Plop,

Comme vous vous en doutez, j'ai pas mal suivi la campagne à la
présidence de l'ARCEP, dont l'actuel président voit son mandat expirer
le 14 janvier 2021.

En clair : on y est presque, le suspens devrait être levé dans une semaine !

Alors voilà un point de situation, un petit historique, et peut être des
suggestions d'action.

Ce sont des informations glanées essentiellement en OSINT et S.E., pas
toutes confirmées, à prendre avec les pincettes de rigueur.

Aujourd'hui il y a 7 candidats, 4 doivent être shortlistés pour la
prochaine étape (la semaine prochaine). J'en ai identifié 4 sur les 7,
dont deux sont problématiques :

* Antoine Darodes, qui sévit depuis longtemps sur les infras haut débit
en repoussant systématiquement les délais et budgets parce qu'il fait
tout de travers. C'est aussi l'un des responsable des foirages autour du
New Deal Mobile. Il est le candidat de la "Technostructure", partenaire
de Soriano sur un certain nombre de méfaits, à priori favori, mais qui
serait strictement incapable de corriger le tir et les 6 ans de retard
que Soriano nous a fait prendre sur le B2B. Il a un lourd passif
d'attaques personnelles contre certains de nos confrères, avec des
conséquences très regrettables du point de vue de l’intérêt général et
de la communauté.

* Delphine Geny : je ne la connais pas, je sais juste qu'elle est
X-Ponts et que la boite de son mari bosse pour Orange et en dépendance
des grands réseaux sociaux. Pas top pour la "lutte anti GAFAM" et la
"concurrence libre et non faussée" à priori. Enfin on commence à s'y
habituer.

En face j'ai identifié une X-Telecom et un mec qui a fait ses preuves
malgré une formation plutôt commerciale. Le genre qui mets les mains
dans une chambre de tirage ou qui crapahute sur un point haut. Ces deux
là on clairement ma préférence.




Pour l'historique, je vous avais dit il y a deux ans qu'il n'y a pas de
"candidature" à proprement parler au collège ou à la présidence. J'avais
tort, il y a un process bien balisé, mais qui n'est pas accessible au
"commun des mortels". C'est ainsi qu'ils préservent un certain
entre-soi, une consanguinité intellectuelle qui les rends difficilement
capables de penser à des solutions différentes et nouvelles.

Sauf que maintenant je connais le process, parce que certains
fonctionnaires influents sont très bavards passé la troisième pinte.
donc je peux vous parler du parcours de ceux qui régulent notre secteur.

La première étape pour tous les candidats est de rallier des soutiens
faisant partie du système. On parle de parlementaires de la majorité -
de préférence, de fonctionnaires bien placés, de conseillers aux postes
concernés (là c'est Matthieu Landon, à cheval entre l’Élysée et
Matignon, qui piloterai le dossier de nomination).

Là il y a quelques rendez-vous, un "programme" à construire, en fait
l'expression d'une compréhension des enjeux courants à démontrer.

Ensuite il y a le courrier de candidature formelle, qui doit être
attendu. C'est à dire que si les contacts mobilisés n'ont pas remonté -
off the record - l'info à qui de droit, ça ne sert à rien d'envoyer le
courrier, il ne sera pas lu.

Puis, alors il semblerait que ce soit nouveau, il y a un "vetting" par
un cabinet de recrutement. Entretient psychologique et tout le toutim.
C'est ce qui s'est passé cette semaine.

Et là on arrive en phase finale : une shortlist est établie, et ceux là
(4 à priori) seront reçus par une commission composée de dircabs, le
secrétaire général de l'Élysée, et quelques conseillers.

Ça, de ce que j'en sais, c'est pour la semaine prochaine. Par contre la
publication du décret de nomination peut n'avoir lieux qu'un peu plus
tard, traditionnellement entre Noël et le jour de l'an, quand personne
ne regarde. Je vous tiendrais au jus dès que j'aurais une info fiable si
elle émerge avant la parution officielle.


Bon alors, et maintenant ?

Bah, c'est pas comme si on vivait en démocratie parfaite. Rien n'est
prévu pour consulter le secteur. Après tout, on ne demande pas aux
régulés qui ils veulent comme régulateur. Enfin, si, mais seulement aux
plus gros pour s'éviter des remous politiques.

Mais si vous avez un avis sur ceux que j'ai cité, ou sur d'autres que
vous auriez en tête, on peut en causer, et rien ne vous empêche d'écrire
au conseiller en charge : Matthieu Landon <matthieu.lan...@pm.gouv.fr> .

Et non, je n'étais pas candidat : vous imaginez bien qu'avec le niveau
de filtrage en place, un autodidacte qui ne mâche pas ses mots n'a pas
sa place à un tel poste.

@+

-- 
Jérôme Nicolle
+33 6 19 31 27 14


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