> Si ça avait été un point, une surface... ça aurait qualifié un lieu, une
> aire... Mais là, avec un segment de droite... ça indique tout sauf le nom
> d'un lieu !

Si, si ! une ligne électrique, une route, un chemin, une voie de
service, une frontière, un cours d'eau, et sur lequel des logiciels de
rendus savent afficher un trait et un nom dessus, à condition de
savoir à quoi ça se rapporte. Mais un parc naturel n'est jamais rien
de tout ça.

En principe un seul point n'indique pas non plus précisément le lieu
(il faudrait avoir un rayon indicatif au moins), sinon l'objet désigné
est le plus petit polygone contenant le point.

De même un seul trait pour une rue, une route ou un cours d'eau n'est
acceptable qu'à partir du moment où on peut estimer une largeur
minimale indicative (3 mètres maxi par défaut ?), sinon il faut tracer
un polygone autour (ce qu'on fait pour les cours d'eau, dont on garde
cependant un trait central pour indiquer le centre du cours, ou parce
que ce centre virtuel est utilisé aussi comme membre d'une relation de
frontière administrative, laquelle devrait aussi être un polygone
fermé).

===

La seule ambiguïté vient des chemins utilisés tout seul et fermés sur
eux-mêmes : dans certains cas cela désigne uniquement le chemin
lui-même (avec une largeur de part et d'autres si on l'interprète en
rue ou cours d'eau), dans d'autre cela désigne la zone contenue dans
ce chemin fermé. Normalement il faudrait toujours l'interpréter comme
un chemin uniquement, et créer une relation de polygone référençant le
chemin comme membre.

Mais on évite souvent de créer un multipolygone ne contenant qu'un
seul chemin membre, et au lieu de cela on ajoute "area=yes" pour
changer l'interprétation par défaut du chemin.

Ou alors on indique par exemple type=building dans les tags du chemin,
car ce type ne "devrait" (noter le conditionnel...) pas être
interprété comme une simple ligne, de sorte que "area=yes" est la
valeur "par défaut" (et à priori superflu dans l'état actuel des
moteurs de rendus).

Pourtant on peut très bien imaginer un objet "building" uniquement
linéaire, réduit à un seul mur (mais alors il faut estimer sa largeur
par défaut pour le convertir en surface, à priori de l'ordre de 30
cm), ce qui devrait alors nécessiter "area=no" pour ce cas (l'autre
solution est de tracer les deux contours fermés intérieur et extérieur
de ce mur, et de les mettre dans un multipolygone (qui prend alors la
valeur type=building, et non chacun des chemins membres intérieur et
extérieur, et dans ce cas pas besoin de "area=no" ni besoin d'estimer
une largeur, puisque la surface de ce mur est alors complètement
décrite par ce polygone.

Tout cela manque de cohérence et de solidité : les chemins ne
devraient jamais avoir à être réinterprétés avec une largeur
indicative s'ils désignent une surface.

Ce devrait être le cas aussi des rues, routes, voies ferrées (qui
désignent normalement une surface et pas un simple trait). Mais il y
aurait beaucoup de travail pour créer tous leurs contours externes.
Mais même dans ce cas, cela ne dispenserait pas de devoir tracer aussi
un ou plusieurs chemins intérieurs, pour les différentes voies et sens
de circulation ; ainsi que pour le routage qu'on ne sait pas encore
faire avec des surfaces (qui de plus ne mentionnent aucune
orientation, ce qui reste nécessaire pour définir les restrictions de
sens de circulation sur les voies à sens unique).

Pour simplifier le problème, on estime "à vue de nez" dans le moteur
de rendu une largeur de rue ou de route minimale de l'ordre de 3
mètres, sur une voie à sens unique, ou voisine de 6 mètres pour les
voies en double sens, un peu plus s'il y a en plus une voie cyclable
et/ou une voie bus de chaque côté, ou un stationnement latéral (pour
le faire il faudrait aussi savoir si le stationnement est parallèle à
la chaussée ou en épi, savoir s'il y a un trottoir, un terre-plein ou
une bordure de séparation avec le trottoir...), encore un peu plus
s'il s'agit d'une autoroute à cause de la bande d'arrêt d'urgence et
de la barrière centrale...

(Cette estimation "à vue de nez" de largeur d'une route est pourtant
largeur très allègrement dépassée sans un rendu à un niveau de zoom
faible, ou un trait peut couvrir plusieurs centaines de mètres voire
des dizaines de kilomètres à l'échelle du pays entier).

Si l'estimation "à vue de nez" est loin de la réalité qui est
nettement plus large, on "tague" explicitement la largeur moyenne de
chaque troncon (incluant toutes ses voies parallèles) si elle est plus
large (et on tague aussi le nombre de voies de circulation avec
"lanes"). Cependant pour les routes, autoroutes, rocades, ponts, ou
tunnels à chaussée, il vaut mieux tracer chaque direction séparément
comme des chemins plus ou moins parallèles (qui peuvent s'écarter
parfois, au delà d'une simple barrière ou d'un terre-plein centrale de
l'ordre du mètre), en les traçant dans chaque sens au centre des voies
centrales de circulation générale (ne pas tenir compte des zones
zébrées, bas-côtés, jonctions de voies d'accélération ou de sortie).

Pour des carrefours très complexes (avec des voies dans tous les sens,
de types divers entre voies bus, tram, pistes cyclables, chemins
piétons, le tout généralement sur une grande place et où les voies
entrecroisées ne portent pas de noms clairs autre que la contour de la
place entière où elles sont toutes construites...), on devrait pouvoir
tracer les voies comme des surfaces avec leurs contours respectifs
dans le contour de cette place, au lieu de tout mélanger, afin d'avoir
assez de données pour pouvoir tracer un plan de circulation un peu
lisible.

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