Le samedi 30 janvier 2010 11:33:53 Jean-Baptiste Faure, vous avez écrit :

> Bonjour,
> 
> Les scribes auxquels je pense sont les scribes égyptiens d'il y a 4 à 5
> milles ans : ils ont fait tout ce qu'ils ont pu pour rendre l'écriture
> compliquée afin d'en conserver l'exclusivité. Il a quand même fallu
> attendre le 19e siècle en France pour que quelques cinglés défendent
> l'idée qu'il fallait apprendre à lire et écrire à l'ensemble de la
> population. Aujourd'hui l'informatique qui occupe une place centrale
> dans nos vies n'est même pas enseignée, ni dans le primaire ni dans le
> secondaire, et l'école continue à fabriquer des analphabètes consommateurs.
> 
> Bonne journée quand même.
> JBF
> 
Rebonjour,

Tout à fait d'accord avec cette précision. Et combien de temps faudra-t-il 
pour arriver à ce que Philippe Aigrain appelle dans sa conclusion riche, 
mesurée et optimiste (dernier point que j'ai de la peine à partager avec lui), 
l'informéducation ? 

« Et puis il faut comprendre que l’usage des techniques de l’information ne 
prend sens que dans la création et dans l’échange. Il n’y a pas de contenus 
éducatifs, il n’y a que des activités éducatives, et celles-ci reposent sur 
l’expression, la création, la publication, le projet, le partage avec 
d’autres. J’ai depuis longtemps proposé que l’on prenne comme indicateurs du 
progrès non pas le nombre d’ordinateurs dans les écoles, mais celui des élèves 
impliqués dans des projets de publication de ce qu’ils produisent sur la 
Toile, ou dans les coopérations associées. De nombreux pédagogues le savent et 
le pratiquent, mais les lobbies de l’édition scolaire s’opposent encore à 
cette évolution qui les priverait de la vache à lait d’un marché captif, 
complétée par la vente de « logiciels éducatifs » à des parents inquiets.
Alors les techniques de l’information prendront leur place, à côté de la 
langue et de l’écrit, dans l’équipement dont John Dewey [26] nous disait que
l’individu doit disposer pour qu’il puisse mettre en œuvre les quêtes 
créatives qui le rendent intellectuellement libre. » 
Philippe Aigrain : Cause commune : l'information entre bien commun et 
propriété p 228,229
Combien y-a-t-il de cinglés prêts à soutenir ces propositions, alors que sur 
cette liste même cette discussion pourra sembler à beaucoup oiseuse et sans 
rapport avec Openoffice ?

Bonne journée à vous aussi

Alain

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