle, mème si la dorure des décors a depuis longtemps disparu, on continue d' appeler la flèche le clocher doré. 3. Pierre, bois, métaux sont utiles à l' édification du monument ou l' or et les enduits faux marbres ajoutent à la magnificence des décors. 4. Au revers du portail du Sauveur des orgues installées de 1422 à 1429, ne subsiste que la tribune en bois sculpté, de style gothique flamboyant. Et sur cette pierre. Pour bàtir la plus grande église gothique du monde, il faut de la pierre de bonne qualité provenant des environs. Pour se prémunir de l' humidité du sol et assurer une bonne stabilité, le grès provenance de Villers-Bocage s' impose pour les soubassements. Pour l' élévation et la sculpture, on choisit un calcaire dans lequel on rencontre parfois des rognons de silex. il est extrait des carrières de la vallée de la Selle, sur les territoires de Croissy, de Fontaine-Bonneleau et de Doméliers, dont le chapitre est seigneur, puis de celles situées sur la Somme, près de Tirancourt, accordées aux chanoines en 1234. Ensuite, la mise en oeuvre par les maitres d' oeuvre d' Amiens s' avère ingénieuse. Au fur et à mesure du chantier, afin d' en réduire le cout et la durée, ils standardisent la taille de la pierre et généralisent le travail en série. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Plus près du ciel. On oublie souvent que le couvrement comprend les voutes, la charpente et la toiture. Sur ce point, à propos de la chronologie de contruction de Notre-Dame d' Amiens, les spécialistes continuent de s' interroger. ll est d' usage en effet, pour protéger le chantier des intempéries et fixer les engins de levage, de poser la charpente avant de construire les voutes. Toutefois, la datation scientifique de celle de la nef d' Amiens prouve qu' elle est potérieure à celle des parties orientales de l' édifice, situant l' abattage des chènes au début du xlve siècle. Comme il est inimaginable que la nef soit restée si longtemps sans ses voutes et sans toitures, il faut donc supposer que la nef a été couverte d' une charpente provisoire ou d' une charpente que l' on aurait remplacée par souci d' harmonie avec celle du choeur. A ce propos, il faut noter que parmi les ressources du chapitre, en plus des carrières de pierre, la question de l' approvisionnement en bois est loin d' étre négligeable pour construire un tel édifice. A celui nécessaire aux charpentes s' ajoute celui indispensable aux échafaudages, aux cintres et aux engins de levage. Vu de l' extérieur, le grand comble du choeur est différent de celui de la nef. Les fenètres hautes se prolongent par des gàbles qui consolident l' ossature, fragilisée ici par le triforium vitré. Assurant la cohésion de l' abside, ils marquent ainsi la division des travées par des fleurons et des pinacles. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique 1. Haut-relief de saint Jean-Baptiste, Hériodade goute le fruit de sa Vengeance, elle plante la pointe de son stylet dans le crane de Jean. 2. Haut-relief de saint Jean-Baptiste, durant le festin d' Hérode, Salomé danse pour que sa mère obtienne du roi la téte de Jean. 3. Haut-relief de saint Jean-Baptiste, soubassement, Elisabeth donne à son fils le nom de Jean. 4. Haut-relief de saint Jean-Baptiste, soubassement, le corps de Jean est enseveli par ses disciples. 5. Haut-relief de saint Jean-Baptiste, soubassement, Wallon de Sarton remet la relique de la sainte face à l' évèque Richard de Gerderoy le 17 décembre 1206. Le pieux larcin. Le dernier quadrilobe évoque l' évènement. A son retour de la quatrième croisade. Wallon de Sarton, chanoine de Picquigny, remet la relique du chef de saint Jean-Baptiste à son oncle, l' évèque Richard de Gerberoy. Sa découverte à Constantinople en 1204 est qualifiée de pieux larcie. Offerte à la cathédrale le 17 décembre en 1206, elle devient l' objet d' une foire et d' un pèlerinage importants. Parvenant à la sauver des destructions de la période révolutionnaire, le maire Alexandre Lescouvé la restitue en 1795. En fonction du calendrier liturgique, elle est visible dans une vitrine située en face de la cloture. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Saint Jean-Baptiste. Détruite au xvllle siècle, la trésorerie a longtemps protégé le chef de saint Jean-Baptiste objet de la dévotion de nombreux pèlerins. Située sur le flanc nord du choeur, elle était accessible par une porte encore visible, à proxmité de l' actuel autel de Notre-Dame-de-Pitié. Du sens de déplacement des fidéles résulte le sens de lecture de la cloture nord du choeur, de la droite vers la gauche. Datée de 1531, l' histoire de saint Jean-Baptiste se répartit entre le soubassement et les huit niches supérieures. Le récit ne s' inspire pas uniquement de l' Evangile, les artistes ont probablement aussi puisé dans la Légende dorée. Pour en suivre l' ordre chronologique, de la Vision de Zacharie jusqu' à la réception du chef de saint Jean-Baptiste par l' évèque Richard de Gerberoy, il faut commencer par les quadrilobes de la première partie du soubassement et finir par la deuxième après avoir suivi les principaux thèmes des niches. Plus immédiatement identifiables, ceux-ci commencent par la Prédication de saint Jean-Baptiste au milieu du désert, figuré par une épaisse forèt. Suit le Baptéme de Jésus dans un paysage planté d' arbres. Dans la scène suivante, en présence de Pharisiens, saint Jean joint le geste à la parole pour révéler sa mission, et, désignant de la main Jésus placé à ses cotés dans le dernier groupe de la travée, il montre l' Agneau de Dieu. La séquence suivante évoque deux étapes, celle de l' emprisonnement de saint Jean après la rencontre avec Hérode. On continue par le festin au cours duquel Hérode et Hérodiade sont assis à une table. Ils semblent séduits par la danse de l' élégante Salomé. La suite du drame montre la Décollation de saint Jean-Baptiste dans sa prison. Le bourreau tient par la chevelure la téte qu' il vient de trancher et la pose sur un plat que lui tend la fille d' Hérodiade. Cette réunis les mémes convives que précédemment, lui est servi le plat sur lequel est présenté le chef de saint Jean. Elle lui plante alors rageusement son couteau dans le front. MAX Ap Envoyé à partir d’Outlooèkatée de 1531, l' histoire de
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Bonjour Angelique Eugène Viollet-le-Duc. Durant tout le xlxe siècle, l' état sanitaire est resté alarmant mème si les architectes successifs Grandelas, Godde et Cheussey se sont appliqués à faire aux mieux. Les frères Duthoit, ceux qu' Eugène Viollet-le-Duc considérera comme les derniers imagiers du Moyen Age poursuivent avec lui une fructueuse collaboration de sculpteurs. C' est en modifiant profondément la façade occidentale, dont le chantier est achevé en 1866, que l' architecte est le plus critiqué. ll y refait en quasi-totalité la galerie des rois ainsi que celle des sonneurs qui relie les deux tours. En surélevant la toiture de la tour sud, dont il complète aussi les gàbles restés inachevés, il corrige l' asymétrie des parties hautes. Quant à sa recherche de l' unité de style, il va jusqu' à l' appliquer aux balustrades, refaites sur un dessin plus conforme à l' idée qu' il se fait du xllle siècle. S' il faut lui reconnaitre le sauvetage de Notre-Dame d' Amiens, il y a pareillement lieu de se féliciter que le projet de rétablir le style médiéval dans les espaces intérieurs, au détriment des aménagements de l' époque classique, n' ait pas pu étre mené à son terme. 1. L ange pleureur n' est à l' origine qu' un élément décoratif du monument funéraire du chanoine Guilain Lucas. 2. Totalement préservée durant la Révolution, la statuaire du portail du Sauveur a été restaurée par le prédécesseur de Viollet-le-Duc. 3. En façade occidentale, contrairement à celle de Notre-Dame de Paris, la galerie des rois d' Amiens, trop refaite au xlxe siècle, n' a révélé aucune trace de polychromie. Quant à la rose vers 1500, celle-ci montre d' intéressants motifs Renaissance. 4. Le chevet de la cathédrale est une véritable cage de pierre et de verre. de verre, de plomb et de larmes. Sans cesse enrichie jusqu' au xvle siècle, mais victime des intempéries, des mutilations ou de l' évolution du gout, la vitrerie nous est parvenue de façon lacunaire. Au-delà des importants renouvellements du xlxe siècle, il est difficile de se consoler de la perte des vitraux démontés lors du premier conflit mondial, entreposés avant remontage, et détruits en grande partie par un incendie en 1920. Néanmoins, de belles compositions les remplacent, comme celle réalisée à partir de 1932 par l' atelier Gaudin pour chapelle d' axe. Max que, n' ait Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique 2. La couronne du Paraclet, page 604-Tome ll de la Monographie de l' église cathédrale Notre-Dame d' Amiens de Georges Durand, Paris, 1901-1903. 3. Les frères Aimé et Louis Dutloit ont réalisé l' autel de Notre-Dame drapière, rendant ici hommage à Eugène Viollet-le-Duc. 4. Aimé et Louis duthoit Amiens: consécration de la chapelle Sainte-Theudosie à la cathédrale 1854, Aquarelle sur papier blanc- m Le trésor Si la cathédrale traverse sans trop de dommages les troubles de la période révolutionnaire, on déplore cependant la disparition qu asi totale du trésor- dont les pièces sont envoyées à la fonte en 1793. Seule la relique du chef de saint Jean-Baptiste protégée par un cristal de roche est sauvée, le plat étant une reconstitution. Au cours des xlxe et xxe siècles, des pièces exceptionnelles ont reconstitué un ensemble; notamment une croix reliquaire xllle siècle, une couronne votive xlve siècle et un gobelet reliquaire proviennent de l' ancienne abbaye du Paraclet. L' ange pleureur. On attribue à Arnould de La Pierre, mort en 1247, le tombeau du soubassement, aux motifs de losanges buchés à la Révolution, et dont le gisant a été remplacé en 1751 par celui du cardinal de La Grange, mort en 1402. Au-dessus, s' élève le mausolée du chanoine Guilain Lucas qui trépasse en 1628. Du sculpteur Nicolas Blasset, l' oeuvre réunit dans une niche architecturée les figures de marbre blanc de la Vierge, du chanoine et de l' ange pleureur. Ce dernier, accoudé à un cràne et Tenant un sabilier, procède du décor funèbre de tétes de mort et d' enfands nus, pleurant sur les rampants du fronton. Rendu célèbre par la Première Guerre mondiale, il exprime la vanité du mode terrestre. Max heudosie à la Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Le déambulatoire marque un changement radical dans l' ambiance décorative de la cathédrale. Le réaménagement des chapelles les plus orientales, dont les parois sont couvertes d' une polychromie monumentale, combiné au changement de lumière du à la présence d' une vitrerie colorée, assombrit l' atmosphère, contrastant avec le reste du monument. Le déambulatoire dessert sept chapelles rayonnantes dont la pureté des lignes architecturales rappelle celle de la Sainte-Chapelle, tout particulièrement en ce qui concerne la chapelle d' axe. A celle-ci, depuis Saint-Remi de Reins, les maitres d' oeuvre médiévaux ont pris le parti de donner une importance particulière. Placée sous le vocable de Notre-Dame drapière, celle d' Amiens est aussi appelée la petite paroisse, pour avoir rempli ce role jusqu' en 1790. Plus vaste que ses voisines, elle se développe sur deux travées droites et une abside polygonale à cinq pans. Au-dessus de son soubassement orné d' une élégante arcature, occupée par les tombeaux à enfeus du xlve siècle de l' évèque Thomas de Savoie et du chanoine Somon de Gonçans, s' élève une véritable cage de verre dont les lancettes étroites soulignent la verticalité. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique 2. Le décor du maitre-autel, dépourvu de tabernade, s' organise autour des saintes espèces aujourd' hui contenues dans une colombe eucharistique. 3. Vue du triforium de l' abside, la perspective sur le choeur, la nef et le revers de la façade occidentale. Un choeur en or. Faisant partie du système de la croisée élargie, la première travée du choeur est plus profonde que les trois suivantes. Les piles y perpétuent le système de quatre colonnettes cantonnées, dans un souci d' unité avec la nef. Dans le rond-point à sept pans, les effets d' élancement des grandes arcades sont accusés par un entrecolonnement réduit et des arcs surhaussés. Dans les parties hautes, pour renforcer la liaison avec les fenètres hautes, ou pour souligner la majesté du lieu, des gàbles à crochets emboitent les arcatures du triforium. Toutefois, la plus grande innovation du choeur est l' introduction d' une lumière plus abondante gràce au triforium vitré. A partir de 1751, pour rendre visible le miracle de la messe, on enlève successivement des tombeaux et des clotures sculptées consacrées à des saints locaux puis on pose des grilles autour du choeur. Attribuées à J.-B. Veyren, dit le Vivarais, maitre serrurier, elles allient fer forgé et métal repoussé et doré. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Comme dans les édifices de méme génération, le sanctuaire est d' une ampleur exceptionnelle afin d' y rassembler les stalles des chanoines. La majeure partie d' entre elles a résisté à la suppression du jubé en 1755 et à l' élargissement de l' entrée axiale: soixante-deux hautes subsistent sur les soixante-six d' origine et quarante-huit basses au lieu de cinquante-quatre. Sculptés dans le chène entre 1508 et 1519, à la charnière du Mayen Age et de la Renaissance, quelque quatre mille personnages interprètent des épisodes de l' Ancien, du Nouveau Testament ou de la vie de la Vierge, voire des scènes de genre. La virtuosité du décor des accoudoire, des rampes, des jouées et du dais continu, confirme le talent des huchiers picards. A la fois témoignage des préoccupations spirituelles des chanoines, ces stalles sont aussi le reflet de la société amiénoise du temps. Le programme des réaménagements, commandés par l' évèque d' Orléans de la Motte et le chanoine Cornet de Coupel au xvlle siècle, répond à une volonté de mise au gout du jour du mobilier du sanctuaire. Lui conférant la pompe et la théàtralité indispensables à la célébration de l' Eucharistie, il vise aussi à masquer les travées du déambulatoire afin d' éviter que les fidèles ne troublent le saint Sacrifice en se rendant à la petite paroisse. Dans le gout baroque, les marbres précieux du dallage soulignent la sobriété des enduits fausse pierre et l' éclat de l' or des bois sculptés. L' élégance et la juste proportion du maitre-autel et de sa gloire, réalisés en 1768-1771 par P.-J. Christophle et J.-B. Dupuis, valent à l' ensemble de ce décor d' échapper à la destruction du courant néogothique du xlxe siècle. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Coté sud, le soubassement plein, haut de 2, 45 mètres, relie deux travées. Dans la première il accueille le gisant de l' évèque Ferry de Beauvoir mort en 1472 et transféré ici en 1489 par son neveu Adrien de Hénencourt, doyen du chapitre, donateur de l' ensemble, et dont le tombeau est logé dans la deuxième travée. Ce soubassement est surmonté d' arcatures, dont les quatre premières niches relatent l' histoire de saint Firmin. Le premier groupe montre l' évèque évangélisateur faisant son entrée dans la ville d' Amiens; la population est venue se masser à la porte de la cité fortifiée. Dans la scène suivante, saint Firmin en chaire évangélise les Amiénois, qui se pressent autour de lui plus nombreux encore que précédemment. La peinture en arrière-plan permet de reconnaitre au centre de la composition l' enorme flèche d' ardoises du beffroi communal. Dans le troisième tableau, la cuve destinée au baptème matérialise la transgression de la loi romaine qui a pour conséquence l' arrestation et la décollation de saint Firmin, présentée en épilogue du quatrième groupe. Là, sud le fond, la façade occidentale de la cathédrale est peinte telle qu' elle était en 1490, lorsque l' ensemble a été sculpté. L' entrecolonnement suivant décrit la découverte des reliques de saint Firmin par saint Sauve à la fin du vle siècle. Probablement exécutée en 1530 par Antoine Anquier, le sculpteur du gisant du commanditaire, cette parure de pierre se décompose encore en quatre séquences. La prédication de l' évèque est le premier sujet; suivent la révélation du lieu de sépulture de saint Firmin, son exhumation et enfin la translation de ses reliques jusqu' à la cathédrale. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique 1. Vétus à la mode de ce xve siècle finissant, les Amiénois accueillent Firmin à la porte de leur ville frappée aux armes de France. 2. Au-dessus d' un bel autel, la Vierge des Douleurs siège au centre d' un puissant retable de marbre, du xvllle siècle, orné de colonnes torses. 3. Le tombeau de l' évèque Ferry de Beauvoir, en bonne place, montre le gisant du défunt dans un enfeu aux parois peintes à fresque. 4. Aimé et Louis Duthoit, Restitution de l' intérieur de la cathédrale d' Amiens vers la fin du xvllle siècle avec le jubé et les puys, aquarelle sur papier blanc. La confrérie du Puy Notre-Dame. A l' origine d' un concours littéraire honorant la Vierge chaque année, cette confrérie se voit accorder à la fn du xve siècle l' autel du pilier rouge sur le fianc sud du choeur. Elle accroit son prestige à partir de 1451, partique un véritable mécénat artistique et atteint son apogée aux xvle et xvllle siècles. Pour mieux mesurer l' importance des oeuvres qu' elle accumule jusqu' au xvllle siècle, et dont il ne reste que quelques témoins dans la cathédrale à la fin de l' Ancien Régime, il faut aller admirer les monumentaux chefs-d' oeuvre conservés au Musée de Picardie. 1. Sur le soubassement de la cloture du choeur, peint en trompe l' oeil, un ange écarte la courtine de l' autel. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique A l' entrée du choeur se dressait autrefois le jubé édifié en 1291. Son démantèlement au xvllle siècle découle des mutations de la liturgie. Des emmarchements de marbre rouge et une grille monumentale dessinée par Michel Ange Slodtz ouvrent dès lors une perspective sur le sanctuaire. A proximité, on reste intrigué par les fonts baptismaux, témoins d' une époque ou le baptème était visiblement pratiqué par immersion. Sur le soubassement ont été placées en 1648 huit tables de marbre noir destinées à commémorer les noms de tous les maitres de la confrérie du Puy Notre-Dame dont l' autel est en face. Saint Jacques le Majeur. Offerte par le chanoine Guillaume aux Cousteaux en 1511, cette cloture polychrome est placée sur le versant ouest du bras sud du transept. En haut relief, elle raconte un épisode légendaire de l' histoire de saint Jacques le Majeur. L' apotre lutte avec le magicien Hermogène: Philetus, le disciple du mage, se convertit; pétrifié par son maitre, Philetus est délivré par le manteau de saint Jacques; saint Jacques retourne les diables contre Hermogène; Hermogène garrotté, délivré et pardonné. Aux origines spirituelles de la cité. Sur quatre travées, au nord comme au sud, le sanctuaire est accompagné de doubles collatéraux. Les bascotés externes aboutissent à deux grands retables de marbre du xllle siècle primitivement placée de part et d' autre de l' entrée principale du choeur tandis que les bas-cotés internes desservent le déambulatoire. Ces derniers sont bordés de clotures ornées de hauts reliefs polychromes d' une très grande richesse décorrative. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Au centre du plan en croix latine, la croisée du transept fournit un point de vue spectaculaire sur toutes les parties de l' édifice comme sur le carré central des voutes, soutenues par des piles d' une envolée saisissante. A mi-hauteur, chacune d' elles montre la présence d' un tirant de fer de la fin du Moyen Age. Posé dans le triforium par Pierre Tarisel vers 1440-1510, maitre maçon du roi, de la ville d' Amiens, et de la cathédrale, ce véritable chainage de fer vise à résoudre les problèmes de stabilité qui imposent à l' époque la reprise du contrebutement des parties hautes du choeur. Vues d' ici, outre celle offerte par Bernard d' Abbeville en 1269 pour l' abside, les verrières les plus significatives sont les trois roses qui éclairent les façades de la nef et de chacun des bras du transept. Probablement refaites ou modifiées pour répondre aux heurs du temps ou à l' évolution du gout, elles ne présentent plus leur aspect originel. Celle du nord, achevée dans les toutes dernières Années du xllle siècle, a été renforcée au xlve siècle tandis que les deux autres semblent renouvelées entre la fin du xve et le début du xvle siècle. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Jésus chasse les marchands du temple. Le mur ouest du bras nord du transept présente une cloture en haut relief, offerte par le chanoine Jean de Wytz en 1522 ou 1523. Dans des arcatures de style gothique flamboyant, la composition se partage en quatre scènes qui correspondent chacune aux quatre principales parties du temple de Jérusalem: l' Atrium est la place devant le temple; le Tabernacie est l' enceinte du temple figurée par un portique; le Saint est l' intérieur du temple ou s' affairent les prétres et les lévites, le Saint des Saints protège l' Arche d' alliance. 1. Haut-relief du bras nord du transept, pierre polychrome, Jésus chasse les marchands du tempie. 2. Le bras nord du transept. 3. Le transept de Notre-Dame D' Amiens est à croisée régulière. 4. Bras sud du transept, haut-relief de saint Jacques le Majeur, saint Jacques ordonne aux diables évoqués par Hermogène de garrotter celui-ci. Les bras d' une croix latine. Le transept, flanqué de collatéraux et long de 70 mètres, a une ampleur comparable à la seule cathédrale de Senlis. Propice au déplacement de foules nombreuses, sans pour autant introduire de changement de rythme, il marque une pause dans la progression du fidèle vers les parties orientales. Comme elles, il respecte les grandes lignes esthétique de la nef avec trois niveaux d' élévation de mémes proportions. Seul le percement du triforrium, sur son versant est, annonce les prémices de l' art rayonnant dans le choeur. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Au centre, restituées en bronze, quatre branches d' une croix indiquent les points cardinaux. Des figures de marbre blanc proposent les silhouettes d' évrard de Fouilloy, l' évèque fondateur portant la mitre, et des trois maitres d' oeuvre. Robert de Luzarches tient une toise, Thomas de Cormont un compas et son fils Renaud présente un phylactère. La pose de cette pierre commémorative rappelle l' engagement des travaux en 1220, l' achèvement du gros oeuvre en 1288 et le règne des rois de France correspondants. Fondateurs face à l' éternité. Epargnés par les marchands de métaux et les conflits, deux rares monuments funéraires de bronze, coulés d' un seul jet au xllle siècle, suscitent l' admiration. il s' agit des portraits idéalisés, dans un décor d' architectures feintes, de l' évèque fondateur évrard de Fouilloy 1211-1222, et de son successeur Geoffroy d' Eu 1222-1236. De facture différente, ces gisants montrent les évèques allongés, yeux ouverts, pieds à l' est, préts à se relever à l' aube de la Résurrection. ll ne mnque que leur crosse, depuis longtemps perdue. Max r Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Hardiesse éclairée de la nef. Dans les deux bras du transept, visibles au-dessus des riches clotures sculptées, il existe encore deux fenétres aujourd' hui dépourvues de vitrerie. Elles rappellent celles qui perçaient à l' origine les murs externes de la nef, lorsque celle-ci n' était flanquée que de collatéraux simples. Le soubassement du mur, abattu lors de l' aménagement des chapelles latérales, était alors orné d' une série de six arcatures, comparables à celles qui subsistent au revers du portail du Sauveur et que surmonte depuis 1442 la tribune soutenant le grand orgue. Depuis ces transformations, la lumière venue du fond de ces chapelles n' attteint les grandes arcades de la nef qu' après avoir traversé les bas-cotés, dont les clés de voutes, placées à 19 mètrres de haut, laissent entrevoir des feuillages variés sous cet éclairage indirect. Le raffinement des proportions de la nef tient autant à l' élancement produit par les lignes verticales qu' au juste choix de largeur du vaisseau central. La a perspective dans l' axe du choeur, d' une beauté inégalée, s' enrichit des effets de brillance de la pierre polie du dallage. Refait de 1894 à 1897, il alterne les tons clairs du marbre de Lunel venu d' Hydrequent Pas-De-Calais à la sombre pierre de Basècles Belgique. Sur la quatrième et la cinquième travée de la nef, se déploie le labyrinthe dont les méandres visent à égarer les fidèles sur 234 mètres de long. Véritable transposition du pèlerinage en Terre sainte, ce ruban noir aboutit à la pierre centrale, réplique de l' original posé en 1288 actuellement conservé au musée de Picardie. Max' Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Une fois franchi le portail du Sauveur, la nef, longue de sept travées, est flanquée, jusqu' à la fin du xllle siècle, de bas-cotés simples. Elle impressionne d' autant plus que des chapelles, aménagées entre les contreforts de 1292 à 1375, amplifient l' espace. Chacun des deux bras du transept s' étire sur trois travées de profondeur décroissante, de part et d' autre de la croisée. Considérant qu' à son contact la dernière travée de la nef et la première du choeur sont elles aussi dilatées, un grand carré central emboite et élargit cette méme croisée. Dans un tracé d' une savante harmonie, le report de sa diagonale fixe la longueur de la nef et celle du choeur jusqu' à la première travée de la chapelle axiale. Long de quatre travées, le santcuaire est prolongé par une abside à sept pans. D' une ampleur exceptinnelle, le choeur liturgique est flanqué de doubles bas-cotés. Les collatéraux internes précèdent le déambulatoire sur lequel s' ouvrent sept chapelles rayonnantes, elles-mémes développées dans le prolongement des collatéraux externes. La chapelle axiale, dédiée à la Vierge et appelée aussi la Petite Paroisse, dépasse le cercle extérieur des autres chapelles. De la nef au sanctuaire, l' édifice présente une élévation à trois niveaux que partage à mi-hauteur un vigoureux cordon feuillagé. Aux grandes arcades partant du fond correspondent le triforium et les fenétres hautes de 12 mètres de haut qui ne sont séparés que par un modeste cordon mouluré. La stabilité des voutes quadripartites, dont les clés culminent à 42, 30 mètres, est assurée à l' extérieur par deux volées superposées d' arcs-boutants. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique La Bible d' Amiens. En 1904, Marcel Proust 1871-1922 publie au Mercure de France une traduction de The Bible of Amiens de John Ruskin 1819-1900. Sa traduction et ses notes, à la suite d' une admirable préface, montrent le talent de l' écrivain dans le domaine de la critique. ll y participe à faire connaitre un amateur d' art anglais, esthète, humaniste, et écrivain lui aussi, qui séjourne six fois à Amiens entre 1844 et 1880. Paru en 1884, son livre replace la cathédrale d' Amiens dans son contexte historique, religieux, et économique. Au chapitre lv interprétations, à propos de l' iconographie des portails, l' auteur est le premier à développer l' idée d' une vaste bible de pierre, inspirée des Saintes écritures. L' empire absolu de l' élégance supréme. Dire que l' on attribue ce monument à des temps barbares! Cette Vierge s' est levée ici, à une époque de sincérité, pour allumer et pour entre-tenir dans le coeur des hommes l' amour de la beauté. Voilà ce qu' écrit encore Auguste Rodin, à propos de Notre-Dame d' Amiens, dans les notes sur Les Cathédrales de France, qu' il rédige au cours de ses visites. De retour en France, après son voyage en italie en 1875, il étudie comment les Gothiques situent leurs rondes-bosses ou leurs hauts-reliefs, cherchant alors la solution à certains problèmes d' art et de technique. Perfection du plan, élégance de l' élévation. Aux trois porches de la façade occidentale s' ajoutent deux portes percées dans le mur ouest de chacun des bras du transept, ainsi que le portail Saint-Christophe, situé rue Cormont en retrait de la tour sud. Ce dernier accrédite l' hypothèse du collatéral sud servant d' église provisoire durant le chantier, les auteurs s" accordant sur le fait que les travaux de construction ont débuté au voisinage de la croisée. De ce point de jonction, le plan s' articule avec un équilibre rarement atteint, témoignant de l' élan continu dans lequel la cathédrale a été édifiée. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique L' iconographie du tympan, divisé en cinq registres, relate la vie de saint Honoré, évèque d' Amiens au vle siècle, tandis qu' au-dessus du linteau se déroule le cortège apostolique. Dans les voussures, des personnages de l' Ancien Testament se présentent sous les trains de prophètes, d' apotres, d' évangélistes et de saintes femmes. Depuis le xlxe siècle, le portail a fait l' objet d' importantes restaurations. En 1843, le sculpteur Théophile Caudron refait avec un soin extréme de nombreuses tétes de personnages, recourant à différentes techniques de sculpture. Dans les années 1980, la Vierge dorée est soigneusement restaurée, mise à l' abri dans le bras sud du transept et remplacée par une copie. Quant au xxle siècle, il marque un tournant dans la prise en compte de la polychromie. Alors que rien ne s' oppose à la restitution d' une patine dorée sur le moulage de la Vierge, au linteau, les pigments authentiques soulignent les frises de feuillage et les godrons du nimbe maintenu par trois anges. 1. Pour mesurer l' évolution de la sculpture amiénoise au cours du xllle siècle, il faut comparer la statue de la Mère Dieu de la façade occidentale à celle de la Vierge dorée. Monthelier. Les portails occidentaux de la cathédrale d' Amiens, dessinés d' après nature par Chapuy, lithographie. 2. Les statues des piédroits du portail de la Vierge dorée montrent un style lourd et maladroit qui contraste avec l' élégante figure de la Vierge. 3. Elévation de la façade sud de la cathédrale d' Amiens, dessin anonyme à la plume, achevé le jour de la saint Marc 1727. 4. Le dialogue entre la Mère et l' Enfant s' instaure ici dans une recherche de raffinement proche de celle des ateliers parisiens de ce milieu du xllle siècle. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique 3. Figure tutélaire de la cathédrale d' Amiens, la Vierge du portail sud a fait l' objet de nombreux repeints au cours des siècles, comme en témoignent les pigments dans les plis de la robe. 4. Quadrilobe du soubassement du portail de la Mère diel, le Massacre des innocents. 5. La restauration exemplaire du portail de la Mère Dieu a permis de restituer une image assez vraisemblable de la polychromie médiévale. Le portail de la Vierge dorée. On doit notamment à Marcel Proust, dans la préface de La Bible d' Amiens, la notoriété de la Vierge dorée: et arrivant tout à fait au porche, chacun doit aimer la jolie petite madone française qui en occupe le milieu. La porte qui s' ouvre en façade sud du tramsept est appelée ainsi parce que la statue qui en orne le trumeau était jadis peinte et dorée. Sans doute à la suite de remaniements difficiles à dater, l' ensemble montre dans la statuaire des différences stylistiques assez notables. Par conséquent, le choix des sujets représentés ne semble pas répondre à une pensée générale. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Au-dessus du linteau, ou sont assis six patriarches, dominent sur le tympan: la Dormition, l' Assomption et le Couronnement. Les trois cordons de Voussures portent des anges et les ancètres de la Vierge, parmi lesquels les rois de Juda. Au nord, le portail est dédié à saint Firmin, dont l' histoire est relatée au tympan. Sous les pieds des autres saints du diocèse, qui figurent aux ébrasements, sont placés dans les quadrilobes les signes du Zodiaque et les travaux des champs correspondants. Une polychromie révélée. La restauration de la façade occidentale marque un tournant décisif sur le plan des méthodes de restauration comme sur celui de la connaissance de la polychromie des cathédrale gothiques. En 1992, après des tests en laboratoire, les premiers prototypes de laser sont mis au service du nettoyage du portail sud. Par la suite, d' autres procédés permettent de dégager de nombreux vestiges de pigments, attestant que l' ensemble des sculptures des portails était peint de couleurs vives dès le xllle siècle. Amiens, la cathédrale en couleurs. En 1999, l' achèvement du chantier de restauration de La Façade occidentale offre l' occasion, à la veille de l' an 2000, de proposer une restitution de la polychromie retrouvée. Sculpture après sculpture, les restaurateurs établissent l' étendue de la couleur et la position des pigments. C' est donc sur la base de leurs rapports que commande est passée par la ville d' Amiens à la société Skertzo. Réalisant un système de projection d' images numériques colorisées, celui-ci permet un rendu réaliste qui a déjà séduit plus d' un million demi de visiteurs. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Le programme sculpté. Sculptés entre 1230 et 1240, et liés entre eux par les statues des douze petits prophètes, placées aux angles ou frontalement sur les contreforts, les portails forment un ensemble d' une parfaite homogénéité. D' abord orné d' un motif floral, leur soubassement est augmenté d' un double rang de quadrilobes historiés. Sur ceux du portail central, ou le Jugement dernier règne au tympan, s' opposent les Vertus et les Vices tandis que sur les piédroits les Vierges sages répliquent aux Vierges folles. Le Christ Sauveur se présente au trumeau sous les traits du Beau Dieu, encadré par les Apotres des ébrasements et par les grands Prophètes des daces internes des contreforts. Sur les quatre registres du tympan se superposent: la Résurrection, la séparation des élus et des Réprouvés, le Souverain juge et l' apparition du Fils de l' homme dans les nuées. Les voussures et les nervures de la voute portent un cortège impressionnant de figures, de souverains et d' anges. Au sud, le portail de la Mère Dieu est consacré à la Vierge. Les quadrilobes y figurent des épisodes de l' Ancien et du Nouveau Testament: la conception virginale de Marie et les prophéties messianiques d' une part, et les épisodes relatifs à l' enfance du Christ et de saint Jean-Baptiste d' autre part. Aux ébrasements on a placé les groupes correspondants: à droite l' Annonciation, la Visitation et la Présentation au Temple; à gauche la Visite de la Reine de Saba au Roi Salomon, puis la Visite des Mages à Hérode. Au centre, sur le soubassement du trumeau, ou la Vierge rachète la Faute Originelle, Adam et Eve se trouvent représentés dans les scènes de la Genèse. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique La galerie des rois qu' elle supporte n' entre pas dans cette trame de correspondances avec les dispositions générales de l' édifice. En effet, si en toute logique la rose ajoure le sommet du vaisseau principal, la galerie des rois constitue un quatrième niveau qui n' existe pas ailleurs. Certains historiens de l' art en déduisent qu' il s' agit d' une adjonction en cours de chantier. Moins homogènes que le premier niveau commencé en 1225, les parties moyennes et supérieures de la façade s' étirent dans le temps. L' achèvement du niveau de la rose vers 1240 marque un ralentissement, le dernier étage de la tour nord n' étant achevé qu'à l' extréme fin du Moyen Age, en 1402, la tour sud restant sans doute incomplète. Comparés aux blocs de façades d' autres monuments, ou les tours sont de plan carré, la forme des tours d' Amiens, réduites de moitié, préte encore à discussion. Eugène Viollet-le-Duc lui-méme y voit le résultat d' un manque de place au début du projet. Au milieu du xlxe siècle, à l' occasion de sa grande campagne de restaurations, il fait subir à la façade occidentale un certain nombre de modifications. Remplaçant la presque totalité des statues de la galerie des rois, il reconstruit la galerie des Sonneurs et des Musiciens entre les deux tours, au-dessus du niveau de la rose dont le réseau date du xvle siècle. Quant au couronnement des tours, s' il résiste aux pressions qui s' exercent en faveur d' un rééquilibrage de leur hauteur, il abaisse néanmoins la toiture coté nord, surélevant celle coté sud. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Un édifice en restauration. Durant la Révolution, la sculpture et le mobilier échappent pour l' essentiel à la destruction. En revanche, au cours du xlxe siècle, l' architecture souffre du manque d' entretien. Les architectes se succèdent mais, faute de moyens, l' état de Notre-Dame reste préoccupant. Ce n' est qu' à partir de 1810 que l' état intervient dans le financement des travaux. 1849-1874: Viollet-le-Duc dirige la première grande campagne de restauration. Les deux guerres mondiales épargnent la cathédrale. 1. Au-dessus du Beau Dieu d' Amiens, figure centrale du portail du Sauveur, les voussures portent un impressionnant cortège d' anges, de prétres, de femmes... parfaitement conservé. 2. La structure de la façade occidentale répond aux principes de clarification de la scolastique médiévale. L' harmonie d' une façade harmonique. La façade occidentale de Notre-Dame d' Amiens est dite harmonique dans la mesure ou elle annonce l' organisation intérieure de la cathédrale. Flanqué de ses deux tours et ponctué par quatre puissants contreforts, le frontispice se partage en trois travées verticales. Elles coincident avec les trois vaisseaux de la nef et des bas-cotés, chacun desservi par un portail ouvert sous des voussures d' une profondeur équivalente à la saillie des contreforts. Au centre, le portail du Sauveur se déploie à la méme hauteur que les grandes arcades internes. Le gable des portails latéraux, plus bas, se présente sous des baies enforme de triangle curviligne qui découpent le mur dans la lunette des voutes des collatéraux. Une hiérarchie et un équilibre dans les proportions caractérisent ainsi le niveau des portails coiffé par une galerie qui répond au triforium de la nef. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Les acteurs en chantier. Si la fin des travaux de gros oeuvre peut étre située en 1269, un autre millésime est porté sur la pierre centrale du labyrinthe. Véritable pierre commémorative, dont l' original posé en 1288 est aujourd ' hui conservé au musée, elle marque l' achèvement de la cathédrale et porte les noms des principaux acteurs du chantier. Ouvert en 1220 à l' initiative de l' évèque Evrard de Fouilloy 1211-1222, celui-ci est conduit par trois maitres d' oeuvre successifs, le premier étant Robert de Luzarches, sans doute originaire d' lle-de-France, remplacé par Thomas puis RenauD ce Cormont probablement natifs de Picardie. Si l' on ne sait rien de leur formation, la plupart des historiens de l' art s' accordent pour attribuer le projet initial et le parti pris esthétique de Notre-Dame d' Amiens à Robert de Luzarches. Mème s' il meurt assez rapidement, c' est lui qui fixe l' organisation des porches de la façade occidentale et met en oeuvre les fondations. ll a aussi le temps de construire une grande partie de la nef, dont il réalise les piles et fixe l' élévation à trois niveaux. Pour les bas-cotés du choeur, son empreinte se limite sans doute aux soubassements. Thomas de Cormont poursuit l' oeuvre, méme si son role est plus difficile à définir dans une période intermédiaire. ll est toutefois assez probable qu' il participe à l' achèvement de la totalité de la nef et des parties basses du choeur. L' arrviée de son fils Renaud annonce des changements stylistiques. S' il est avéré qu' il réside dans une maison du quartier en 1260, on ne sait pas exactement quand il prend la direction du chantier. Néanmoins, on estime que durant près de trente ans, c' est lui qui méme à son terme l' édification de Notre-Dame d' Amiens. Engagée sous le règne de Philippe Auguste, elle se déroule principalement durant le règne de Saint Louis, dans un temps de prospérité économique pour la ville, le chapitre de la cathédrale jouissant du prestige de la relique du chef de saint Jean-Baptiste, rapportée en 1206 par Wallon de Sarton, chanoine de Picquigny. Max 0ç Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Amiens, le pays de l' or bleu. Au xllle siècle, avec la mode du bleu, la teinture textile fait la fortune des marchands waidiers. Les feuilles de la guède, plante cultivée dans les environs, sont recueillies à la main et broyées encore fraiches. La pate pastel est sesuite moulée en pains plus séchée. Rassemblées à Amiens, ces coques pays de cocagne enrichissent teinturiers locaux et négociants jusqu' à la guerre de Cent Ans. Déplacée dans le Sud-Ouest, l' activité sera ensuite concurrencée par l' indigo. La chapelle des Macchabées. Peut-étre en raison d' un ancien décor de danse macabre, ou plus simplement pour sa proximité du cimetière des chanoines, la salle capitulaire est de nos jours encore appelée chapelle des Macchabées. Elle est desservie par quelques travées de cloitre, en grande partie refaites par Eugène Viollet-le-Duc, auquel on doit la maison du chanoine gardien du trésor. Avant son démantèlement, le cloitre contournait le chevet, reliant ainsi les deux chapelles rayonnantes les plus éloignées. 1. Vu ici du triforium du bras nord du transept, le labyrinthe a été refait en 1884, comme l' ensemble du dallage, sous la direction de Juste Lisch, architecte élève de Viollet-le-Duc. 2. La pierre située au centre du labyrinthe a valeur de pierre commémorative. 3. Le gisant de l' évèque Goeffroy d' Eu 1222-1236. 4. Sur plan barlong, chaque travée de la nef est voutée sur croisée d' ogives. L' ouverture pratiquée dans un des voutains permet le passage d' un monte-charge actionné par une chèvre, appareil de levage situé dans le comble, voir page 30. 5. Aimé et Louis Duthoit. Amiens: la sacristie et la chapelle des Macchabées au sud-est de la cathédrale vers 1850. Encre sur papier transparent collé sur papier blanc. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique 1. La tour sud, vue de la rue Porion ancienne rue du cloitre de l' horloge, montre la faible épaisseur du bloc de façade. 20 Aimé et Louis Duthoit, Amiens: l' ancienne église Saint-Firmin-le-Confesseur, au flanc nord de le cathédrale vers 1850, encre sur papier transparent collé sur papier blanc. 3. Dans l' axe de l' abside, les grandes figures monumentatales de la verrière de Bernard d' Abbeville 1269 glorifient la Vierge et personnifient l' Eglise universelle. Les acteurs en chantier. Si la fin des travaux de gros oeuvre peut étre située en 1269, un autre millésime est porté sur la pierre centrale du labyrinthe. Véritable pierre commémorative, dont l' original posé en 1288 est aujourd' hui conservé au musée, elle marque l' achévement de la cathédrale et porte les noms des principaux acteurs du chantier. Ouvert en 1220 à l' initiative de l' évèque Evrard de Fouilloy 1211-1222, celui-ci est conduit par trois maitres d' oeuvre successifs, le premier étant Robert de Luzarches, sans doute originaire d' lle-de-France, remplacé par Thomas puis Renaud de Cormont probablement natifs de Picardie. Si l' on ne sait rien de leur formation, la plupart des historiens de l' art s' accordent pour attribuer le projet initial et le parti pris esthétique de Notre-Dame d' Amiens à Robert de Luzarches. Méme s' il meurt assez rapidement, c' est lui qui fixe l' organisation des porches de la façade occidentale et met en oeuvre les fondations. ll a aussi le temps de construire une grande partie de la nef, dont il réalise les piles et fixe l' élévation à trois nivraux. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique 3. Placée sous le vicable de Notre-Dame, l' église cathédrale d' Amiens est un haut lieu de la dévotion mariale. C' est pourquoi la pohychromie du portail de la Mère Dieu, éclairée la nuit par des lampes à huiles, a fait l' objet de repeints successifs jusqu' à la fin du Moyen Age. 4. Aimé et Louis Duthoit. Vue panoramique d' Amiens en 1721, depuis le nord, d' après Jean Gourdain vers 1840-1850, encre et aquarelle sur papier blanc. Amiens, Musée de Picardie. Pour les programmes sculptés de ses façades, la cohérence de son plan, la beauté de son élévation intérieure à trois niveaux et la richesse de son mobilier, Notre-Dame d' Amiens est incrite sur la liste du patrimoine mondial de l' Unesco en 1981. En 1998, la plus grande des églises gothiques classiques du xllle siècle l' est une seconde fois comme monument étape des Chemins de Compostelle. Cinquante ans de gros oeuvre. En ville haute, fondé sur la dernière terrasse de creusement de la vallée de la Somme, le quartier épiscopal domine le fleuve. Sur son site, il est impossible de localiser avec certitude l' emprise de la cathédrale romane ruinée par l' incendie de 1218. Les indices archéologiques ont probablement disparu durant le creusement des profondes fondations du grand oeuvre gothique. Aux dimenstions considérables du nouvel édifice s' opposent très vite des contraintes d' espace. ll faut programmer sur son flanc nord-ouest le déplacement de l' église Saint-Firmin-le-Confesseur et envisager le transfert de l' hotel-Dieu dans la basse ville. Les travaux ne peuvent donc pas étre engagés par le choeur lorsqu' en 1220 le chantier de cette vaste cathédrale est ouvert par Evrard de Fouilloy 1211-1222. A la mort de l' évèque, seules les fondations sont en partie achevées. En 1233, ou au plus tard en 1236, la nef est réalisée. Aprés, dans les années 1240, les ressources financières se réduisent et le chantier se ralentit. En 1243, les chanoines disposant désormais des terrains indispensables pour bàtir le transept, il est probable que le chevet soit en construction. Les voutes des chapelles rayonnantes sont méme montées quand, en 1258, survient un incendie à leur niveau. Par la suite, en dépit de l' exigence technique que requiert le montage du couvrement, le travail progresse rapidement et on pose dans l' axe de l' abside le vitrail offert en 1269 par Bernard d' Abbeville 1259-1278. Cette fenétre haute indique la date communément admise pour l' achèvement du gros oeuvre, moins de cinquante ans après le début du chantier. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique L' abbaye de Saint-Acheul. L' abbaye de Saint-Acheul a longtemps été considérée à tout comme la cathédrale primitive. Fondée au sortir de la ville chaussée J. Ferry, elle marque le lieu au bord de la route ou furent trouvée par saint Sauve les restes de Firmin, considéré comme le premier évèque d' Amiens. Sous l' ancienne abbatiale du xvllle siècle, il subsiste un sarcophage antique. Les évèques d' Amiens y perpétuent la mémoire de celui qui, venu de Pampelune pour évangéliser la région au llle siècle, aurait été exécuté pour avoir pratique les premiers baptémes. La charité de saint Martin. Originaire de Pannonie, Martin est en garnison à Amiens en 334 ou 354. Soldat circuitor, il surveille le mur d' enceinte. Un hiver, à l'une des portes, il croise un pauvre accablé de froid. Ne pouvant se déposséder de ce qui appartient à Rome, il donne au malheureux la moitié du manteau qu' il possède. A l' auberge, la nuit suivante, c' est le Christ qui lui apparait revétu de l' étoffe.Par la suite, Martin se convertit, se fait baptiser, et après avoir quitté l' armée, il devient évèque de Tours. 1. Dans un paysage idéalisé, ou le port fluvial devient port de haute mer, la représentation des monuments de la ville est très fidèle. Saint-Firmin-le-Confesseur jouxte la cathédrale au nord. Maitre d' Amiens, actif au début du xvle siècle. Palme eslute du Sauveur pour victoire, ou Vierge au palmier, 1520, huile sur panneau, détail. 2. Justin Sanson, le Manteau partage, bas-relief 1880- posé en 1881 sur le lieu présumé du geste de Martin, façade nord du palais de justice d' Amiens. Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique Des architectures oubliées. On sait peu de chose des édifices qui ont précédé la cathédrale gothique. ll est assez vraisemblable que les lieux de culte se succédent sur le méme site, à l' angle nord-est du castrum, la ville fortifiée du Bas-Empire. Les découvertes archéologiques ont encore récemment confirmé la présence de la muraille le long du canal des Tanneurs. Le sanctuaire primitif est sans doute dévasté par les Normands, entre le lxe et le xe siècle. Durant l' incendie qui ravage la ville en 1137, une nouvelle basilique est à son tour détruite mais immédiatement reconstruite et consacrée solennellement par l' archevèque de Reims en 1152. Si l' on ignore à quoi elle ressemblait, on sait néanmoins que le mariage de Philippe Auguste et d' Ingeburge de Danemark y est célébré le 14 aout 1193, soit peu de temps avant l' incendie de 1218 qui détruit l' édifice. Max Envoyé à partir d’Outlook
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Bonjour Angelique L' empreinte de l' homme dans la vallée. Le paysage et l' histoire d' Amiens sont étroitement liés à la présence de la Somme dont la vallée entaille profondément en cet endroit le plateau picard. Au sud du fleuve, les alluvions des anciennes terrasses ont livré de nombreux bifaces qui attestent d' une industrie humaine vieille de 400 000 ans. Un de ces gisements préhistoriques est qualifié d' acheuléen au xlxe siècle parce que situé dans les environs immédiats de l' ancienne abbaye de Saint-Acheul. C' est en 54 av. J.-C. que Jules César hiverne ici, à Samaobriva, lieu de passage sur la Somme très vite retenu pour y établir un camp romain. Desservi par le réseau routier d' Agrippa, le site est de nos jours encore considéré à l' origine de la antique des Ambiens ou la foi chrétienne s' affirme très tot. Si rien ne permet d' affirmer qu' à la fin du llle siècle Firmin est bien venu évangéliser la région, l' histoire de Martin, relatée par Grégoire de Tours, témoigne de la probable présence d' un baptistère. En 346, Euloge assiste à un concile à Cologne, il est le premier évèque d' Amiens attesté par les sources, tandis que l' existence d' une église-cathédrale intra-muros, placée sous le patronage de sainte Marie et de saint-firmin, est confirmée par les textes du lxe siècle. Max Envoyé à partir d’Outlook
