Le 11 avril 2013 18:22, Jean-Marc Liotier <j...@liotier.org> a écrit :

> Là aussi les variations sont fortes - certaines ONG parviennent à ce que
> l'aide parviennent aux nécessiteux même dans des conditions épouvantables,
> tandis que d'autres se font facilement marcher sur les pieds...
>

Ces dernières sont bien souvent celles issues directement de puissance
étrangères et qui ne savent pas utiliser les coopérations locales à bon
escient et refusent toute implication des autres organisations dans leur
programme, pour se promouvoir elles-mêmes.

Toute bonne ONG efficace devrait être ouverte à toutes sortes de
collaboration et ne s'interdire de voir personne, pas même les
belligérants, faut de quoi elles n'auront la confiance de personne,
belligérants ou pas. L'ONG doit être en interne un exemple de comportement
intelligent entre des personnes de cultures très différentes et qui
autrement auraient toutes les (mauvaises) raisons de se battre entre elles:
elles démontrent qu'on peut être très différents mais pourtant vivre
ensemble en bonne harmonie, sans priver personne de ses droits, et en
offrant à tous la possibilité de garder leurs différences culturelles,
ethniques, religieuses, d'opinions politiques et en donnant dans
l'organisation des droits d'expression comparables pour tous et la même
information disponible pour tous.

Une bonne ONG doit être meilleure dans son fonctionnement que les pays et
organisations politiques en place, mais ce n'est réellement possible que
sous une certaine échelle de taille évitant le développement d'une
situation de facto de monopole et de centralisation aboutissant à des
déviances du pouvoir créé en interne par leur autonomie. En conséquence,
même les ONG doivent apprendre à négocier, et à agir également en
concurrence les unes avec les autres: la multiplicité des ONG et la
diversité de leurs approches et initiatives pour les mêmes problèmes est
une bonne chose qui évitera aussi des gaspillages trop coûteux. Cette
diversité devrait donc aussi se développer au sein même des ONG dans leur
propre organisation interne, par une décentralisation poussée vers des
projets individuels plus petits mais plus faciles à contrôler et évaluer.

La cartographie libre d'un pays, nécessaire à l'intervention humanitaire
efficace des ONG, reste un petit projet maîtrisable par les humains. Ce
n'est pas le cas des conflits ouverts dont on ne pourra jamais savoir vers
quoi il vont aboutir. En revanche on sait combien ces petites informations
peuvent être utiles au plus grand nombre, même si les va-t-en-guerre en
profitent aussi (mais sans en tirer d'avantage décisif les confortant dans
leur usage de la force et du pouvoir de l'argent qu'ils obtiennent
largement par des abus d'autorité, ou par la persuasion par le mensonge, la
rumeur, ou encore plus souvent et de façon encore plus puissante par la
dissimulation).

Ceux qui croient encore à la sécurité dans l'obscurantisme n'ont pas grand
chose à faire sur OSM ou dans les projets libres, ils ne font qu'entretenir
et même renforcer une fausse sécurité qui aggrave les problèmes et ne
permet pas de les résoudre, ou fait prendre du retard au développement des
solutions: un jour cet obscurantisme pêtera à la figure de tout le monde,
et cela fera des tas de victimes (et finalement eux aussi)...

L'obscurantisme a toujours mal fini (c'est vrai en matière de religion ou
de politique, c'est encore vrai aujourd'hui avec la cybercriminalité).
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