Re: [FRnOG] [MISC] Idée "smartgrid"- valo des groupes

2016-05-04 Par sujet Arnaud 

> Le 2 mai 2016 à 23:51, François Lacombe  a écrit :
> 
>> Toujours en gros, l'élec fluctue entre 20 et 120€/MWh (ordre de
>> grandeur, j'ai que les graphes, pas les données brutes).
>> 
>> Donc, gaz pas cher + heure de pointe où l'élec est cher = très rentable.
> 
> +1 bien vu le coup de la période chargée.

Pour avoir fait de nombreuses fois les études économiques de ce type de 
solution, c’est loin d’être aussi simple.
En pratique, les prix du gaz sont largement plus fluctuant que ceux de 
l’électricité, et c’est un énorme risque d’investir dans une infrastructure à 
plusieurs millions d’Euros basé sur des éléments marché hyper-instables.
Avec un prix du gaz à 16€/MWH (et un rendement électricité/gaz de 40% dans le 
meilleur des cas), c’est un non sujet :
1- les prix de l’électricité ont considérablement baissés, 39€/MWh en Novembre 
contre 26€ en moyenne sur Avril. Oui, 40% de baisse et moins de 3 centimes le 
kWh … (Votre agent immobilier est un menteur si il vous as augmenté entre Août 
2015 et maintenant)
2- Avec la déréglementation du marché intervenu en Décembre dernier, c’est 
devenu un vrai métier de trader (et ultra stratégique pour des datacenters 
comme nous). En achetant ses capacités long terme à l’avance sur le marché SPOT 
au bon moment, ton prix est fixe et sécurisé pour des années, et sans aucune 
notion d’heure pointe/pleine/creuse (en dehors des coûts liés à la TURPE). 

Les smartgrid n’ont aucun intérêt.
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[FRnOG] [MISC] Idée "smartgrid"- valo des groupes

2016-05-01 Par sujet Jérôme Nicolle 
Bonjour la liste,

TL;DR: est ce qu'on peut valoriser les générateurs de secours en les
utilisant en délestage piloté voir en effacement de pics ?

J'ai potassé la question ces 2-3 dernières semaines d'un point de vue du
gestionnaire de réseau électrique. L'argument est le suivant : avec
l'ouverture du marché du délestage piloté, on peut sortir plus de
rentabilité d'une capacité de production locale qu'avec les seuls EJP.

Par contre ça impose trois critères supplémentaires qui auraient un
impact sur les coûts opérationnels :
- Ramp-up time
- Durabilité / cycles de maintenance des groupes
- Continuité de l'approvisionnement

Pour le ramp-up, sur des unités de 5 à 25MW, les turbines gaz sont
encore entre 12 et 30 minutes en cold-start. Probablement trop cher si
on doit avoir la capacité pour onduler, sauf peut-être en batteries à flux.

Niveau durabilité, les groupes de secours ne sont clairement pas faits
pour fonctionner en continu, donc il faut des solutions plus robustes.
Les docs de wartsila et siemens sont bien fournies là dessus et les
premiers ont des gammes de moteurs multi-carburants dans les bonnes
capacités.

Enfin pour le carburant, il faut une alimentation gaz en réseau plus une
réserve liquide locale, et là les turbines sont - semble t il - les plus
aptes à switcher gaz/fuel à la volée.

En exploitation, la question est de savoir quelles seraient les
modalités avec ERDF, RTE, EDF ou un broker en terme de vitesse de montée
et surtout d'échange d'infos de charge en live.

Pour le coup, de bons métriques sur le réseau permettraient d'anticiper
le stress et de réduire les démarrages en urgence : on pourrait
anticiper le préchauffage ou la bascule avant que la grille sature, et -
presque - se passer d'onduleurs. Ça ne couvre pas les pannes dures du
réseau électrique, mais sont-elles encore fréquentes ?

Qu'en pensez-vous ? Est ce que ça peut s'envisager à posteriori sur des
sites existants ?

Autre idée, niveau cogénération, est ce que ça peut valoir le coup de se
greffer sur les réseaux de vapeur / chauffage urbain pour améliorer le
rendement global ?

@+

-- 
Jérôme Nicolle
06 19 31 27 14


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