le vendredi 8 août 2008 21:04:37
Jean-Francois Nifenecker a écrit :

> > « Il faut différencier le "concepteur de modèle" du
> > "rédacteur" »
> > Si c'était toujours le cas, pas de problème, mais souvent c'est le
> > même. Donc quel que soient les choix de mots et d'ergonomie en
> > général, il faut que ces choix soient justes techniquement, et qu'il
> > puissent être compatible avec un usage simple.

> Toujours d'accord ! Mais çà devient de plus en plus de la haute voltige. 
> Tiens, par exemple : le terme "style" est-il compatible avec un "usage 
> simple" ? Oui, si l'on considère que c'est le B-A-BA du traitement de 
> texte, non si l'on pose la question à monsieur Tout-le-monde (y compris 
> en entreprise auprès d'utilisateurs fréquents).
> 
> Alors, faut-il occulter la notion, en parler différemment, la présenter 
> quand même ?

Très juste. Je pense que c'est du cas par cas, chaque mot
potentiellement ambigu pourrait être analysé de la sorte. Style, par
exemple me semble bien expliqué : "on ouvre le Styliste, on clique
sur le Style Standard". Je ne dis pas que c'est parfait, mais ça me
semble correct.
"Paragraphe" me semble être une notion moins palpable, à moins d'une
explication, et surtout parce que c'est un mot courant. Jean-Yves
dit qu'il est expliqué en début de document, mais il me semble
qu'une note de bas de page à chaque fois que ce mot arrive ne serait
pas de trop (à moduler selon sa fréquence dans la page).

> Mais si un utilisateur se dit, avant même de commencer : comment puis-je 
> réaliser le plan de mon document ? Ce plan va m'aider à rédiger mon 
> texte. Où se trouve l'option qui va bien ?
> 
> Comme tu vois, c'est, en fait, la *même* expression du *même* besoin que 
> toi, mais dans l'autre sens. Et ta présentation n'est pas adaptée à 
> cette description-la.
> 
> Comment concilier les deux ?

"Ma" présentation est le cheminement dans mon cerveau, pas dans le
logiciel. Concilier les 2 (et même plus que 2) signifie que chaque
personne ayant un cheminement différent doit pouvoir trouver les
outils là où il les cherche, c'est à dire que des dialogues doivent
avoir par exemple un bouton explicite qui envoie vers un autre
dialogue et inversement, comme ça se fait déjà par ailleurs. Par
exemple, si je passe par la case "Style", je dois voir à côté de
"numérotation" la notion de "numérotation des chapitres" avec un
bouton cliquable ouvrant ce dialogue, voir une rapide explication
qui différencie les 2 numérotations.

L'ergonomie est une science complexe, il y a probablement des tas
d'autres idées

> > Je comprends bien à la lecture de quelques documents et de vos
> > messages l'intérêt et la justification de la manière dont ça se
> > passe actuellement, mais il me semble qu'il faut qu'un utilisateur
> > peu exigeant puisse s'en sortir sans avoir à penser à tout ça,
> > notamment parce qu'il ne l'a jamais appris.

> Dans cette optique, le terme "hiérarchisation" est, en effet, adapté et 
> reflète également l'idée de plan.

À vérifier que cette notion soit perçue correctement par un grand
nombre de personnes.

> > Je suppose que ça passe par un ou plusieurs "presets", ce genre de
> > choses. Ce n'est pas très formateur, mais il y a certainement moyen
> > d'inciter l'utilisateur qui va cliquer sur "preset-01" à le modifier.

> Je suis sûr du contraire : la quasi-totalité de ceux que je côtoie ne 
> vont *jamais* au-delà des automatismes. Soit qu'ils n'imaginent pas que 
> ce soit possible, soit qu'ils n'en éprouvent pas le besoin, soit qu'ils 
> ne font pas preuve de curiosité.

Oui, c'est vrai. Mais tant pis, je veux dire que si ça leur convient,
c'est très bien. C'est comme un automobiliste qui ne sait pas
changer une roue, mais qui ne crève jamais. Ça roule !

>  > C'est encore moins formateur d'être bloqué et de ne pas trouver.

> Tout le monde peut, en effet, être bloqué. Il est, par contre, très 
> facile d'obtenir des informations : aide en ligne, collègues, amis ...et 
> Internet. Et çà, c'est formateur : on n'apprend bien que par l'échec.

Oui, certainement. Mais à ce stade il faut définir le but de OOo :
est-ce un logiciel à but éducatif ?
Je pense que non, mais ça n'empêche pas en effet d'avoir cette
démarche car si l'interface arrive à attiser la curiosité des
utilisateurs, même en douceur, ils se serviront de mieux en mieux de
leur logiciel, c'est une forme d'aide cachée.

Par exemple dans "mon How-To" récent sur les sommaires, plutôt que
proposer un sommaire tout fait, je suis passé par plusieurs étapes
pour simuler quelqu'un qui se trompe, ou qui commence avec un
sommaire à moitié fait, ou qui a mal paramétré une tabulation. On
est donc bien d'accord dans le principe.

> En fait, dans mon environnement professionnel je rencontre très 
> fréquemment la situation suivante : un utilisateur 
> pressé-qui-ne-se-prend-pas-la-tête veut montrer la hiérarchisation de 
> son document mais ne connaît pas la notion de style (encore moins la 
> hiérarchisation des styles et la numérotation). Il va mettre en forme "à 
> la main" les titres des chapitres (du gras, taille de police, etc.) et 
> voila.
> 
> Il ne se posera même pas la question de savoir si une hiérarchisation 
> existe, est possible. Et ce, pendant des années ! Y compris en réalisant 
> les tables des matières "à la main".

:-)
Oui, on ne pourra jamais rien faire contre les irréductibles
réfractaires. Mais à une personne légèrement à l'écoute (de
quelqu'un ou de l'aide), si on lui dit :
"clique sur Titre-1, Titre-2 etc. Puis clique sur "insérer une TdM
et voilà",
il sera arrivé à quelque chose de correct, c'est tout de même très
différent que de lui demander en plus de :
"paramétrer la "numérotation des chapitres" (donc de comprendre
cette notion, notamment par rapport aux styles et à leur numérotation)
puis d'intercaler des "E", "#" ou "DH" (donc d'avoir compris le
principe de ce dialogue), de ne pas oublier de cliquer sur "Tous"...

> Maintenant la question. *LA* question : le traitement de texte est-il 
> une machine à écrire ? À l'évidence, non. Mais, dans l'inconscient 
> collectif, le traitement de texte "c'est facile" et "çà s'utilise 
> quasiment sans apprendre". Rien n'est plus faux.
> 
> L'usage du traitement de texte exige un apprentissage, que l'on soit 
> "simple" rédacteur ou concepteur de modèles. Il me semble vain de 
> vouloir exploiter des fonctions telles que celles que nous évoquons ici 
> sans avoir appris un minimum. C'est pourquoi une demande comme la tienne

Je suis entièrement d'accord. Comme déjà abordé dans un autre
message, c'est le problème de ces logiciels qui sont abordables au
public et qui ont un usage qui demandent des compétences parfois
importantes (traitement de texte, photo, dessin vectoriel, musique...).

Pourtant c'est un fait, beaucoup de musiciens ont maintenant leur
petit studio d'enregistrement chez eux, beaucoup de gens à leur
travail ne donne plus de brouillon à une secrétaire mais tape le
texte eux-même.

Il y a aussi le fait que beaucoup de gens ignorent qu'on peut
utiliser un éditeur de texte simple (comme le BlocNotes de Windows
ou un équivalent, que j'utilise très souvent, plus que OOo) et
prennent systématiquement un traitement de texte.

-- 
Régis Fraisse


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