Le 11/02/2019 à 13:59, David Ponzone a écrit :
Ouais, ou la cible d’un EMP.
Je sais pas où en est la recherche militaire dans ce domaine, mais quand on
veut, on peut.
Aux dernières nouvelles, le télégraphe Chappe s'en sortirai.
Quand on a eu l'occasion de dépiauter des radios soviétiques à la fin
des années 80 (chute du mur), on a été surpris de trouver du matos
raisonnablement moderne (microprocesseur, affichage numérique, bonne
intégration) avec... pourtant... une 'lampe crayon' à coté de la prise
d'antenne !!!
Une 'lampe crayon' est le petit nom d'une lampe à papa, une loupiote
d'ampli à lampes quoi, mais du diamètre d'un crayon et longue de 2 pouces.
C'est un format développé par les amerloques à la fin des années 40 pour
miniaturiser leurs postes tactiques... que l'on retrouvera dans la
guerre de corée ou celle d'algérie dans des postes type AN/PRC-8/9/10.
Embarquer une lampe crayon dans un équipement plutôt moderne semblait
anachronique, d'autant plus qu'il fallait un petit convertisseur haute
tension (aux alentours des 100V) pour la faire fonctionner => perte de
place et augmentation de la consommation.
Un léger reverse engineering du bazar autour de la petite loupiote nous
permit de comprendre sa fonction : c'était le premier étage d'entrée du
récepteur. Le récepteur est l'organe le plus sensible à une arme EMP.
Un émetteur/récepteur sans récepteur n'ayant guère d'utilité (hormis
celui de se faire repérer), on a vite compris qui aurait eu des
problèmes de transmission s'il y avait du avoir une sérieuse
confrontation... et comme la communication est un des nerfs de la guerre...
On a souvent présenté la techno soviétique comme une pathétique copie de
la sublime techno occidentale. La réalité est un peu différente et le
reflet, comme d'habitude, de la mentalité du pays fabriquant.
Les différences de philosophie de conception sont révélatrices en
mécanique ou en électronique. Dans ce dernier cas, un schéma :
- anglais est incompréhensible, mais marche super bien (on ne sait pas
comment) par contre faut être un sorcier (celte) pour le dépanner
- allemand est overdesigned et marche gravement bien mais faut un
diplôme d'ingénieur pour dépanner (avec un labo en salle blanche)
- américain, marche toujours bien (même à moitié cassé) et se répare
bien (posé sur un tronc d'arbre).
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