le samedi 9 août 2008 15:44:05
Jean-Francois Nifenecker a écrit :

> sigir a écrit :

> > C'est comme un automobiliste qui ne sait pas
> > changer une roue, mais qui ne crève jamais. Ça roule !

> Jusqu'au jour où il crève, seul, de nuit, en rase campagne, sous la pluie.

Oui, c'est pour ça que j'ai choisi cette image :-)
Après, il est motivé pour apprendre ce qu'il n'aurait jamais voulu
faire avant.

> Ce ne sont pas des réfractaires. Ce sont des gens aussi ouverts que 
> d'autres mais je pense très sincèrement qu'ils manquent de curiosité. 
> L'argument principal que je reçois c'est : "j'ai pas le temps". Or, le 
> temps, précisément, ils en gaspillent cent fois plus qu'ils pourraient 
> en gagner s'ils se laissaient aller à la curiosité !

Oui, j'en connais aussi qui passent énormément de temps pour rien.
L'argument est "j'y comprends rien à ces trucs" ou "ça ne
m'intéresse pas", même en expliquant que c'est simple et fait gagner
beaucoup de temps et évite l'énervement.

> > il sera arrivé à quelque chose de correct, c'est tout de même très
> > différent que de lui demander en plus de :
> > "paramétrer la "numérotation des chapitres" (donc de comprendre
> > cette notion, notamment par rapport aux styles et à leur numérotation)
> > puis d'intercaler des "E", "#" ou "DH" (donc d'avoir compris le
> > principe de ce dialogue), de ne pas oublier de cliquer sur "Tous"...

> Pas d'accord ! Ce discours *doit* venir. c'est impératif si l'on veut 
> que l'utilisateur exploite des fonctionnalités de façon intelligente et 
> non pas purement mécanique.

Je ne dis pas le contraire, ce que je décris est pour un premier
contact avec la bête, ce discours doit venir bien sûr, mais plus
tard.
 
> Restreindre un enseignement à une mécanique c'est cantonner l'apprenant 
> au servage : dès que "quelque chose" ne fonctionnera pas *exactement* 
> comme on le lui a montré, il sera perdu et s'adressera donc à "celui qui 
> sait" dont il sera, inconsciemment ou pas, l'esclave.

Oui, je suis d'accord. Mais encore une fois, l'enseignement complexe
et rébarbatif ne doit pas arriver en premier. Il faut que l'apprenti
soit motivé, c'est à dire qu'il a déjà eu une approche, en a vu les
limites et ait envie de faire autrement. En tous cas c'est comme ça
que j'apprends : sans motivation je ne fais rien.

> L'enseignement a pour rôle de donner à chacun son autonomie, en lui 
> permettant de réfléchir sur la base non pas des "comment" mais des 
> "pourquoi" qui lui auront été expliqués.

Totalement d'accord. Mais celui qui utilise Writer pour la première
fois veut écrire des choses, pas qu'on lui donne une leçon :-)
Que ce soit normal ou pas est un autre problème. Le fait est que
c'est comme ça :
 
> > c'est le problème de ces logiciels qui sont abordables au
> > public et qui ont un usage qui demandent des compétences parfois
> > importantes (traitement de texte, photo, dessin vectoriel, musique...).

> C'est le résultat du marketing : "l'informatique c'est facile !"
> Non, non, non et non. L'informatique (comme le macramé, l'écriture ou la 
> maçonnerie) c'est une technique, c'est difficile, çà demande un 
> apprentissage et de l'investissement personnel.

D'accord aussi. On a assez entendu "d'un simple clic vous pourrez...". 

-- 
Régis Fraisse


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