Le 16 octobre 2012 13:34, Francescu GAROBY <windu...@gmail.com> a écrit :
> Si c'est bien ce à quoi je pense, l'information est juste.
> Je me souviens en effet d'un article du Canard Enchainé racontant une telle
> histoire : il avait été jugé tout simplement moins onéreux d'envoyer les
> cartes au pilon que de les offrir aux pays concernés !

Et cela aurait été onéreux de publier une offre auprès du public ?
Afin que des fondations intéressées viennent s'en saisir sur place
(même en mettant à leur disposition une salle pour venir les numériser
par exemple). Google aurait pu venir avec ses scanners pour les
inclure dans ses bibliothèques en ligne. La Fondation Wikimedia aurait
aussi fourni des moyens pour en saisir une partie. Des universités et
écoles françaises aussi.

La répartition entre les candidats se faisant par lots tirés au sort,
contre une remise symbolique ou une vente à la bougie sur place et à
prix dérisoire à quelques dates convenues à l'avance, les prix servant
à couvrir les frais de déménagement des dépôts et de sécurisation des
accès ou transport vers la salle de vente ou de mise à disposition.

Tout a un prix, même pour sa destruction. Car en attendant ils ont
payé de toute façon les employés pour faire le tri et déménager les
documents. Ils ont payé aussi le pilon.

L'IGN dans sa mission devrait avoir une politique claire de gestion
des documents en fin de vie (pour son propre usage), car ces documents
ont aussi été payés en leur temps pour les produire, par les dotations
publiques et les impôts (et l'IGN a même pu en faire un commerce
rentable en son temps, de façon directe ou indirecte par ses
services).

En tout cas tout ça ne doit pas concerner que l'IGN. Je pense aussi à
nos archives départementales (en grand danger), et même certains fonds
documentaires de nos musées et bibliothèques publiques, et les
réserves documentaires de nos armées, ou celles de grandes sociétés de
transport (SNCF, RATP, Air France par exemple) et grandes sociétés de
travaux (Bouygues, Eiffel, ...), ou exploitants de réseaux publics
(Vivendi, etc.) ou de grandes installations industrielles (avant leur
fermeture: PSA, Renault, Arcelor-Mital, etc.) : là encore une
politique de cession en l'état sera toujours mieux que le pilon (qui
ne devrait servir que pour les documents dont il existe de nombreux
exemplaires comme les invendus de livres et magazines, en en gardant
toutefois une copie numérique au cas où d'autres exemplaires physiques
ne pourraient plus être retrouvés). Ces organisations au delà de leur
politique économique ou commerciale doivent se montrer citoyennes du
monde dans lequel elles ont vécu.

Même les documents privés ou secrets ont leur secret levé un jour, ce
qui devait obliger à les conserver très longtemps, plus de 70 ans pour
les productions non collectives, ce qui a un coût qui pourrait être
couvert et assuré par la Bibliothèque nationale, ou par cession sous
contrat pour qu'ils ne soient pas publiés avant une date prédéfinie
mentionnée par cachet sur le document ; les secrets d'État aussi
intéresseront les historiens pour comprendre certaines périodes, même
s'il n'y a plus personne à juger).

Si cela ne se fait pas pour des raisons purement économiques et
immédiates de ceux qui ont en charge ces "vieux" documents, c'est
qu'il manque encore une loi en France pour la préservation du
patrimoine culturel historique.

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