Bonjour,

- Supposons qu'un individu normalement constitué, né en France de père et de mère Français, qui vit, travaille et cotise au sein de plusieurs entreprises en France depuis 30 ans, n'existe pas dans l'état civil, à cause d'une erreur d'orthographe sur une lettre de son patronyme. - Supposons que, par voie de conséquence, ledit individu ne possède pas de carte d'identité ni de carte Vitale; il ne peut donc pas se soigner, pas prendre l'avion, pas ouvrir de compte bancaire, et dernière nouveauté, il ne peut pas non plus profiter de son argent auprès de sa banque, dont il est client depuis 30 ans, car on lui demande une carte d'identité qu'il n'a pas. - Supposons que cette situation perdure depuis plus de 30 ans (la seule carte d'identité qu'il ait jamais possédé datant de 1986). - Supposons que cet individu se batte depuis un an contre une demi-douzaine d'dministrations, auprès de qui il a remis des dossiers, et transmet sans relache des relances, entre autres, et de façon non restrictive : Mairie, Etat civil, Tribunal de Grande Instance, plainte à la Gendarmerie locale, dossier au Défenseur des droits, dossier à la Brigade numérique de la Gendarmerie, qui l'a renvoyé vers la CNIL (si, si), et j'en passe... - Supposons que l'individu soit élu local depuis plus de 10 ans (sans identité, donc; c'est marrant...), mais que cela ne semble nullement déranger la Préfecture locale (sollicitée par les Maire locaux) - Supposons que, sur la trentaine de correspondances depuis un an, 95% des interlocuteurs (administrations et services publics) se contentent de ne pas répondre, et que les 5% qui ont la cordialité de le faire répondent en gros : "Refaites un dossier !" - Supposons que des services censés se trouver au sommet de la chaîne du droit, comme des huissiers de justice ou des brigades de gendarmerie, s'octroient la liberté de ne tout simplement pas répondre aux sollicitations. - Supposons qu'un Secrétaire Général de la Préfecture réponde au Maire local : "Il va lui falloir beaucoup de courage pour régler son problème" (pour ne pas dire clairement : "Je m'en bran.., de toute façon, dans deux mois, j'ai ma prime et je suis muté ailleurs") - Supposons que, suite à un décès, et devant l'impossibilité de créer des papiers d'identité pour un mineur orphelin, la même personne adresse simplement une liste d'organismes de SDF en demandant d'aller y inscrire le gosse. - Supposons qu'en désespoir de cause, l'individu ait écrit à M. le Président de la République, et que celui-ci, ou plutôt son cabinet en charge de la correspondance, ait eu la cordialité de lui répondre (ce qui est déjà, en soi, exceptionnel par rapport au reste des administrations). La réponse disait que le dossier était transmis au Ministère de l'Intérieur, qui lui-même l'a transmis à la Préfecture locale (celle précédemment citée). Là, une potiche de service a répondu, laconiquement, en renvoyant un lien vers un formulaire web (qui n'était même pas le bon, mais à ce stade, c'est acessoire...)

- Supposons, donc, que l'individu, qui je le rappelle, est sans papiers, SDF, sans soins médicaux, avec deux dents cassées (alors qu'il paie l'URSSAF depuis 30 ans), et aujourd'hui sans eau chaude, sans cuisinière, et pire encore, sans machine à café (faute de pouvoir utiliser son argent auprès de sa banque, et faute aussi de pouvoir virer son banquier et s'en aller chez un autre), se demande ce qu'il va bien pouvoir faire de plus pour obtenir la mise en oeuvre des principes élémentaires de "liberté" et "égalité". Et, accessoirement, pour obtenir la possibilité d'aller se faire faire un toucher rectal chez un proctologue.

/(pour ceux qui ont suivi jusqu'ici, et qui se demandent quel est le rapport avec les télécoms d'une part, et avec le titre d'autre part: patience, j'y viens...)/

*- Supposons donc que l'individu sus-cité soit ingénieur réseaux / télécom, et se propose, dans sa grande bienveillance, de remercier l'état pour sa compétence et son efficacité en lui offrant un test gratuit de son Plan de Continuité d'Activité.*

- Supposons que l'individu, de par son activité professionnelle, connaisse l'emplacement des passages de fibres optiques et d'énergie d'un certain nombre de sites essentiels - Supposons que l'individu, dans une vie antérieure, ait travaillé pour un sous-traitant télécom (quoique, "travaillé" n'est pas le terme exact, puisque cela eût supposé l'existence d'un contrat, ou de factures; mais je m'égare...). Supposons donc que ce sous-traitant, aujourd'hui décédé (paix à son âme !) ait eu, de son vivant, la bonne idée de se faire des doubles des clefs de tous les points hauts sur lesquels il était amené à intervenir. Et supposons aussi que personne n'ait retrouvé la boite de clefs après son décès. - Supposons que certains sites télécom d'importance soient protégés par des dispositifs de sécurité modernes, par exemple des badges, tellement b*rdéliques à gérer que les ayant-droit s'échangent des clefs traditionnelles ouvrant des portes de service. - Supposons que les portails de sécurité à code s'ouvrent avec une clef à pipe de 11 (que tous les chasseurs du coin possèdent, parce que sinon, le portail disparaît avant même d'avoir pu être mis en service) - Supposons que, dans tous les cas, sur des systèmes radioélectriques, les antennes sont situées sur des pylônes, généralement alimentés par des câbles coaxiaux, et qu'il existe une astuce de bricoleur très simple qui peut faire que, suivant le niveau d'expertise et d'expérience du technicien SAV, il peut passer entre plusieurs heures et plusieurs jours à trouver la panne. - Supposons que certains accessoiristes fabriquent aujourd'hui d'excellentes boulonneuses (et déboulonneuses) sur batterie 18V. Ah, non, pardon, ceci n'est pas une supposition, c'est vrai ! Par exemple, Bosch bleu GDS 18V-1000. Un peu lourde, mais alors, qu'est-ce qu'elle tape ! La mini-disqueuse et la scie sabre en 12V sont top également. - Supposons que l'on trouve sur des boutiques en ligne Asiatiques, pour quelques dizaines d'euros, des dispositifs simples permettant de vérifier sans difficulté qu'un émetteur radio appartient bien à l'organisme à tester (puisque je rappelle qu'il s'agit d'une proposition de test de PCA)

- Supposons, enfin, que ledit individu, actuellement malade, très affaibli, n'ayant, je le rappelle, pas de carte Vitale et plus d'accès à son argent, décide qu'il n'a plus les ressoures physiques et morales d'effectuer ce test de PCA par lui-même, et qu'il ne souhaite pas faire appel à ses amis lors d'une soirée généralement bien remplie comme le 31 Décembre. Supposons donc qu'il décide de rédiger un plan complet et détaillé des sites télécom à "tester", avec photos et coordonnées GPS pour éviter toute erreur. Et supposons qu'il décide de distribuer ce plan gratuitement (s'il n'est pas devenu vénal à 50 ans, il ne le deviendra plus) à quiconque voudrait s'initier à ce genre d'opération ciblée. Ailleurs, pour le 31 Décembre, on brûle des voitures. Ma foi... Il en faut sans doute pour tous les goûts ! Chez nous, on apprécie plutôt les feux d'artifice, et il est par ailleurs fortement déconseillé de faire du deltaplane cette nuit-là. En faisant appel à quelque "réseaux", issus d'une vie encore plus antérieure et qui n'ont rien de télécom, on peut supposer que l'individu n'aura aucun mal à trouver des gens intéressés par ce projet et souhaitant y apporter leur contribution active.

Toutes ces suppositions induisent donc les questions techniques suivantes :

- Dans une telle éventualité, comment informer tous les opérateurs (et leurs clients critiques) de tenir leurs équipes en alerte la nuit du 31/12 ? L'individu sus-cité n'étant pas en état d'assurer par lui-même la supervision de l'opération, aucune garantie sur la qualité du travail qui sera réalisé par les sous-traitants n'est possible, et des éventuels effets de bord sont à anticiper, notamment pour les opérateurs qui hébergent ou sont en colocation avec les services de l'état sur les sites qui pourraient être "testés" aléatoirement.

- Il y a quelques temps, à propos des incidents fibre à répétition, j'avais posé la question de savoir si un administré de MONTCUQ pourrait toujours téléphoner au SAMU ou aux pompiers de MONTCUQ si les liens remontant vers Paris venaient à tomber. Quelqu'un se rappelle t-il si une réponse claire à cette question a été fournie ?

- Quelqu'un sait où se trouve le Raymond CROZE actuellement ? Combien de temps lui faut-il pour appareiller et se rapprocher de la zone supposée du test ?


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L'individu en question souhaite à tous un bon Vendredi, et un Joyeux Noël. Comme la prononciation de ces mots est désormais interdite, il est bien conscient que ceci pourrait le mener derrière les barreaux. Il suppose qu'avant de lui notifier sa mise sous écrou, un tribunal compétent (de préférence en un seul mot) sera bien obligé de lui délivrer, au préalable, une identité, et des droits.

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