Le 16 octobre 2012 20:26, Pierre-Alain Dorange <pdora...@mac.com> a écrit : > Bien, mais j'estime qu'il faut y ajouter un tag indiquant le coté > "dangereux" (au sens classement Seseso), en s'inspirant peut être de la > proposition en cours "hazard" (dangers) qui propose un truc pour les > catastrophes naturelles : > <http://wiki.openstreetmap.org/wiki/OpenHazardMap>
Dans les faits, la plupart de ces sites sont déjà cartographiés car on ne peut pas réellement manquer de les voir (hormi les pipelines de gaz haute pression et autres conduites sous pression ou électriques hautes tension qui sont enterrés dans les villes) : leurs bâtiments prennent une surface conséquente, on voit leurs cheminées les plus hautes. Tout le problème reste ensuite lié à la classification des échelles de risques puisqu'on va avoir plusieurs schémas en compétition (des schémas nationaux, des schémas européens ou d'agences internationales de l'ONU, des schémas mis en place par les sociétés de protection de l'environnement, voire même des schémas d'origine communautaire...). Quel schéma de classification retenir ? Et pourquoi pas non plus un schéma propre à OSM, qui tenterait d'unifier les divers autres schémas officiels ou non qui peuvent exister ? Et alors comment le vérifier autrement qu'en citant les schémas officiels en compétition ? Pour les schémas nationaux, on sait où aller (ou à peu près). Pour les schémas internationaux ou communautaires, c'est l'inconnu complet car même les normes internationales à ce sujet sont peu suivies (il n'y a guère que les normes européennes qui le sont par des directives contraignantes, qui obligent à adapter les normes nationales de déclaration, de classification et de contrôle et de préparation aux cas d'expositions aux risques pour la sécurité civile de la population et de ceux qui travaillent sur ces sites, ce qui fait qu'on en revient aux normes nationales en vigueur). Du côté des agences de l'ONU il n'y a strictement rien de contraignant sauf en cas de traités ou de décisions prises en urgence du Conseil de sécurité (ou de l'OMC) pour les accidents majeurs (de type Tchernobyl ou Fukushima, et même pas pour d'autres accidents majeurs comme celui de Bhopal en Inde), uniquement pour la gestion immédiate des risques après accident. Aucune norme ISO n'est appliquée en l'état dans ce domaine, aucun pays n'étant tenu de les appliquer ou d'adhérer aux agences spécialisées concernées par leur mise en application (par exemple celle sur les changements climatiques). En revanche les pays peuvent faire appel à des coopérations temporaires, mais ils hésitent tous à demander de l'aide à leurs voisins (de peur d'y voir une perte de souveraineté), sauf quand ils ne peuvent plus faire autrement, comme à Haïti après son épouvantable tremblement de terre ; à échelle comparable, l'Indonésie a largement freiné les secours extérieurs lors du tsunami qui a touché bon nombre de pays de l'Océan Indien, le Japon a freiné l'aide après Fukushima, comme aussi après Tchernobyl l'Union soviétique qui était déjà en état de morcellement ; et par la suite, la coopération internationale post-accident a rapidement cessé, et les normes nationales n'ont pas été revues pour autant pour en tenir compte (des arrangements sont encore faits pour retarder l'application, et ne surtout pas en faire quelque chose de contraignant). Conclusion : sur la scène internationale en matière de gestion des risques, il n'y a strictement rien hors du court terme (souvent pas plus de quelques semaines). Il ne reste alors qu'un patchworks de normes nationales (pas toujours appliquées localement non plus de façon contraignante). _______________________________________________ Talk-fr mailing list Talk-fr@openstreetmap.org http://lists.openstreetmap.org/listinfo/talk-fr