C'était à peu près vrai sauf que la déclassification des nationales a foutu
le bordel, et des départementales ont été érigées depuis longtemps comme
voies primaires (reléguant d'autres départementales au réseau secondaire ou
tertiaire, voire résidentiel en les transformant en boulevard urbain (avec
ralentisseurs, passages piétons partout...).

On ne peut plus s'appuyer sur la seule référence "N xxx" ou "D xxx": cétait
le modèle jusque dans les années 1980 mais déjà les départementales
commençaient à prendre le pas sur les nationales existantes que l'Etat
n'avait pas revu depuis longtemps: le réseau primaire comprend donc bien
des départementales, et même des métropolitaines ou urbaines (dont des
voies express à 2x2 voies ou plus).

On a un parfait exemple avec l'ancienne N137 déclassée en départementales,
mais ensuite reléguées par morceaux au réseau tertiaire intercommunal voire
intracommunal pour des zones d'activités et même des rues communales
résidentielles. Alors qu'à coté existe (Nord de Rennes) une belle
départementale qui est une voie express et quasiment une autoroute
(gratuite : elle serait une autoroute selon les critères européens, et
supporte près de Rennes un traffic même plus important que l'A84 ou ou la
N12 !). Cette départementales est devenue un axe majeur (primaire).

Dans d'autres départements il n'y a pas eu d'efforts similaires sur
l'ancienne N137 (exemple les sections en Charente et Vendée, avec une route
très peu structurante, malaisée, qui traverse des villages, étroite avec
des fossés dangereux: le trafic va plutot sur la N11 vers Niort puis
ensuite les autoroutes ou la départementale vers la Roche-sur-Yon, sans
passer par les marais.

donc je ne fixerait pas de critère absolu en terme de comptage de traffic.
Mais plutot en terme de maillage, sans tenir compte de la collectivité qui
a en charge l'infrastructure (mis à part nos autoroutes qui ont un régime
spécial, de même que les voies rapides avec le panneau carré bleu à classer
en trunk et bel et bien destinées à des trafics interurbains longue
distance, pas les simples liaisons intercommunales dans une agglomération).

Alors on reconnait immédiatement ce qui fait les autouroutes, les "trunk"
en chaussé séparée (critère pertinent en France), et sinon les autres voies
structurantes interdépartementales/interrégionales en primary (pas en trunk
comme la RCEA actuelle). Le réseau secondaire forme le maillage plus serré
pour les liaisons moins rapides, et qui peuvent transiter par des villages
avec des ralentisements, des feux, des carrefours avec la voie prioritaire,
sinon parfois des giratoires assez larges (au moins 2 voies dans la boucle
et un ilot central).
Le réseau tertiaire c'est pour les routes intercommunales qui relient entre
eux des villages à une agglomération centrale plus importante ou au réseau
secondaire longue-distance vers quelqules l'agglomération importante du
département ou d'une métropole. Si dans une métropole des communes ont
entre elles un trafic plus important , s'il ya des itinéraires de délestage
ou si les panneaux dans les villes renvoient vers ces routes, les routes
qui partent de la ville sont du réseau secondaire ou primaire (on peut
aussi se guider sur les panneaux directionnels verts)

Quand les destinations sur les panneaux sont en blanc, c'est une route
secondaire (destination à plus de  ~10 km) ou sinon tertiaire (proches
villages, mais route souvent à chaussée unique, pas très large où il vaut
mieux ralentir à 60 en dessous de la limite de 90 pour se croiser en rasant
les bas-cotés pas très stables, et parfois klaxonner à proximité des
carrefours sans visibilité ou pour passer sous un tunnel ferroviaire
étroit).

Enfin il reste les autres rues infracommunales en agglomération
(résidentielles/commerciales), ou classées en zones de rencontre limitées à
30, et sinon les voies de service (réservées à certains transports urbains
ou d'accès aux parkings), et les voies privées. Ceci est complété par les
courtes voies jonctions (*_link) qui n'ont souvent pas de nom propre mais
servent juste à l'interconnexion et où normalement le stationnement ou
l'arrêt est interdit, hors zone d'arrêt d'urgence zébrée (et le plus
souvent unidirectionnelles, souvent sur une seule voie et limitées à 70 ou
50, parfois 30 dans certaines bretelles à virage serré passant sur un pont
ou sous un tunnel).

Le critère le plsu pertientn dans tout ça c'est surtout la longueur de
l'itinéraire et la façon dont il se connecte au reste du réseau: les
indications de priotité sont très pertinentes.

Ce n'est pas difficile de reconnaitre alors ce qui fait le réseau primaire
(ça exclue des boulevards urbains même larges si en fait leur
interconnexion est en fait avec une collection de petites rues
résidentielles: le maillage n'est pas si pertinent et le trafic peut
évoluer énormément quand les villes finissent toutes par réserver des voies
aux transports en commun, pistes cyclables, ou pour agrandir les trottoirs
pour piétons, et réduisent la vitesse aussi pour mieux préserver la voirie
dont l'entretien coûte très cher)

Le 1 mai 2017 à 20:47, Christian Quest <cqu...@openstreetmap.fr> a écrit :

> Le niveau hiérarchique du réseau routier n'est pas directement lié à la
> fréquentation de ses tronçons.
>
> Par exemple, on ne peut pas comparer la fréquentation de routes proches
> d'agglomérations avec la même route en zone rurale qui relie deux
> agglomérations.
>
> Bien sûr, une nationale aura plus de voies près d'une agglomération et
> pourra passer en trunk si elle en a les caractéristiques (voies séparés,
> etc). Je met de côté les autoroutes qui ont des caractéristiques elles
> aussi bien précises.
>
> Le réseau routier français est organisé en plusieurs niveaux de
> hiérarchie. Les "nationales" qui correspondent en général aux primary
> relient les départements entre eux. Les départementales (en gros les
> secondary) relient les villes principales d'un département entre elles, et
> les petites départementales (tertiary) relient plus ou moins les villages.
>
> Le wiki dit: "The value of the key helps indicate the importance of the
> highway within the road network as a whole."
>
> La notion de réseau global est donc très importante et le wiki est clair
> là dessus. Pour chaque pays le wiki décrit clairement les catégories:
> http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Highway:International_equivalence
>
> Il y a bien consensus au sein d'OSM pour définir les valeurs de
> highway=primary/secondary/tertiary sur ce réseau et pas sur les comptages.
>
> Si des highway ont té changé sur la base de comptage et pas sur la base du
> réseau global, il faut revenir en arrière. C'est ce que je comprends dans
> le PS de Marc pour sa remarque sur la Bretagne, ou effectivement, il n'y a
> plus de logique de réseau.
>
>
>
> Le 1 mai 2017 à 20:11, djakk <djakk.dj...@gmail.com> a écrit :
>
>> Alors, pour que je comprenne mieux : donne-moi un exemple qui te gêne et
>> ton
>> raisonnement sous-jacent ?
>>
>>
>>
>> --
>> View this message in context: http://gis.19327.n8.nabble.com
>> /Comptage-trafic-routier-tp5896091p5896153.html
>> Sent from the France mailing list archive at Nabble.com.
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