Bonsoir Pierre,

 

Une histoire clinique…. Toujours quelque chose d’intéressant!

 

Bon bien de première vue, il semblerait que la dame a été un peu trop vite sur l’épi et qu’il y a eut un manque d’enseignement en quelque part pour ce qui est de l’utilisation de l’épi et les quand et pourquoi mais bref, tenons nous à la situation clinique.

 

De part ton historique de l’événement, il me paraît que ce pt aurait eut un événement cardiaque fort possible vue son âge, l’histoire de l’effort prolongé récent et sa plainte initiale de « faiblesse» qui l’aurait forcé de s’arrêter et de rentrer dans le domicile. L’administration de l’épi par la famille (ou le patient) ont exacerbé les signes et symptômes possibles d’un événement cardiaque car comme nous le savons tous, l’épi cause une augmentation de la fréquence cardiaques etc et donc crée une demande plus grande au système cardiovasculaire entre autres.

 

Bref, tout ceci est ce qui m’a passé par la tête à la première lecture. Sur les lieux, évidement avec la présentation clinique décrite…. Et bien tu parts le plus vite possible; O2, monitorage (j’irais même jusqu’à appliquer les pads de defib car il est pré-code), suction, guédelles et combi proches….. et transport au CH le plus prêt avec un 10-10 etc. Par contre je suis curieux; as-tu été capable d’avoir de l’info des autres gens présents sur les S/S du pt à son entrée dans la maison? (DRS, Pâleur, N/V)….. ou encore pourquoi l’administration de l’épi (pour couvrir toutes les bases et leur donné le bénéfice du doute)….. Est-ce que ton partenaire ou toi ont pu voir les epipen pour voir si les doses complètes ont été données….. (Bonne info pour le CH).

 

Comment a été l’évacuation et le transport… et bref la suite?

 

 

À venir!

 

Salutations!

 

Fernando Afonso

PSP, C.U.S.

Membre APPQ

 


From: smu-l@urgences.ca [mailto:smu-l@urgences.ca] On Behalf Of pierre desrosiers
Sent:
February 4, 2006 10:41 PM
To: [EMAIL PROTECTED]
Subject: SMU-L: petit cas...

 

Voici un cas vécu aujourd’hui et j'aimerais savoir quels aurait été vos réaction face à cet appel.

Réception de l'appel en 2D3 (allergie, aggravation de l'état)

Arrivé sur les lieux, nous sommes bien heureux de constater que toute la cour ainsi que le trottoir sont dégagé de toute neige et que le travail a été fait à la pelle puisque nous venons tout juste de recevoir une bonne vingtaine de centimètre de neige et la plupart des entrées rencontré durant les appels précédent n'était pas, ou très peu, dégagé. Entré dans la maison, les enfants ainsi que la femme du monsieur dans un états de panique très très très élevé nous dirige vers la cuisine. Nous y retrouvons un homme d'une cinquantaine d'année assis au sol adossé sur les armoires de cuisine. L'homme est, à première vu inconscient puisque sa tête est penché par en avant. Je jette un coup d'oeil rapide dans la pièce...rien d'anormal et je ne vois rien qui pourrais m'éclairer sur se qu'il aurait pu consommé et créé cette réaction. Les seuls objets visibles qui ne cadrent pas sont deux epipen avec l'aiguille sortis sur le comptoir au dessus de l'homme. Je m'approche de l'homme en demandent des détails et la seul réponse que sa femme me fait est: il est ``anaphylarticle`` vite vite allez a l'hôpital. Je le couche au sol, mon partenaire tente d'en savoir plus et avoir des détails mais on nous dit seulement qu'il faut faire vite et allez a l'hôpital car il est ``anaphylarticle``. Le patient est en diaphorèse +++, blanc comme un drap, ne répond pas mais réagit et ouvre les yeux si je le pince, RR:10, SPO2 93% et rythme cardiaque au saturo a 210. pas pouls radial, carotidien perceptible mais très très faible et impossible a compter tellement il est faible. Je réussis a savoir que l'homme vient de pelleter pendant près de deux heures et avait mangé une sandwich au fromage comme collation environ une heure avant de sortir. Seul repas de la journée et il est 13hr. Je demande à sa femme si il a déjà mangé des sandwich au fromage avant et si il y avait quelque chose de différent dans sa recette de cette fois si...il en mange une tout les matins depuis 2 ans comme déjeuné et il n'a rien pris a l'extérieur et est entré dans la maison a cause d'un début de faiblesse....Je lui demande alors pourquoi elle lui a donné deux epipen et elle me répond seulement que c'est pour son ``anaphylarticle``....A se moment, le patient est rendu sur notre civière car je ne tient pas a resté sur les lieux très très longtemps vu son état. Aucun antécédent et...pas d'allergie.!!!!  A vous de jouer en me questionnant sur la situation...vous avez environ les 2 premières minutes dans la maison.

Pierre

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