Tout à fait d'accord. D'ailleurs ce la reste un problème général de classification et de modélisation des données. Ce n'est pas difficile de faire un lien d'un objet/sujet vers un autre dans une base, au sein d'elle-même ou vers une autre. La question à se poser c'est souvent de savoir si le lien donne accès a des éléments classés, avec un groupe actif de personnes pour s'en occuper et faire des vérifications ou capables d'en faire localement, une bonne réactivité pour les mises à jour, et une efficacité dans leur action.
La questoon se pose aussi quand il existe un lien d'une base à une autre (ou entre deux objets de la même base), de la pertinence de créer un lien inversé dans l'autre sens. Si les éléments connectés par un lien/relation sont analysables directement par une machine, on doit utiliser la machine pour les résoudre et alors il n'est pas nécessaire de tout importer dans OSM, si la base source est maintenue activement et efficacement (surtout si en plus elle est ouverte et dispose d'un canal de remontée d'informations et de corrections; ce qui est de plus en plus souvent le cas pour les bases accessibles au public). En fin de compte, puisque les infos à classer dont de plus en plus diverses (en volume et en typologie), on est amené à se répartir le travail entre plusieurs groupes de personnes qui s'impliquent et connaissent mieux certains sujets. Les groupes se coordonnent entre eux en se faisant confiance mutuellement sur la base de ce qui a pu être perçu comme pertinent, clair, utile... Ce modèle de données "open data" est beaucoup plus collaboratif et ouvert que le modèle "big data" qui agglomère des infos sur tout sans fournir de moyen de contrôle ni de correction ou relecture, ni d'accès à la totalité des infos contenues dans ces bases à visée souvent très mercantile, voire hostiles aux libertés individuelles et collectives. Notre modèle pour OSM ou pour Wikimedia est le même, et on y entre aussi les données ouvertes du modèle européen Inspire pour les données des administrations publiques (qu'il ne s'agit pas non plus de vampiriser et priver de leurs moyens mais qu'on doit utiliser en tant que source qualifiée par un groupe de personnes expertes dans leur domaine, et capable de bien maitriser leur sujet pour avoir des données les plus exhaustives possibles et les plus à jour). Aussi, il ne s'agit pas pour nous de tout recopier/importer, mais faciliter l'accès par des méthodes automatiques et péreines à ces bases publiques ouvertes (y compris dans les canaux de remontée d'informations et de corrections sous forme de propositions ou demandes de vérification/approbation). Pour y parvenir il nous faut des "ambassades" (autrement dit des agents de liaison entre les différents groupes concernés, y compris avec les SIG publics et d'autres bases plus communautaires) et des canaux de communication. Il se dégagerera alors des outils d'échange automatisés de données ou de recherche, ou la mise en place d'identifiants stables (si possibles datés et historisées, avec des données de limites de validité et champ d'application) permettant des références croisées, sans avoir à importer la totalité des données. A nous d'insérer donc OSM dans une galaxie de bases de données ouvertes, et non importer toutes les autres bases dans OSM (et dupliquer inefficacement le travail de relecture/correction/révision/approbation; ce qui est gaspillage de ressources pour tout le monde, y compris pour ceux qui sont à l'origine et encore chargés de la base initiale). OSM peut leur apporter des simplifications dans leur travail en devenant aussi un point de contact et d'échange avec d'autres groupes (y compris d'autres SIG officiels publics ou gérés par des concessionnaires privés qui doivent forunir des rapports d'activité régulier et permettre l'évaluation et réduire ussi leurs coûts d'exploitation). Dans tous les cas, la ressource la plus couteuse est humaine et elle se compte en années-homme. Dupliquer un travail pour ensuite doubler le temps total de maintenance est un gâchis. Il faut donc reconnaître qu'il existe des groupes mieux qualifiés disposant d'outils et moyens de contrôle que nous n'avons pas, et qui nous coûtent plus cher que de leur faire confiance et utiliser les canaux de remontée d'information qu'ils proposent : utilisons ces canaux le mieux possible pour avoir en retour des données accessibles par des moyens automatiques qui ne nous coûtent presque rien et ne coûteront pas cher non plus au groupe en charge de leur maintien. Et tôt ou tard se posera la question de continuer à maintenir certaines données nous mêmes, si la source avec qui on collabore propose des données dans un format que nous pouvons utiliser directement car elles sont déjà les plus exhaustives possibles, bien maintenues et accessibles librement, ouvertement, avec de bonnes performances, un coût minimal d'usage et une meilleure efficacité générale des processus de travail/contribution de chacun dans les domaines qu'il connait le mieux et l'intéresse le plus. Bref je suis contre les imports en vrac (même si les données sont ouvertes et le permettent), si ensuite elles nous font perdre du temps en maintenance et sont appelées rapidement à devenir plus gênantes qu'utiles faute de moyen de les maintenir correctement), donc contre le "Big Data". "Open Data" signifie collaborer, reconnaitre les compétences de chaque groupe, se faire confiance entre groupes, le démontrer par des canaux d'échange, et des rencontres régulières pour régler les problèmes et trouver des moyens techniques d'économiser de chaque côté des ressources (principalement celles de maintenance des données dont la classification évoluera aussi nécessairement avec le temps pour aussi faciliter les traitements automatiques des uns et des autres). Collaborer c'est aussi établir des comparatifs, détecter les ambiguïtés qui conduisent à des références croisées incorrectes ou non pertinentes. OSM ne serait rin sans les outils de veille qualité: ce ne serait qu'un container de données jetées comme dans une poubelle où on ne sait pas comment chercher et ce qu'on peut en faire (la philosophie du "Big Data", principalement mise en oeuvre par des grosses sociétés commerciales capables d'y investir une fortune parce qu'elles dont une revente de ces données mais en choisissant elles-même et de façon non transparente celles qu'elles veulent bien nous donner à un instant donné, en changeant d'avis à tout moment, ou en changeant les règles de pertinence au gré des paiements des annonceurs publicitaires; avec des utilisations non transparentes des fonds investis, destinés avant tout à nous "divertir" de nos objectifs initiaux) OSM n'est ni Facebook, ni Google, ni Microsoft/Bing/Yahoo (aujourd'hui plus puissants que les Etats et leurs services secrets de renseignements...). Il ne se finance pas par la publicité et reste à l'abri des influences et objectifs dissimulés de dissimulation d'informations par "noyage" volontaire au sein de tas d'autres données non désirées et même souvent imposées et non pertinentes et des tas de données volontairement falsifiées mais introduites à dessein de nous tromper. Ces bases "gratuites" mais non libres (abusant de l’ambiguïté du terme anglais "free") fabriquent une fausse image du monde, elles nous manipulent. Elles surévaluent la valeur des données qu'elles nous autorisent à peine d'entrapercevoir, et pas du tout à les corriger (ou si peu et de façon très inefficace, longue et coûteuse), et cela se traduit même dans le prix de plus en plus élevé qu'elles demandent de payer pour seulement (un peu) les survoler (et ce qu'on ne voit pas dedans est même souvent abusif, non sourcé, falsifié, voire illégal) ou le prix lui aussi croissant (exhorbitant pour certains métiers aujourd'hui, comme les hôtels-restaurants qui doivent pour continuer à exister dépenser plus de 30% de leur bénéfice, parfois même la totalité juste pour être un peu visible dans ces outils "modernes". Ces moteurs "gratuits" coûtent très cher, beaucoup lus même que les taxes et prélèvements sociaux, et souvent ces moteurs y échappent aussi et contribuent très peu à la maintenance des données publiques qu'ils pillent puis déforment pour nous manipuler). Ils se sont érigés à la hauteur des Etats, mais sans aucun des contre-pouvoirs démocratiques. Ils prélèvent déjà sur le monde leurs propres taxes par des prix demandés exhorbitant, et usent de leur pouvoir par leur omniprésence imposée. L'Open Data, le vrai, collaboratif est la bonne solution (sans doute la seule possible) contre le Big Data de plus en plus totalitaire, tout bonnement parce qu'en fin de compte il pourra être plus efficace et économe en ressources. Le Big Data s'effondrera sur lui-même (il ne fonctionne que sur le modèle de développement exponentiel dont il ne tire qu'une partie utile de plus en plus faible). il n'est pas pérenne non plus car sa valeur a été artificiellement gonflée par des méthodes de persuasion abusives qu'on n'accepte plus. Le Big Data a oublié totalement la valeur des échanges humains (de personnes à personnes ou entre petits groupes) même entâchés d'erreurs. Nous humains on apprend collaborativement de nos erreurs; on s'adapte, on change d'avis. Mais jamais les machines et les poubelles de données qui occupent un terrain qu'il ne leur sera vite plus possible d'agrandir; pris totalement le terrain de nos libertés individuelles et nos initiatives.Le Big Data a appris à construire le dépôt d'ordures, il a oublié le recyclage, très vite cette montagne lui coutera de plus en plus cher (et c'est en fait la seule raison pour laquelle ils demandent de payer de plus en plus cher pour avoir accès à de moins en moins de données pertinentes). Le 14 octobre 2014 11:21, Pieren <pier...@gmail.com> a écrit : > 2014-10-14 10:52 GMT+02:00 Pierre d'Huy <dh...@yahoo.fr>: > > Justement je propose de ne pas faire les rues mais les lieux remarquables > > pour les personnages remarquables. > > Ainsi le Panthéon ou d'autres grands tombeaux seraient ainsi liés aux > lieux > > de la mort et de la naissance des personnes. Ce qui est pertinent pour > des > > personnes comme Jaurès. > > Les "lieux remarquables", c'est très vague et là encore, la porte > ouverte à tous les excès. Pour un peintre par exemple, quelqu'un > trouvera bien intéressant d'ajouter la montagne Sainte-Victoire à > Cézanne ou le port du Havre pour le premier tableau impressioniste de > Monet. Etc, etc... > > Pieren > > _______________________________________________ > Talk-fr mailing list > Talk-fr@openstreetmap.org > https://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr >
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