On Thu, Jul 10, 2003 at 05:22:08PM +0200, Laurence Colombet wrote: > Il faudra un jour que l'on m'explique en quoi traduire un mot anglais > imbitable par une périphrase française tout aussi imbitable favorise la > vulgarisation de l'informatique. Dans le premier cas, 1% de la population > comprend. Dans le second, 0%.
On est d'accord. Les phrases imbitables, c'est Pas Bien (TM). Et si tu me trouve des exemples, je m'empresserais de faire ce qu'il faut pour que ces horreurs disparaissent. On a envoye un appel a volontaire pour les traductions y'a pas si longtemps a duf. L'une des toutes premieres choses dites etait qu'on a beau faire de notre mieux, nul n'est parfait, et que le *niveau 0* de l'engagement dans le logiciel libre, c'est rapporter a qui de droit les problemes plutot que de raler dans son coin. La traduction de fait pas exception en la matiere. Je re-itere cet appel a "relecteurs involontaires". Si vous trouvez une phrase dans votre debian mal foutue, une expression a la con, un beau contre-sens ou tout simplement une faute d'accord, faites l'effort de nous faire un mail[1] sur dlf, on fera ce qu'on peut pour corriger le pb. Meme si c'est pas une traduction faite au sein de Debian et qu'on peut pas corriger nous meme a la source, on a [souvent] les moyens *et le desir* de faire changer ceci par qui de droit. Exemple, la sortie de "df -h", cacateuse dans les versions francaises jusqu'a il y a peu, et dont la correction a necessite : - un rapport de bogue dans le BTS debian - une demi douzaine de mails sur dlf pour chercher une solution - plusieurs patches successifs pour trouver une bonne solution (qui etait technique cette fois ci) - trois messages au developpeur amont (c'est ce que veut dire upstream) pour lui exposer le probleme et le convaincre que notre solution etait interressante. - une enfilade de messages sur traduc.org pour discuter avec les autres groupes de traduction du probleme et des avantages compares des solutions possibles (qui d'ailleurs a devie sur un probleme sur le nombre 1 000 000, qui s'ecrit comme ca en france et 1,000,000 au quebec. Du coup, on a mis 1000*1000 dans la chaine pour que tout le monde soit content sans avoir besoin de creer une nouvelle locale ;) - un patch du binaire, donc, et une modification par le traducteur, qui travail pourtant dans un groupe de traduction assez different de celui de debian. Tout ca pour une connerie d'espaces en trop. Alors si tu viens nous rapporter une horreur gramaticale, on se decarcassera pour l'eradiquer, soit rassuree. > Les mots ne remplacent pas les concepts > comme par magie, juste parce qu'ils appartiennent au vocabulaire > courant... M'est avis que t'es pas logique avec toi meme ici. Ou au moins, j'ai le raisonement totalement inverse. Quand on se retrouve dans un document avec un beau neologisme, on peut prendre un mot francais ou le mot anglais, les utilisateurs devront savoir ce que c'est que ce neologisme pour comprendre. Donc, a partir de la, pourquoi se priver et laisser une verru dans la phrase francaise ? Apres tout, ordinateur fut un neologisme lui aussi a une epoque. Et qui se plaindrait qu'un membre de l'academie si souvent decriee car si rarement clairvoyante ait soufle a l'oreille de qui de droit de remettre en usage sous un nouveau sens ce mot de vieux francais pour "dieu" ? Mais faut pas se leurer. Des concepts, on en pond pas tous les jours. Milestone n'a rien d'un concept nouveau. C'est un mot courant en anglais ayant des equivalents en francais. Simplement, il a plusieurs sens en anglais et pas d'equivalent magique en francais regroupant tous ces sens, et faut donc traduire en fonction du contexte. Grande nouveaute dans le monde de la traduction en somme. Ca doit etre pour ca qu'on s'appelle les "nouvelles technologies" :) > Il arrive que le mot français soit plus clair, c'est évident. Mais il > arrive aussi qu'il soit tout aussi incompréhensible (pas d'exemple qui me > viennent comme ça, mais ça m'est déjà arrivé de me poser de graves > questions existentielles devant un message francisé). Mmm. Moi aussi. Et a chaque fois, je signale le probleme, ce qui evite que d'autres tombent dans l'expectative apres moi. > Pire, il arrive > qu'il tende à induire en erreur, comme "gravure", qu'on a tendance à > remplacer par l'horrible "gravage" pour éviter la confusion avec le sens > usuel du mot! nananan. le sens informatique n'est absolument pas different du sens usuel ici. C'est pas parce que ton laser grave tres fin qu'il faut inventer un nouveau mot. Faut inventer des mots quand on invente des concepts, c'est different. Un exemple hors informatique : on atteri sur la lune. On alluni pas. Sinon, on s'en sort plus. Amarsir, avenuser, aplutoner, le ponpon revenant a "aneuroper" pour le satelite de jupiter... C'est pareil dans ton cas. Disons qu'on accorde l'usage de gravage pour "gravure fine avec un laser". Et apres, comment on va dire pour "gravure superfine avec un microscope a effet tunel", quand les physiciens vont se bouger le cul pour qu'on puisse realiser cette prouesse [et stocker 1To de donnees sur 5cm 2] ? Gravageation ? > Et là, je parle de traductions françaises, pas du charabia à la > cédé-rond. Si on veut parler français, on dit DC-MLS (disque compact - > mémoire en lecture seule) ou autre équivallent. Cédérom(e?), c'est pas du > français, c'est du baragouin. Et aller. Encore un coup de cederom. Zarma, j'aurais du compter le nombre de fois ou j'ai dis dans ce fil de discution que moi aussi j'etais d'accord avec cette critique, que moi non plus j'aimais pas cette forme, et que moi aussi, quand je me faisais pas rattraper par la patrouille des relecteurs, je laissais cd-rom dans mes traductions [mais c'est dur, sont forts les bougres]... Mais on traduit en equipe, les decisions de vocabulaire se discutent en equipe, et la tendance generale est du cote des plus nombreux. La derniere fois qu'on en a cause sur dlf, cederom a gagne. Il a en sa faveur les dictionnaires de la langue francaise et l'accademie, assez clairs en la matiere. Mais franchement, quand je vois le nombre de raleurs qu'on est ici, je me dis que je devrais relancer le debat sur dlf sur le theme "fuck les dicos! je comprend l'ethymologie de ce mot, mais c'est vraiment trop vilain". Ca aurait des chances de marcher. Je te propose un deal : Tu fouille les archives de dlf sur le sujet, tu nous fait un petit texte de deux ecrans maximum sur les arguments des deux cotes, et on s'en sert comme base pour relancer le debat. Apres, tu aura l'honneur d'etre l'un des auteurs du dictionnaire debian en devenir (DDeD pour les intimes), dispo depuis www.debian.org/intl/french/dico, et dont l'objectif est d'expliquer comment on peut traduire un terme donne, et les arguments de chaque camp quand on arrive pas a se mettre d'accord. Ca marche ? > PS: A propos du "mél." d'où est partie la discussion: c'est une > abréviation de "messagerie électronique", tout simplement. Sure thing. On est tous d'accord sur le sujet. C'est quoi le numero du bug contre spamassassin pour rapporter ceci, depuis le temps qu'on en cause ? Bye, Mt. PS: Au fait, pourquoi on parle de ca sur ddf ? Ca n'a rien avoir avec le developpement, si ? duf, j'aurais compris, y'a des utilisateurs pas content. dlf, j'aurais compris aussi vu qu'on cause traduction. Mais bon, personne ne rale, le sujet m'interresse, je dis rien... [1]: Oui un mail. C'est du franglais, mais je cause, la. Je redige pas. -- Computers make very fast, very accurate mistakes.