Le 3 février 2013 12:41, ades_...@orange.fr <ades_...@orange.fr> a écrit :
> je ne vais pas défendre les Pays de la Loire, mais dans ce cas je crois que 
> c'est l'Etat, serveur carmen (équipement, écologie, je ne sais plus comment 
> ça s'appelle maintenant).
> Pour la licence, j'espérais que ça éclairerait ;-). Reste à appeler une 
> Dréal, à moins qu'un lecteur de la liste soit dans la maison, et qu'il puisse 
> avoir la réponse plus facilement.
> Je pense que ce sont des données libres puisque simplement collectées auprès 
> des communes (obligation réglementaire) et que pour certains bassins de crue 
> il est même fait appel à la collaboration du public (la Seine je crois).

Penser que... cela ne fait pas une licence claire. Rien ne vaut une
licence en bonne et due forme. Qui ne s'oppose pas non pus à
l'application de la loi ou d'une décision judiciaire : si tel était le
cas, on pourra encore supprimer certaines données et appliquer la loi
ou la décision judiciaire, et OSM dispose publiquement de tels
recours.

Après ce n'est pas parce qu'on réutilise légalement les données libres
selon la licence que le réutilisateur n'est pas lui même à l'abri de
la loi ou d'une décision judiciaire, la licence ne peut pas être une
garantie juridique (et donc doit inclure une clause de non-garantie
face à la loi ou une décision judiciaire exécutée en bonne et due
forme). OSM le fera savoir quand il exécute une telle décision ou met
des restrictions nouvelles suite à certaines lois (toutefois il faudra
modérer cela par le territoire d'applicabilité de la loi qui peut ne
pas inclure la totalité du projet OSM ou ses serveurs soumis déjà à la
loi britannique et directives européennes transcrites dans la loi
britannique, et aux traités internationaux eux aussi ratifiés par le
Royaume-Uni et transcrits par la loi britannique). Dans certains cas
il n'est pas inenvisageable que pour se conformer à une loi, OSM
impose des restrictions d'accès selon les visiteurs mais seulement si
ils sont soumis à cette loi ou sont exposés à des risques légaux
inexistants au Royaume-Uni. Si cela permet de préserver le reste des
données accessibles partout ailleurs cela vaut le coup de mettre ne
place ces filtres (mais la dificulté est alors une question de
cohérence du reste du schéma des données si des infos sont masquées à
certains : le système doit être assez résistant pour que cela
n'invalide pas trop d'éléments).

Il me semble tout de même qu'entre le droit britannique et le droit
français il y a une reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires
en vertu des traités de coopération judiciaire. De fait il y a peu de
risque qu'on voit des filtres spécifiques pour l'accès aux données
depuis la France (de tels risques existent en revanche avec la Chine
qui a mis en place des filtres d'usage obligatoire pouvant aller très
loin jusqu'à interdire d'accéder à un domaine Internet tout entier du
fait de la seule présence de quelques données que contestent la Chine
: le prix à payer est trop élevé si on ne met pas en place un filtrage
permettant d'éviter la censure totale).

Bref rien ne vaut une bonne licence. En plus cela évite à la
collectivité de devoir se soumettre elle-même à des décisions : les
contestations au sujet de cette licence seront traitées en commun par
les initiateurs (publics) de cette licence, qui le feront savoir à
ceux qui les utilisent par des révisions éventuelles du texte : alors
seulement viendra la question pour la collectivité d'adopter ou non le
nouveau texte. Mais bon nombre de procédures judiciaires ou de recours
très chers à des avocats seront évités : une bonne licence c'est une
bonne source d'économies futures car les litiges sont réglés en commun
par tous ses utilisateurs et initiateurs ou défenseurs !

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