Bonjour,

Il n'a jamais été question d'avoir une formule magique. Le but du jeu est
d'essayer de créer un indicateur permettant d'indiquer la ou il y a
potentiellement du travail a faire. Cette valeur n'est pas une valeur qu'on
prendra comme référence absolue car comme tu l'as indique et comme je l'ai
indique précédemment aussi, il y a plein de facteurs qui font que c'est
impossible d'avoir quelque chose qui fonctionne parfaitement. Si je
mentionne l'idée d'un doctorat dans de précédents emails, c'est que je pense
qu'il y a matière a travailler pendant au moins quelques années pour avoir
une idée de ce qu'on veut.
Maintenant, tu parles de différence de terrain, et de facteurs socio
économiques; je suis la première a admettre cela. Ça joue évidemment sur le
nombre de route et leur densités.
Tu parles du type des routes, chose que j'ai soigneusement ignore dans mes
emails a part pour répondre que je ne voyais pas l'intérêt plus que ça d'en
tenir compte. Je souhaite vraiment ignorer cela actuellement car ça
n'apporte strictement rien a mes yeux. De plus, les considérations
touristes/locaux ne m'intéressent vraiment pas. Ce qui importe a mes yeux
c'est de pouvoir donner une idée a quel point une zone est développée.
Le postulat de base est simple: il y a des routes la ou les humains ont
besoin d'aller. Dans notre monde actuel, on se déplace de bâtiments en
bâtiments. Donc plus il y a de gens plus il y a de routes globalement
jusqu'à un point qui est une densité limite. Dans ce scénario il y a
toujours des exceptions comme des vallées en montagne ou la surface peut
être grande, la population faible et la densité ponctuelle faramineuse et
les villes plus étendues.
La population et indirectement la densité (obtenue via la surface, puisque
je parle en terme de commune, voire après réflexion en termes de landuse
residential) est un facteur de correction que l'on peut appliquer a une
valeur théorique. Au lieu de compliquer tout, cela permet de simplifier les
choses pour peu que tu aies une modélisation réaliste du facteur de
correction de la densité. Comme je le signalais précédemment, au bout d'un
moment, on a un facteur de correction qui a une asymptote: la relation n'est
plus linéaire.
Cela peut paraître complique et complètement farfelu. Ça ne l'est pas. Pour
un projet pour mon emploi, j'ai du calcule la surface des villes
australiennes. L'Australie est un pays passionnant d'un point de vue
géographique avec une très grande richesse géographique d'un point de vue
relief, système naturel, et population. Je n'avais pas de statistiques aussi
détaillées que pour la France et on arrivait a une surface correcte (marge
d'erreur raisonnable ) dans plus de 85% des cas. Il y a forcement des cas
particuliers, mais le chiffre donne est pour toute l'Australie y compris la
Tasmanie. Et pourtant, on ne peut pas dire que l'Australie soit un pays
uniforme. Ce chiffre a été obtenu en utilisant une courbe de distribution
des densités et calculer de manière empirique. Pourtant, cette valeur prise
avec le doigt mouille au vent a été efficace (enfin pas tant que ça mais
bon).
De retour a la France, dans le cas présent, j'ai accès a un pays que je
connais, ou j'ai des restes de cours d'urbanisme, et ou j'ai accès a des
statistiques que je peux utiliser sans soucis de droits commerciaux puisque
c'est dans un but non lucratif et juste un indicateur. Je ne vois pas
pourquoi certaines généralités ne pourront être déduites.
Tu signales que la Bretagne a probablement une densité de route supérieure a
d'autres régions. Tant mieux, dans les zones ou c'est déjà bien rempli, ça
apparaîtra comme déjà bien fini. Dans les zones ou il n'y a rien ça
apparaîtra toujours comme quoi il n'y a strictement rien.
Initialement, j'avais pense travaille au niveau de la commune, surtout
celles ou j'avais les polygones pour des raisons très simples de calcul.
Après avoir échangé un certain nombre d'emails que tu as pu voir, il est
devenu clair qu'il faut séparer la commune en deux niveaux: la surface du
bâti et la surface de la limite administrative de la commune. Clairement, le
second cas sera plus sensible aux potentiels dérives régionales que tu
signales; le premier cas lui sera moins sensible, habitat disperse ou non.
Le système de calcul n'est pas trivial, c'est évident mais je ne pense pas
que ça soit si difficile de produire un chiffre qui donne une indication. Ça
sera ce que le papier ph est au ph mètre. L'un donne une indication du ph
entre très acide, acide, neutre, basique, très basique, tandis que l'autre
donne une mesure complètement scientifique. L'un prête a interprétation et a
précaution, l'autre non.
L'autre point en faveur de la rationalisation sur les landuse residentials
c'est les plans d'urbanismes modernes. Il me semble a moins que je me
trompes que depuis la seconde guerre mondiale, la France est globalement
uniforme dans les plans d'urbanisation. Je crois que la Bretagne n'échappe
pas a la rurbanisation et aux phénomènes des lotissements, ainsi que la
création de nouveaux centres. Je pense aussi que la Bretagne n'échappe aux
règles de la désertification rurale.
Je le répète: cette indice est un indicateur qui n'a de sens que pour
détecter les zones peu mappées en attendant d'avoir quelque chose plus
"scientifique". De plus, s'il faut faire des corrections sporadiques pour
une région, cela ne me choque pas; c'est dans la nature des choses. La
Beauce, l'Alsace, la Bretagne ont des schémas de développement des villes
différents d'un point de vue historique. Il y a même des classifications
pour ça. Maintenant, je pourrais discourir sur comment une ville s'est
développée pendant des heures car c'est un sujet qui me passionne, mais je
ne suis pas sure qu'on arrivera a quelque chose. Je crois que dans la
création procedurale de villes de manière incrementale. Toutefois, j'ai vu
des algorithmes qui arrivent a une ville réaliste en une seule passe.
Bref, tout ça pour dire: oui je suis globalement d'accord avec toi, mais a
regarder trop les détails on perd l'utilité d'un indicateur qui nous
montrerait la ou ce n'est pas assez mappé. Après peut être qu'on peut
envoyer des touristes mappés les zones en Bretagne.
Mon propos peut paraître polémique et il l'est d'un point de vue sémantique.
C'est en argumentant dans un sens ou d'un autre que l'on arrive a avancer.

Emilie Laffray


2009/9/30 Christian Rogel <christian.ro...@club-internet.fr>

> Au doigt mouillé, je dirais que la formule "magique" n'est pas
> évidente à définir.
> Un territoire aussi vaste que la France métropolitaine n'est pas aussi
> politiquement homogène que des institutions communes peuvent le suggérer.
> Pour des raisons historiques, des collectivités (communes, départements)
> ont décidé de développer le réseau routier local avec beaucoup de
> volontarisme, c'est le cas en Bretagne, pour différentes raisons :
> dispersion énorme de l'habitat rural, poids politique des agriculteurs,
> temps clément qui favorise la longévité des routes, etc...
> Si on introduit un critère de population, on a à gérer les écarts
> énormes de densité.
> On peut probablement mesurer des écarts par rapport à une moyenne,
> mais on doit créer des segmentations artificielles et, au final,
> on peut arriver à des évidences du genre, y a pas beaucoup de routes
> là où les espaces "naturels" (forêts, marais, garrigues) sont importants
> et beaucoup plus ailleurs. ;-)
> Dans ce cas, comment juger de ce qui manque sans connaître les variables
> de la zone concernée?
> Autre remarque les tertiary et secondary peuvent sans doute découler de
> l'habitat permanent, mais les flux touristiques peuvent amener à les
> faire créer, alors que l'habitat permanent n'y suffirait pas.
> Je rappelle aussi que dans une péninsule (la Bretagne encore), la
> plupart des "primary" n'ont de justification que départementale ou
> intra-régionale). Ces phénomènes de bord doivent exister ailleurs sur
> les côtes.
>
> Christian
>
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