Tant que le cadastre donne les noms, je les utilise, mais les noms cadastraux 
ne correspondent souvent plus à la situation actuelle, mais à celle qui avait 
cours il y a des lustres (« Pré la Fauche », « La Jonchère », « La Pointière ») 
; par ailleurs, le cadastre ne donne pas toujours le nom utilisé par les 
habitants, qui devrait primer sur le cadastre. Enfin, les autochtones désignent 
souvent par un nom un bois qui recoupe plusieurs lieux-dits du cadastre, et ce 
nom n'est parfois même pas celui d'un des lieux-dits cadastraux couverts par le 
bois (par exemple, le bois des Rappes qui correspond en fait aux lieux-dits 
cadastraux « La Jonchère » et « La Meix »). Certes, il y a la visite sur place, 
mais ça n'est pas toujours possible car certains bois sont d'accès réservé ou 
privé et, en zone rurale, les noms des bois sont rarement indiqués sur place. 
Quant à l'utilité de mettre ces noms, s'ils existent, il y en a une à mon sens, 
comme pour tous les toponymes : il est plus pratique de parler du bois de 
Ravenel que du « petit bois à l'est des ruines de la ferme du Baufroy, sur le 
territoire de Mirecourt ».


Pour l'établissement de traces en forêt, je comptais attendre l'hiver, une fois 
que les feuilles ne seront plus sur les arbres pour dégrader le signal, et je 
recouperai avec l'imagerie satellite pour affiner ; les branches et les 
résineux diminueront toujours le signal, mais, avec le recoupement avec 
l'imagerie, je pense que ça suffira.


En parlant des numéros de parcelle (dont je me doutais qu'elle ne 
correspondaient pas aux parcelles cadastrales ; merci de me l'avoir confirmé), 
les données de l'ONF sont-elles assez fiables pour être utilisées directement 
sans indication contraire, ou leur qualité nécessite-t-elle de toujours 
confirmer sur place avant de les utiliser ? Certes, l'intérêt en est plus 
limité, mais, en forêt, les avoir sur la carte alors qu'ils sont l'indication 
la plus souvent présente sur place me semble très pratique pour l'orientation : 
si elle montre ces numéros et qu'on est à l'angle des parcelles 3, 4, 7 et 9, 
on sait d'emblée où on se trouve sur la carte.

________________________________
De : Philippe Verdy <verd...@wanadoo.fr>
Envoyé : mercredi 5 octobre 2016 17:24
À : Discussions sur OSM en français
Objet : Re: [OSM-talk-fr] Conflit entre les sources et le terrain sur une 
limite intercommunale

Les forêts domaniales incluent souvent plusieurs bois ayant des noms locaux 
(qu'on retrouve dans le cadastre des communes concernées).

De plus les numéros de parcelles forestières ne correspondent pas 
nécessairement aux parcelles cadastrales. Ce sont des parcelles d'exploitation, 
qui servent à planifier les plantations, élagages, éclaircies, nettoyages, 
abattages ou des programmes spécifique de protection ou sélections d'espèces, 
avec parfois des périmètres traités spécialement (nichages, plantes rares, 
champignonnières). Une fois les parcelles acquises par un domaine, elles s'y 
intègrent dans un plan plus global de gestion et les anciennes "frontières" 
cadastrales disparaissent au sol au profit des plantations et des nécessités de 
protection (qui vont évoluer avec le temps selon la colonisation et l'age/les 
hauteurs des espèces plantées).

Dans les parcelles, les arbres les plus remarquables où ayant certaines 
caractéristiques pour leur valeur sont également souvent marqués/numérotés pour 
signaler clairement ceux qui doivent être gardés par les coupes d'éclaircie, et 
on trouve aussi des zones où des arbres morts/abattus sont conservés sur place 
pour constituer des abris pour animaux ou pour des insectes polinisateurs 
(selon les programmes concertés avec des organisations tierces, publiques ou 
privés).

Ce qui est plus stable ce sont les panneaux de repérage dans les routes 
forestières dont le sol est clairement aménagé pour les véhicules, cyclistes et 
promeneurs. Là on peut trouver des noms de lieux-dits (carrefours forestiers) 
et des aires de service à leur disposition (aires de pique-nique, parkings) des 
indicateurs directionnels, et des distances. En sous-bois et lors de périodes 
de travaux ou après un incident climatique, il n'y a rien de stable, des 
clôtures peuvent être remises pour interdire pendant quelques saisons ou années 
une parcelle d'exploitation aux promeneurs/chasseurs/pêcheurs et signaler 
certains dangers. On ne les voit pas avec l'imagerie aérienne (non datée 
précisément) et même des marcheurs expérimentés peuvent ne pas tout voir, les 
marquages sont conçus et connus d'abord par et pour les exploitants sur le 
terrain, avec les offices forestiers et la sécurité civile, qui gèrent leurs 
propres cartes précises mais ne les publient pas (ils ont autre chose à faire 
et peu de moyen à consacrer à ça).

En sous-bois votre GPS ne sert souvent pas à grand-chose, il faut surtout se 
fier à l'observation directe sur place et respecter la signalisation quand il y 
en a pour le public, et faire preuve de bon sens pour revenir sur un chemin 
balisé, et utiliser une boussole pour éviter de tourner en rond face à des 
obstacles infranchissables (le sol est souvent accidenté sous le couvert 
végétal étagé, même si ça ne se voit pas sur l'imagerie aérienne). Aussi je ne 
vois pas l'intérêt de mettre dans OSM autre chose que les chemins balisés (le 
reste est toujours aux risques et périls du promeneur, même si ce n'est pas 
réellement clôturé autour). Dans les domaines forestiers publics, les 
carrefours forestiers (avec parkings, aires de pique-nique, poubelles, points 
d'eau et parfois des toilettes publiques) ont souvent des panneaux 
d'information signalant les zones déconseillées/dangereuses/en travaux, où il 
vaut mieux ne pas s'aventurer: ce devrait être le lieu de départ de toute 
balade.


Le 5 octobre 2016 à 14:27, David Marchal 
<pene...@live.fr<mailto:pene...@live.fr>> a écrit :

En parlant des données de l'ONF, est-ce que certaines indiquent les noms des 
bois et leurs limites, par exemple « Bois du Hameau » ou « Saint-Pierre Bois », 
au lieu de « Forêt communale de Trifouillis-les-trois-oies » ? Peut-être des 
données utilisables provenant d'autres fournisseurs contiennent ces 
informations ?

Cordialement.

________________________________
De : David Marchal
Envoyé : mercredi 5 octobre 2016 14:22
À : Discussions sur OSM en français
Objet : RE: [OSM-talk-fr] Conflit entre les sources et le terrain sur une 
limite intercommunale


Effectivement, c'est ça : les données de l'ONF confirment que la forêt 
communale de A empiète sur le territoire de P. J'apprends donc qu'il est 
possible qu'une forêt communale ne soit pas entièrement sur le territoire de 
ladite commune ; c'est sans doute parce que la forêt communale relève du 
domaine privé de la commune, lequel n'est pas, que je sache, limité au 
territoire de ladite commune.


Est-ce que cette possibilité est déjà mentionnée sur le Wiki ? Sinon, où 
pourrais-je la mentionner, que d'autres ne tombent pas dans le même panneau.

Cordialement.

________________________________
De : Jérôme Amagat <jerome.ama...@gmail.com<mailto:jerome.ama...@gmail.com>>
Envoyé : mercredi 5 octobre 2016 12:36
À : Discussions sur OSM en français
Objet : Re: [OSM-talk-fr] Conflit entre les sources et le terrain sur une 
limite intercommunale

la forêt communale de A et peut-être en parti sur la commune de P. Les forêts 
communales peuvent être dans une autre commune.
Il y a les limites des foret communale ici : 
http://carmen.carmencarto.fr/105/ONF_Forets.map


Le 5 octobre 2016 à 11:58, Francescu GAROBY 
<windu...@gmail.com<mailto:windu...@gmail.com>> a écrit :
Bonjour David,

Joli problème que tu nous poses là !
Vu tes explications (claires), il s'agit au mieux d'une erreur commise par A, 
au pire d'une intention malhonnête !
Dans les 2 cas, rien ne venant étayer que A est dans son bon droit (pas de 
traces d'une décision votée en conseil municipal de A et/ou de P ?), je ne 
pense pas que modifier OSM pour coller à la réalité du terrain soit une bonne 
idée. Non seulement, tu cartographierais des données que tu sais fausses, mais 
en plus tu leur donnerais une reconnaissance !

Pour moi, c'est en dehors d'OSM qu'il faut agir, pour soit corriger la 
numérotation des parcelles, soit rendre officielle cette attribution par A 
d'une partie de P.

Francescu

Le 5 octobre 2016 à 11:42, David Marchal 
<pene...@live.fr<mailto:pene...@live.fr>> a écrit :

Chers tous,


J'ai constaté une bizarrerie en explorant les chemins d'un bois à l'aide d'une 
carte IGN 1:25000, et j'aurais voulu avoir votre avis. Le bois dont je parle 
est partagé entre 3 communes – et 2 départements, quoique ce détail n'ait rien 
à voir avec le problème, les deux communes dont je parlerai étant dans le même 
département – et est sillonné de nombreux layons et chemins que je voulais 
explorer pour en préparer la cartographie, le jour où j'aurais un traceur GPS. 
Dans ce bois, les parcelles sont numérotées et portent le nom de la commune, à 
défaut son initiale ; comme les 3 communes ont chacune une initiale différente, 
il n'y a pas de confusion. Je précise que je n'ai aucune source disant que les 
panonceaux numérotant les parcelles communales peuvent porter l'initiale de la 
commune au lieu de son nom complet ; j'ai déduit cette possibilité de mes 
passages dans les bois environnants, et je n'ai jamais pris cette déduction en 
défaut jusqu'alors, malgré des dizaines de visites forestières similaires.


J'ai passé une demi-heure à tourner en rond, ne comprenant pas, d'après mes 
déplacements, où je me trouvais sur la carte IGN, avant de comprendre : 
certaines parcelles d'une commune, P, sont étiquetées avec l'initiale de 
l'autre, A. Tout se passe comme si A avait annexé une partie des bois de P : en 
suivant le chemin traversant le bois depuis A, les numéros de parcelles se 
suivent – 14 et 13, 12 et 11… –, puis, à l'endroit où la carte IGN indique que 
le chemin traverse la limite communale entre A et P, la numérotation des 
parcelles de A continue – 4 et 3, 2 et 1 –, et les plaques portant les numéros 
portent toujours un A, comme si j'étais toujours sur le territoire de A. C'est 
plusieurs hectomètres plus loin seulement que la numérotation change subitement 
et porte le P de la commune sur laquelle je suis censé me trouver depuis 
plusieurs hectomètres de chemin. J'en déduis donc que la limite communale entre 
A et P a de fait été repoussée, dans ce bois, au détriment de la commune P.


J'ai d'abord pensé que ma carte IGN n'était pas à jour, mais le cadastre ne 
porte pas non plus trace d'un déplacement de cette limite communale, ni sur 
cadastre.gouv.fr<http://cadastre.gouv.fr>, ni sur le Géoportail ; d'ailleurs, 
sur le Géoportail, ni le calque des limites administratives, ni les calques de 
cartes ou plan IGN, ni les calques cadastraux ne montrent la limite communale 
constatée sur le terrain. Si les communes avaient changé la limite les 
séparant, il devrait y avoir des traces de cette modification ; j'ai en tout 
cas du mal à croire que rien ne mentionne cet acte : personne dans le village A 
n'a jamais parlé d'un agrandissement de la commune, la question n'a pas été, à 
ma connaissance, posée devant le conseil municipal de A, et aucune carte n'en 
fait mention, pas même le cadastre. En fait, la situation est telle qu'elle 
serait si A avait subitement décidé, officieusement et sans en référer à 
personne, d'agrandir son bois au détriment de celui de P.


J'ai donc plusieurs questions :

  1.  suis-je censé, selon le principe Map what's on the ground, modéliser sur 
OSM les limites constatées sur le terrain ?
  2.  en dehors d'OSM, dois-je attirer l'attention de l'administration sur le 
problème, et attendre leur réponse avant d'agir sur OSM ?

Je précise que l'administration de A est connue dans les environs pour son 
interprétation très personnelle des lois et que ses affouagistes ont déjà été 
rappelés à l'ordre par l'ONF pour la dégradation qu'ils causent aux chemins 
forestiers en y passant en tracteur sans les laisser s'assécher suffisamment ; 
de ce fait, cela ne m'étonnerait guère que ce changement de limite ait été 
effectué en douce pour agrandir artificiellement la surface forestière de A au 
bénéfice de ses affouagistes.

Je ne suis pas impartial dans cette histoire, étant en conflit avec 
l'administration de A, mais, même si ce changement de limite était une simple 
erreur – quoique cela me paraisse improbable si la délimitation sur le terrain 
est faite dans les règles de l'art – ou un changement officialisé en bonne et 
due forme – encore plus improbable, puisque ni les habitants, ni l'IGN, ni le 
cadastre, ni les conseils municipaux n'en font mention –, ne faudrait-il pas 
tout de même attirer l'attention de la préfecture sur cette incohérence, 
puisque les limites intercommunales sont de son ressort autant que je sache ?


Dans l'attente de vos réponses,


Cordialement.

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--
Francescu

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