Re: [3type] Ateliers permanents
1 apprendre correspond à une modification durable de la structure neurobiologique initiale. Lastructure neurobiogique permet ou pas l'acquisition de nouveaux savoirs. La modification de cette structure correspond à l'accroissement du niveau de langage.Le terme "apprendre" est, quoiqu'on dise,connotésavoirs normés. Par exemple : connaître la technique opératoire de la division.Le niveau de langage de l'enfant peut être très développé sans qu'il connaisse ce savoir. Mais, son niveau lui permet del'intégrer facilement. (qu'on parle de savoir ou de compétence d'ailleurs).Autrement dit, "apprendre" ne serait qu'une conséquence possible d'un développement du niveau de langage. Comment développer donc ce niveau de langage, c'est-à-dire comment modifier durablementla structure neurobiologique ?On n'en sait pas grand chose actuellement (normal, on est encore à la préhistoire de la pédagogie ;-) mais ce qui semble évident aux premiers abords (mettre en place des situations d'apprentissage autour d'un savoirou d'une compétence donnée) mériterait bien d'êtredébattu. Philippe R.
Re: [3type] Ateliers permanents
Bonjour Philippe, Je trouve réducteur de réserver à l'acte d'apprendre ce qui serait relatif à une norme. Je crois plutôt qu'il correspond au résultat du processus de la construction de langages et qu'on peut difficilement organiser une hisérarchie entre les différents fruits de l'apprentissage. En revanche, je suis d'accord avec l'idée que tout dépend de ce que l'on estime favorisant l'apparition de langages et il me semble qu'une voix pour faire une avancée serait de définir ce qu'on entend par langage. Bernard le définit de la sorte : Outil neurocognitif permettant et senrichissant de la communication et visant le traitement de linformation. «Communication et langages fonctionnent par rétroaction. Il faut des langages pour communiquer et cest en communiquant quon perfectionne ses langages.[1]» Un langage se constitue dès lors que la personne a traité un nombre suffisant dinformations et les a intégrées. On voit bien le lien entre langage et communication mais il est encore difficile de clairifier ce concept de langage. Qu'en pensez-vous ? Sylvain [1] COLLOT B., "Une école du 3ème type ou la Pédagogie de la Mouche", LHarmattan, 2002, p 58. 1 ? apprendre correspond ? une modification durable de la structure neurobiologique initiale. Lastructure neurobiogique permet ou pas l'acquisition de nouveaux savoirs. La modification de cette structure correspond ? l'accroissement du niveau de langage.Le terme "apprendre" est, quoiqu'on dise,connot?savoirs norm?s. Par exemple : conna?tre la technique op?ratoire de la division.Le niveau de langage de l'enfant peut ?tre tr?s d?velopp? sans qu'il connaisse ce savoir. Mais, son niveau lui permet del'int?grer facilement. (qu'on parle de savoir ou de comp?tence d'ailleurs).Autrement dit, "apprendre" ne serait qu'une cons?quence possible d'un d?veloppement du niveau de langage. Comment d?velopper donc ce niveau de langage, c'est-?-dire comment modifier durablementla structure neurobiologique ?On n'en sait pas grand chose actuellement (normal, on est encore ? la pr?histoire de la p?dagogie ;-) mais ce qui semble ?vident aux premiers abords (mettre en place des situations d'apprentissage autour d'un savoirou d'une comp?tence donn?e) m?riterait bien d'?tred?battu. Philippe R. Sylvain CONNAC Ecole coopérative Antoine BALARD 123, rue de Salamanque 34 080 MONTPELLIER sylvain.connac(antispam)laposte.net Accédez au courrier électronique de La Poste : www.laposte.net ; Jusqu'au 25 décembre, participez au grand jeu du Calendrier de l'Avent et gagnez tous les jours de nombreux lots, + de 300 cadeaux en jeu !
[3type] Ateliers permanents
Bonjour à tous, Comme ça doit être le froid qui anesthésie la liste et comme à Montpellier il fait toujours chaud, je vous envoie un compte-rendu de la réunion d'hier soir sur les ateliers permanents. Cette discussion s'est menée dans le cadre de la rencontre mensuelle du groupe de l'ICEM34. Coopérativement Sylvain Les ateliers permanents Le principe dateliers permanents est de réserver un emplacement de la classe pour une activité précise, autour dun matériel spécifique. Plusieurs difficultés sont rencontrées dans la mise en place de ces ateliers permanents: Certains enfants naviguent dateliers en ateliers sans approfondir ou terminer leur activité: cest ce quon peut appeler leffet zapping. Quapprennent les enfants en répétant des activités sans souci dévolution? Les enfants restent dans une béatitude (Cest super ce que tu fais), sans renchérissement sur le produit réalisé. Ils pataugent dans la zone proximale de sous-développement. Les ateliers permanents ne sont-ils pas des niches pour ceux qui veulent en faire le moins? On ne mesure pas ce qui se passe dans leur tête, on ne contrôle pratiquement rien.. Les enfants qui viennent à lécole peuvent-ils le faire tous seuls? Il semble y avoir confusion entre atelier et travail individualisé: les ateliers permanents correspondent plus à une forme dactivité quà une modalité dorganisation du travail. Bien que la participation à un atelier ne puisse senvisager de manière collective, tout ce qui est du ressort du travail individualisé ne se traduit pas nécessairement au sein dun atelier. Lorganisation dateliers permanents dans une classe, bien que dépassant la seule intention occupationnelle, sappuie sur une conception particulière de lacte dapprendre: apprendre ne se définit plus seulement sur la médiation de ladulte mais dépend également des connexions qui se créent ou sintensifient lorsque lenfant en activité fait fonctionner son intellect. Les ateliers permanents ne peuvent pas être un créneau dans la journée, dune part parce que cela réduirait le caractère de permanence de ces ateliers, dautre part parce que cela engendre une rupture trop nette dans la dynamique de travail des enfants: les poursuites et suivis des projets deviennent plus difficiles, ce qui pourrait entraîner les phénomènes de zapping dont nous parlions avant. Ce qui a pu permettre un fonctionnement en ateliers permanents différent des plages horaires prévues à cet effet est le caractère prioritaire de la prise en compte de linformation entrant dans la classe. Les ateliers ninterviennent plus comme des supports à activités décontextualisées mais comme des sources doutils aidant à la réalisation de projets personnels: on ne se rend plus en atelier parce que cest le moment mais plutôt parce que sy trouve un outil qui va maider à écrire mon texte, décorer mon affiche, compléter mes recherches Il a été observé que ce sont souvent les enfants que lon «pousse» le moins qui réussissent le plus et à contrario ceux que lon contraint le plus qui ne mobilisent quune part très restreinte de leurs capacités. Cette idée rappelle quelque peu le témoignage de Neill avec des enfants qui nayant pas mis le pied dans la salle de classe sur plusieurs années se mettent un beau jour à rattraper leur retard avec fulgurance. Il est à noter que le temps dapprentissages dont disposaient ces enfants et leurs responsables adultes est souvent bien plus conséquent que celui que lon nous permet. Néanmoins, cette observation confère bien aux ateliers permanents dans une classe une place forte quant aux apprentissages quils vont susciter. La nature de ces apprentissages dépendra bien évidemment de la nature des outils mis à disposition et entretenus par lenseignant. Si ce que lon recherche est donc lactivité de lenfant, il apparaît pédagogiquement opportun de tenter dadopter la stratégie de sintéresser en priorité aux enfants qui sont en activité, quitte à donner moins de temps à ceux qui ne le sont pas encore. Outre le caractère de médiatisation des efforts fournis par certains, cela dynamise les projets en cours de réalisation parce que cette aide contribue à débloquer les résistances et à orienter les recherches vers davantage de richesse. Par exemple pour lapprentissage de la grammaire ou de la conjugaison, cette stratégie peut sillustrer par une information de mise à disposition de lenseignant pendant une période définie, ce qui diffère profondément dune coercition faite à des enfants qui rechignent à sentraîner dans ces domaines. Terminons ce CR par la phrase de Pierre: «On travaille souvent dans le coup de pied au cul», pas celui de lenseignant mais celui que lon se donne pour réussir les défis que lon sest donnés ou respecter les contraintes qui nous sont extérieures. Sylvain CONNAC Ecole coopérative Antoine BALARD 123, rue de Salamanque 34 080 MONTPELLIER sylvain.connac(antispam)laposte.net Accédez au courrier électronique de La Poste :
Re: [3type] Ateliers permanents
Très intéressant le processus qui aboutit à :" Les ateliers ninterviennent plus comme des supports à activités décontextualisées mais comme des sources doutils aidant à la réalisation de projets personnels:..." . Mais j'ai envie de te titiller (c'est une infirmité chez moi !) : qu'est-ce que tu mets (ou qu'est-ce que vous mettez) derrière le terme "apprentissages" ? Ce n'est pas une question piège, même si elle est devenue évidente quand il a été question : "Par exemple pour lapprentissage de la grammaire ou de la conjugaison,...". Il me semble qu'en tournant autour de cela ("apprenrissage") cela pourrait s'éclairer encore plus. Surtout que les autres larrons et larronnes de la liste doivent bien aussi de temps en temps se servir de ce mot ou s'interroger à sopn propos, ou s'inquiéter à son propos... les parents aussi l'utilisent et s'en inquiètent, mais moins sous sa forme de substantif que sous sa forme verbale (apprendre). Ce n'est bien sûr pas que de la syntaxe ! - Original Message - From: Sylvain Connac To: 3type Sent: Wednesday, December 14, 2005 3:12 PM Subject: [3type] Ateliers permanents Bonjour à tous, Comme ça doit être le froid qui anesthésie la liste et comme à Montpellier il fait toujours chaud, je vous envoie un compte-rendu de la réunion d'hier soir sur les ateliers permanents. Cette discussion s'est menée dans le cadre de la rencontre mensuelle du groupe de l'ICEM34. Coopérativement Sylvain Les ateliers permanents Le principe dateliers permanents est de réserver un emplacement de la classe pour une activité précise, autour dun matériel spécifique. Plusieurs difficultés sont rencontrées dans la mise en place de ces ateliers permanents: Certains enfants naviguent dateliers en ateliers sans approfondir ou terminer leur activité: cest ce quon peut appeler leffet zapping. Quapprennent les enfants en répétant des activités sans souci dévolution? Les enfants restent dans une béatitude (Cest super ce que tu fais), sans renchérissement sur le produit réalisé. Ils pataugent dans la zone proximale de sous-développement. Les ateliers permanents ne sont-ils pas des niches pour ceux qui veulent en faire le moins? On ne mesure pas ce qui se passe dans leur tête, on ne contrôle pratiquement rien.. Les enfants qui viennent à lécole peuvent-ils le faire tous seuls? Il semble y avoir confusion entre atelier et travail individualisé: les ateliers permanents correspondent plus à une forme dactivité quà une modalité dorganisation du travail. Bien que la participation à un atelier ne puisse senvisager de manière collective, tout ce qui est du ressort du travail individualisé ne se traduit pas nécessairement au sein dun atelier. Lorganisation dateliers permanents dans une classe, bien que dépassant la seule intention occupationnelle, sappuie sur une conception particulière de lacte dapprendre: apprendre ne se définit plus seulement sur la médiation de ladulte mais dépend également des connexions qui se créent ou sintensifient lorsque lenfant en activité fait fonctionner son intellect. Les ateliers permanents ne peuvent pas être un créneau dans la journée, dune part parce que cela réduirait le caractère de permanence de ces ateliers, dautre part parce que cela engendre une rupture trop nette dans la dynamique de travail des enfants: les poursuites et suivis des projets deviennent plus difficiles, ce qui pourrait entraîner les phénomènes de zapping dont nous parlions avant. Ce qui a pu permettre un fonctionnement en ateliers permanents différent des plages horaires prévues à cet effet est le caractère prioritaire de la prise en compte de linformation entrant dans la classe. Les ateliers ninterviennent plus comme des supports à activités décontextualisées mais comme des sources doutils aidant à la réalisation de projets personnels: on ne se rend plus en atelier parce que cest le moment mais plutôt parce que sy trouve un outil qui va maider à écrire mon texte, décorer mon affiche, compléter mes recherches Il a été observé que ce sont souvent les enfants que lon «pousse» le moins qui réussissent le plus et à contrario ceux que lon contraint le plus qui ne mobilisent quune part très restreinte de leurs capacités. Cette idée rappelle quelque peu le témoignage de Neill avec des enfants qui nayant pas mis le pied dans la salle de classe sur plusieurs années se mettent un beau jour à rattraper leur retard avec fulgurance. Il est à noter que le temps dapprentissages dont disposaient ces enfants et leurs responsables adultes est souvent bien plus conséquent que celui que lon nous permet. Néanmoins, cette observation confère bien aux ateliers permanents dans une classe une place forte
Re: [3type] ateliers permanents
J'vais attendre comme vous la réponse de Roger mais pour moi, ce tableau n'est en rien un tableau d'inscription à des ateliers mais recensent les "trucs" que la classe a à faire (panneau collectif) et les "trucs" qu'un enfant a choisi de faire (panneau avec les prénoms qui est utile car ils oublient souvent ce qu'ils ont commencé -effet zapping). Après, le tableau collectif peut être utilisé pour réserver des créneaux horaires pour un atelier très demandé (où ça bouchonne), mais je l'utilise plutôt pour noter les rendez-vous de la classe (sport, réunion, présentation, lecture offertequi reviennent chaque semaine, et quelques autres comme ces putains d'évaluations CE2et moments collectifs particuliers -préparation de la classe découverte, découverte d'un outil, d'une activité- qu'on décide en réunion). Enfin, c'est comme ça que je le vois et que je l'utilise car, je viens de le mettre en place et ça va être drôlement pratique et m'enlever un tas de paperasserie que j'utilisais et qui ne servait qu'à moi !! Je laisse Annick, ma collègue, répondre à la question du rendez-vous lecture qui est un moment programmé dans la semaine (le lundi de 13h30 à 14h) pour les classes de CP au CM2. Phil *** REPLY SEPARATOR ***On 08/09/2004 at 08:08 [EMAIL PROTECTED] wrote: Bonjour,Hier soir, j'ai fait un bref compte-rendu de la porte 3 du stage à certains de mes collègues et des questions très pertinentes sont apparues dont je n'avais pas les réponses ( ou que j'avais peut-être oublié de noter).Les voici:1.question sur le tableau d'inscription aux ateliers et projets de Roger:un élève peut-il plusieurs fois s'inscrire au même atelier dans la journée ?que font ceux qui ne participent pas aux ateliers ?as-tu des activités collectives ( créations, choix de texte...)à quelle heure fais-tu la réunion ?2. quel est le contenu de l'atelier arts plastiques et comment le faîtes-vous vivre ?3. question à Philippe Ruelen sur son RV lecture:quelle est la fréquence de ce rendez vous ?est-il obligatoire ?quand 1 adulte se trouve avec un groupe de 10 élèves multi-âges, que font les autres élèves et enseignants ?A +Bérangère LabaletteCE1Ecole Marie Curie93000 Bobigny