> Pour mon vieux Magellan Sprotrak ça marche pareil,
> sauf quand il a les WAAS, il n'affiche plus l'EPE.
> Ils m'ont dit,
> que ça signifie qu'il est à mieux que +/- 6 mètres.

Sur mon Magellan, on peut personnaliser les différents affichages. C'est 
vrai qu'il affiche à un endroit waas à la place d'EPE quand il a capté 
waas/egnos mais sur le même écran, je remplace l'affichage de la vitesse 
par l'EPE et là, ça reste. Et je peux avoir WAAS et EPE=25 m comme 
dimanche dernier...

> Je ne suis pas certain, mais il me semble que
> l'EPE ne soit qu'une une estimation, peu fiable.

L'EPE, c'est à relier à l'écart-type (Sigma) de la statistique.

Tu fais 100 mesures de la même chose (poids, volume...). Tu trouves une 
moyenne m et un écart-type sigma. Tu constates que (loi normale) :
- 68% des mesures sont entre m-sigma et m+sigma
- 95% des mesures sont entre m-2*sigma et m+3*sigma
- 99% des mesures sont entre m-3*sigma et m+3*sigma

Pris à l'envers, il y a 68% de chance que ta mesure soit à +/-sigma de 
la valeur réelle... et 32% de chance qu'elle soit plus loin de la valeur 
réelle. Ou 95% de chance d'être à +/-2*sigma et 5% au-delà. Il y a 
toujours un risque d'être au-delà d'une limite.

L'EPE est déduis de sigma qui est évalué d'après la répartition des 
satellites mais on ne connait pas la relation exacte, certainement pas 
EPE=Sigma. Il se raconte sur les forums qu'il y aurait 50% de chance que 
la mesure soit à moins  de +/-EPE de la valeur réelle... et 50% au-delà :-(

En pratique, EGNOS avec un bon récepteur bien dégagé est à moins d'un 
mètre dans 95% des cas en horizontal et à 2 m 95% du temps en vertical. 
Application pour l'aviation civile où il ne faut pas planter les avions. 
Vol à 50 m au GPS: s'il y a un risque supérieur à 1/1.000.000 d'erreur 
supérieur à 50 m, il faut prévenir le pilote et désactiver le système. A 
chaque instant, Sigma est évalué et si 5*Sigma>50 m, on "débranche".

> (Là où mon gps IGN de rando, quasi neuf, est pire.
> Bon, il a d'autres avantages,
> comme les cartes au 25oooème pour la rando.
> Mais pour "mesurer", je préfère le vieux Magellan,
> même s'il a peu de mémoire).

Maintenant, tout le monde utilise des puces SirfIII. J'ai essayé de 
traiter les données brutes de ces puces pour faire du post-traitement. 
C'est extrêmement bruité et seuls de puissants algorithmes de lissage 
permettent de sortir un résultat possible en déplacement. Dit autrement, 
réduction au max sur le hardware, compensation par le software. 
D'ailleurs sur les Magellan Mobile Mapper, la dernière génération en 
SirfIII annonce 1 m en post-traitement contre 30 cm sur ceux d'avant. En 
résumé, quand on arrive au mètre, la limite, c'est nos récepteurs grand 
public (et les immeubles autour, et mon GPS qui arrondi au 1/1000 de 
minute ~ 2m quand il transfère sur la carte SD).

> Ma méthode brico
[...]

Toujours la loi normale, quand on fait la moyenne de n mesures (n grand, 
au moins 10). Si on a un écart-type sigma sur les mesures, pour 
l'incertitude sur la moyenne, on a sigma/racine_carré(n). Il y a 68% de 
chance que la valeur réelle soit à +/-sigma/racine_carré(n). Pour 
doubler la précision, il faut quadrupler le nombre de mesures.

Ce n'est pas gagné la carto précise au GPS grand public mais c'est quand 
même un gros progrès par rapport à avant.

Éric

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