Hmmmm!  Quel beau débat qui s'annonce...  Personnellement,  sans connaître tous les côtés spécifiques de la médaille de la région de l'Estrie et de la Mauricie,  je pense que c'est une lutte perdue d'avance.  Le combat est ailleurs dans le pré-hospitalier actuellement,  et j'ai bien l'impression que le mouvement de centralisation des centrales (sic) est irréversible.  Notre collègue Yves Dumont fait bien son devoir de protéger des emplois,  mais quand il mentionne que
 
" En situation d'urgence, ce n'est pas le temps de sortir une carte pour repérer les ambulances, il faut connaître la ville. Il va y avoir une immense perte de temps", 
 
me semble qu'il y va un peu fort,  ce n'est pas comme ça qu'ils fonctionnent à Alerte-Santé (Valleyfield jusqu'à Sorel, Montérégie jusqu'à Coaticook, près de 300 municipalités).  Du moment que l'appel est géographiquement bien transféré à une équipe de paramedics,  c'est à eux de bien connaître la ville, pas à celui qui a reçu l'appel du 9-1-1.  Et s.v.p.,  évitons les comparaisons avec Montréal,  on ne parle pas de la même densité de population,  de nombres d'appel ou de véhicules...
 
 
André Beaulieu
Paramedic, Mtl-Laval
 
 
 
 
 
 
Transférée en Mauricie Le lundi 18 mars 2002

L'Estrie perd la coordination des appels d'urgence d'ambulances


René-Charles Quirion
La Tribune
Sherbrooke

 

 

La centrale de coordination des appels d'urgence pour les ambulances sur le territoire estrien sera transférée en Mauricie, d'ici la fin de 2002.

Le président du rassemblement des employés techniciens ambulanciers de l'Estrie FSSS-CSN, Yves Dumont, est outré de la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec de transférer la centrale d'appels dans la région de Trois-Rivières.

Selon lui, aucune explication ne peut justifier une telle décision. M. Dumont est catégorique, tant au point de vue des économies que de la qualité du service, il est préférable de maintenir le service à Sherbrooke.

"À la Régie régionale, on m'a dit que la décision était prise. En 1997-98, nous avons réussi à sauver la centrale de coordination des appels à la suite d'une longue bataille. Maintenant avec le rapport Dicaire, tout semble à recommencer. J'ai obtenu copie d'une lettre du ministère de la Santé qui impose une seule centrale de coordination pour les régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec et de l'Estrie", explique Yves Dumont.

Coût par appel

Le président syndical de plus de 90 pour cent des techniciens ambulanciers en région estime qu'il est inconcevable que la coordination des appels se fasse à partir de la Mauricie.

"Ce n'est pas au niveau des économies qu'ils peuvent justifier cette décision. Alors qu'il en coûte 45 $ par appel à Québec, 44 $ dans Chaudière-Appalaches, 40 $ en Montérégie et que le coût sera de 44 $ par appel en Mauricie, en Estrie nous sommes présentement à 27 $ par appel. Si nous adoptons le système Clawson, comme en Mauricie, nous pouvons facilement offrir le service à 35 $ par appel, soit une économie de 130 000 $ par année", démontre Yves Dumont.

Le président du rassemblement des employés techniciens ambulanciers de l'Estrie FSSS-CSN indique que tous les outils sont en place et fonctionnels en région pour offrir le service de répartition des appels d'urgence. Sans vouloir rapatrier la coordination des appels pour la Mauricie à Sherbrooke, il souhaite à tout le moins conserver les acquis.

"Nous avons développé une expertise locale pour améliorer sans cesse notre temps-réponse. Avec un temps moyenne de six minutes par appel pour nos ambulances, nous sommes les plus performants au Québec. Avec notre gestion au coin de rue, c'est impossible de gérer à distance sans GPS comme ce sera le cas. En situation d'urgence, ce n'est pas le temps de sortir une carte pour repérer les ambulances, il faut connaître la ville. Il va y avoir une immense perte de temps", estime Yves Dumont.

Le représentant syndical, qui a appris la décision de Québec à la lecture d'un texte du Nouvelliste de Trois-Rivières, ne comprend pas que ses membres, les principaux intéressés, n'aient pas été consultés.

Relations de travail

"C'est certain que les relations de travail vont en souffrir si cette décision est maintenue. Nous avons travaillé fort pour offrir le meilleur rendement au Québec. Je ne garantis pas la collaboration de nos membres si la centrale de coordination déménage en Mauricie", mentionne le représentant syndical.

Yves Dumont estime que trois emplois à temps plein et six à temps partiel sont en jeu dans cette décision.

"On va se battre, parce que notre système de répartition des appels est fonctionnel et très performant. Nous allons sensibiliser les intervenants régionaux, c'est une décision qui ne peut se justifier", soutient le président du rassemblement des employés techniciens ambulanciers de l'Estrie FSSS-CSN, Yves Dumont.

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