Le 22 août 2017 à 16:33, Christian Rogel <christian.ro...@club-internet.fr>
a écrit :

>
> Le 2017 Eost 21 à 23:51, Philippe Verdy <verd...@wanadoo.fr> a écrit :
>
>
>  le breton est beaucoup plus ancien et se retrouve depuis plus de 13
> siècles un peu partour en Europe du Nord jusqu'au royaume de Suède
>
>
>
> Vrai, on a un texte (lexique de médecin herboriste) qui daté du milieu du
> 9ème. Il est « armoricain » pour les fioritures de son écriture, mais, on
> écrivait la même langue des deux côtés de la Manche jusqu’au 11ème.
>
> et jusqu'au début du XXe siècle c'était encore mutuellement intelligible
> avec le mannois de l'autre côté de la Manche)
>
>
> Sûrement pas le mannois (Île de Man) qui est une langue Q-celtique
> apparenté à l’irlandais et au gaéique écossais.
>

Justement si avec le mannois (à l'oral dans leurs forme vernaculaire).
C'est connu par les témoignages écrits (en français ou anglais) rapportés
de pêcheurs et des commerçants dans les ports, et des écrits paroissiaux,
notariés, des actes de justice, des voyageurs, et dans les armées, les
anciens pêcheurs du Guilvinec dans les années 1970 témoignaient encore
eux-mêmes de leur expérience ou celle de leurs parents, quand ils prenaient
abris dans les ports des uns et des autres en cas de gros temps, fréquent
en mer d'Irlande et mer d'Iroise, ou se portaient secours entre eux :
c'était alors très facile d'échanger en breton et mannois plutôt qu'en
français ou anglais dont ils ne comprenaient que des bribes.

Alors qu'il n'y avait plus d'intercompéhension avec l'irlandais ou le
gaélique écossais qui avaient beaucoup évolué (avec de nombreux emprunts à
l'anglais et une modification sensible des accents et une phonétique
altérée par les diphtongues, la rythmique et la tonalité).

Pour les formes écrites, je n'en sais rien, les pêcheurs pour la plupart ne
savaient pas lire aussi bien en Bretagne que dans les îles, l'orthographe
n'ayant pas été normalisée encore dans leurs langues contrairement au
français et l'anglais dominant.

Même encore aujourd'hui l'orthographe bretonne a plusieurs écoles, avec le
vannetais qui se distingue des 3 autres principales formes dialectales, et
donc deux orthographes encore en compétition (il y en a eu plus dans le
passé), et il reste des désaccords sur l'emploi ou non des diacritiques
pour tenter d'unifier et reconnaître les formes dialectales (les vannetais
ne sont pas satisfaits du fait que la norme oublie de différencier des
phonologies qu'ils considèrent comme clairement distinctes et des auteurs
vannetais dévient volontairement de la norme développée par l'office de la
langue bretonne ou inisste pour qu'on y ajoute des termes vannetais qui
leurs sont propres pour enrichir le vocabulaire commun au lieu de le
réduire à une forme dominante).

Les toponymes ont, eux, eu une conservation plus longue et là les
différentes langues celtiques se distinguent facilement, mais on n'a pas
d'intercompréhension à considérer à ce niveau puisqu'ils sont compris (à
l'oral) tels quels indépendamment des langues avec des différences
assimilées à des différences d'accent.


> Ceci m’amène à traiter la question du tagging des rivages complexes,
> rocheux ou sableux.  On a édité une série de 12 livres en breton sur les
> noms des côtes du Nord-Finistère. Pour deux communes, Ploudalmézeau et
> Lampaul-Ploudalmézeau, ce n’est pas moins de 700 toponymes qui ont été
> recueillis auprès des pêcheurs et des goémoniers.
> Tout avait un nom, rocher en mer et sur les dunes, passages entre rochers
> à marée, une île pouvait avoir chacun de ses faces nommées (Fri Karn et
> Skoaz Karn faisant allusion au « nez et à « l’épaule ») pour l’Ïle Carn.
>
> Un constat : les caps et les rochers isolés ne sont pas dans le rendu OSM
> standard.
>
>
> Christian R.
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