Si on pense aux applications qui ont besoin de la fraicheur des données et
plus de couverrture du terrain (malgré une marge d'erreur possible) je
pense qu'il y a moyen de les satisfaire. Pour ces besoins, où il est
acceptable d'avoir une marge d'erreur (qui peut s'évaluer par l'expérience
et se comparer aux taux d'erreurs et aux risques liés aux retards si on ne
dispose pas de ces données complémentaires) on aura des clients favorables
à cela, à commencer par les services en charge de l'urgence et du secours
aux personnes, ou les services d'investigation (sécurité civile, pompiers,
police-secours, et services d'enquête judiciaire) qui tentent d'utiliser
toute source disponible d'information et asument eux-même les vérifications
nécessaires (et maintiennent aussi des fichiers complémentaires
d'annotations prises sur le terrain et de leurs propres expériences). OSM
est une bonne source grâce à ses nombreux contributeurs disséminés qui
relèvent foule de détails absents des fichiers officiels.
Les mêmes services n'ont par ailleurs aucun problème à utiliser aussi des
données trouvées dans des services propriétaires et ils utilisent Google
comme tout le monde. Ils ne se contentent pas des données "officielles"
même si elles offrent un cadre général de base rassurant limitant l'étendue
des dégats possibles en utilisant d'autres sources (libres ou non). On est
dans le cadre non pas d'établir des adresses officielles et associées à des
données nominatives à valeur légale ou contractuelle, mais dans celui de la
recherche sur tout ce qui ne se trouve pas dans les données officielles
(parce que la loi ne prévoit pas d'obligation à tout le monde, personne
physique ou morale, de déclarer ces données ou les officialiser ou les
maintenir à jour en permanence; la loi prévoir bien des déclarations
obligatoires pour les questions fiscales, mais pas en permanence et ces
déclarations sont confidentielles et partagées de façon limitées entre les
services publics).

Dans le monde de la prospection commerciale ou la recherche statistique, un
taux de marge faible mais mesurable par sondage, est tout à fait acceptable
et économiquement viable. On a beaucoup plus à gagner qu'à perdre en
acceptant d'utiliser des données dont on sait qu'elles ont des incertitudes
mesurables et mesurées. Bref pour bien "vendre" nos données OSM, on aurait
à gagner si on faisait des sondages représentatifs de l'état de nos
données, et plus on aura d'analyses sur la qualité de nos données mieux ce
sera : c'est d'ailleurs ces outils qui sont à la base du crédit apporté aux
données "officielles" (qui comme les autres ne prétendent pas à
l'exhaustivité partout et à tout moment mais font l'objet de mesures
qualitatives et d'un suivi en continu, mais aussi avec du personnel et des
moyens dédiés à ça, ce qui a un coût et freine encore les ardeurs à rendre
tout ce travail sous forme de données entièrement libres et utilisables
sans aucun effort ni apport par des acteurs économiques).

Ce qui effraie les administrations c'est le mot "libre" qu'elles
interprètent comme étant sans condition de retour. Pourtant le "partage à
l'identique" s'impose aussi aux données dérivées, ce qui permet un retour
d'information, même s'il est plus limité que les données libres fournies
d'origine. Pourtant c'est en libérant plus de données qu'on permet à plus
d'intitiatives innovantes d'apparaitre, et on voit que si elles utilisent
des données libres, elles ont aussi un intérêt à les soutenir aussi en y
contribuant et en aidant aussi ceux qui ont fait le travail avant eux et
qui ont aussi une expérience précieuse. S'enferme dans un modèle
propriétaire c'est commencer à y accumuler des coûts de maintenance et se
fermer la porte à des aides extérieures (qui auront du mal à accepter elles
aussi d'aider celui qui veut ensuite s'approprier les données dans des
licences restrictives.

Le libre est rentable il permet d'investir plus là où c'est nécessaire et
où il n'y a pas encore de collaboration sérieuse disponible (une chose que
Microsoft n'a toujours pas compris et qu'il commence à payer cher
maintenant, mais Apple ne sera bientôt pas en reste; Google devrait aussi
se méfier de la façon dont il gère Android, même si ce ce point de vue là
au moins il est disponible dans deux licences; Samsung en revanche se
comporte très mal et ne donne rien en retour).

Et comment ne pas oublier le consortium MPEG LA qui refuse de lâcher le
moindre pouce en libérant des tas de brevets de base, mais s'est engagé
dans des batailles judiciaires contre un acteur du libre (VideoLAN). Le
monde du libre a aussi été faussement accusé de promouvoir le piratage
(notamment dans la musique ou le cinéma), ce qui est faux. Le plus gros du
piratage vient d'une attaque en règle par détournement des catalogues par
de puisssants acteurs commerciaux (à commencer par Apple, mais les
opérateurs télécom ne sont pas en reste et ne se sont pas privés de se
pirater entre eux, massivement, et sans reverser les parts dues aux
ayant-droits ou maquillant grossièrement les chiffres, et pourtant malgré
les lois répressives mises en place, quelques individus ont eu de graves
ennuis disproportionnés par raport à ce qu'ils ont fait mais aucun des
grands groupes n'a été poursuivi ni même inquiété, et ils ne se privent pas
d'abuser toutes les lois et d'entraver nos libertés publiques en inventant
leur "justice" privée plus puissante aujourd'hui que la justice officielle
!).




Le 19 novembre 2014 19:52, Vincent Pottier <vpott...@gmail.com> a écrit :

>  Le 19/11/2014 17:47, Jérôme Seigneuret a écrit :
>
>
>      @Ronan Morin     *La licence d'OSM ne permet pas aux partenaires
> fondateurs de revendre sans partage les données d'OSM donc ils devront
> faire sans.*
>
>  Humm oui mais! Ils vendront leurs produits et les données OSM manquantes
> seront moulinées dans un produit complémentaire sous licence OSM comme un
> produit "cadeaux"avec la licence proposé par OSM
>
>  Je pense que ça c'est pas incompatible.
>
> Mais le cadeau reste sous la même licence. Les clients seront donc
> contraints, et ne seront pas dupes.
> --
> FrViPofm
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