Bonjour à tous,

Le 2022-07-11 20:56, Stéphane Péneau a écrit :
Lorsque je rencontre des landuses collés à des routes, je hurle
intérieurement pour au moins 2 raisons :
- La mauvaise : C'est un enfer lorsqu'on a besoin de faire des
  éditions sur la route, ajouter un giratoire, des séparateurs,etc..
- La correcte : Surfacique contre filaire, ce sont 2 notions
  différentes. En poussant les landuses jusqu'au centre de la route,
  la surface du landuse devient fausse.

Les deux raisons me semblent tout à fait défendables et vous l'aurez compris, je fais donc partie de ceux qui distinguent le tracé de la voie de la limite de surface. Le fait qu'il y ait une « zone vide » entre les surfaces ne me dérange pas du tout car :

* on ne cartographie pas pour le rendu ;

* on cartographie ce qui est « digne d'intérêt » (notion très subjective) et la présence de zones vides ne veut pas dire qu'il n'y a rien, mais simplement que cette zone ne contient rien que le contributeur ait jugé intéressant de cartographier à l'échelle d'OSM (par exemple, les trottoirs ou les caniveaux).

L'argument de l'efficacité du stockage pouvait s'entendre à une époque, mais pas aujourd'hui, du fait de la capacité des moyens actuels et du fait que le stockage d'un point ne représente rien au regard des attributs de plus en plus riches des éléments stockés. En outre, ce même argument d'optimisation permet aussi de défendre l'existence des « méga polygones ». Or, vous savez aussi bien que moi que ces « méga polygones » sont un cauchemar et, surtout, sont très éloignés de la réalité complexe du terrain. Ils donnent l'impression que la couverture du sol est caractérisée, mais cette couverture est globalement fausse et lorsqu'on veut la corriger, l'édition devient vite un enfer. À une époque, j'essayais de les grignoter petit à petit, mais quand on a un méga-polygone de 500 km2, la chose devient vite ingérable. Aujourd'hui, quand j'entreprends de cartographier l'occupation du sol d'un secteur, je n'hésite pas à supprimer le méga polygone et à remplacer ce que je peux, quitte à ce que l'édition de la zone me prenne un mois. Si d'aventure je n'ai pas le courage de tout faire, d'autres verront que l'occupation du sol n'est pas indiquée et s'attèleront à la tâche.

Mais ce qui a fini de me convaincre de distinguer le tracé de la route de la limite de l'occupation des sols, c'est l'édition de données existantes. Comme le dit Stéphane, cela devient vite un enfer lorsque le tracé d'une route est confondu avec la limite de surface. Or, le réseau routier est bien plus vivant que l'occupation des sols et le temps des contributeurs est précieux. S'arracher les cheveux pour faire des modifications qui sont, à la base, mineures, est plus décourageant qu'autre chose et je dois reconnaitre qu'il m'est déjà arrivé de renoncer à éditer une zone du fait des effets de bord en cascade de la modification, alors que tout aurait été plus simple si les tracés avaient été séparés.

Ceci étant dit, je crains que les deux camps aient de bonnes et mauvaises raisons de faire ce qu'ils font et restent inconciliables. Il est donc préférable que chacun accepte que d'autres procèdent autrement. Car au final, le principal est qu'OSM vive et que la carte s'améliore au fil du temps. Tout le reste est accessoire et les luttes intestines sont contre-productives. Contentons-nous donc de faire revenir à la raison ou de bloquer ceux qui sont mal intentionnés ou font n'importe quoi. Tout le reste est bon à prendre !

Cordialement,

Sébastien


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Sébastien Dinot
Ne goûtez pas au logiciel libre, vous ne pourriez plus vous en passer !
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