Tu as raison de rappeler l'énorme déséquilibre entre les contributions en
données collectées par des dizaines de milliers de contributeurs et les
contributions en code.
Pour Mapbox, il ne faut pas oublier non plus que c'est un don important
(575.000$) de la Knight Foundation qui a financé une grosse part de cette
contribution en code (en gros la finalisation du développement de iD et le
relooking du site osm.org).

J'ai d'ailleurs retrouvé cette news intéressante:
http://www.developmentseed.org/blog/2010/jun/16/tilemill-20-wins-knight-news-challenge-grant-improve-hyper-local-mapping-washington/
En 2010, Mapbox (à l'époque Development Seed) avait reçu aussi un
financement pour TileMill 2.0 devenu 4 ans plus tard Mapbox Studio et qui
enferme petit à petit l'utilisateur dans un écosystème maison (compte
obligatoire, dépendance aux données maison, etc). Bien que les sources
soient ouverts, c'est si peu documenté et le développement est si
centralisé qu'on est très loin d'un projet vraiment ouvert et collaboratif.


Quand les sociétés se mettent à la contribution en données, ça râle un peu
dans la communauté car la quantité est souvent privilégiée à la qualité et
il s'agit souvent d'import ou d'intégration en masse qui n'hésite parfois
pas à écraser le travail de terrain.
Il y a eu des reproches sur New-York par exemple.

Pour l'ODbL, il est facile de citer (en boucle) les quelques cas où la
licence semble poser problème tout en oubliant les innombrables cas où elle
ne gêne pas du tout. Il y a quand même un nombre incroyable de
réutilisations des données OSM et l'ODbL n'a pas empêché plusieurs
entreprises à monter un modèle économique s'appuyant sur des données OSM.

L'impression que donne Mapbox c'est celle d'un enfant gâté qui en veut
encore plus alors qu'il a déjà largement de quoi jouer !


Le 28 octobre 2014 21:43, Thomas Gratier <osgeo.mailingl...@gmail.com> a
écrit :

> Pour les appétits, le problème est que les boites croient que parce
> qu'elles contribuent aux outils pour faciliter OpenStreetMap, elles ont des
> droits plus importants que le simple contributeur...
> Le souci est qu'elles ignorent que leur contribution comparativement aux
> contributeurs individuels reste mineure.
> Si on rapportait le temps passé à la contribution à du temps de travail,
> le boulot effectué par ces sociétés est une goutte d'eau dans la mer.
> Je ne suis pas ingrat au point de ne pas reconnaître l'effort de
> démocratisation des outils que font ces sociétés mais je ne vois pas en
> quoi les contributeurs nettement plus nombreux n'auraient pas le droit de
> refuser un changement contraire à leur conception de ce qu'est
> OpenStreetMap.
> Attention, je n'affirme rien sur l'opinion globale des contributeurs, je
> ne connais pas l'opinion générale sur la licence. J'ai seulement constaté
> une levier de boucliers car ODBL semble convenir malgré quelques cas où
> elle est un peu contraignante.
>
> Thomas Gratier
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