Salut à tous !


stephane clos wrote:

Je cherche un comparatif linux/windows. Je dois fournir ce document à la commission informatique du centre où je travaille et donc au "responsable" informatique (la tête dans le guidon crosoft) du centre car on est en plein renouvellement de matos (poste de travail et serveur) et le directeur a entendu parlé de Linux ( http://clos.dyndns.org/DGAN20031294Z.pdf ) et se demande si cela ne serait pa s entre autre une opportunité de réduire les coûts.


J'apporte mon grain de sel, vous savez que je ne peux pas m'en empêcher...

Je voudrais d'abord parler des problèmes des applications propriétaire, ou plutôt des logiciels créant des fichiers au format propriétaires. Un format propriétaire est dépendant du bon vouloir de l'entreprise qui l'a dévellopé. Ce qui signifie tout d'abord que le seul moyen pour un tier de lire les fichiers produits par ces logiciels est d'utiliser le même logiciel - précison : un logiciel capable de lire se format, ce qui signifie bien souvent un logiciel créé par cette même entreprise ; notons le cas particulier d'Open Office qui lit les formats propriétaires de Microsoft Office mais ce suite à une phase d'ingénieurie à rebourt que les licences actuels tentent d'interdire. Ceci signifie que l'on est dépendant du bon vouloir de l'entreprise, qui peut décider de changer radicalement de format - voir le cas de Publisher, - de ne plus assurer la compatiblité avec des versions antérieures - Publisher reste toujours un bon exemple - ou bien peu décider tout bonnement d'arrêter une gamme ou même peu déposer le bilan - voir le cas de Word Perfect de Borland. Un format libre, c'est-à-dire référencé, à cet avantage que le descriptif de son format est donné, il est donc toujours possible d'avoir une application capable de lire ce format, quitte à le dévellopper en interne. On comprend donc l'intérêt d'utiliser des formats libres, si possible structurés car cela permet de manipuler plus facilement les fichiers produits. Citons comme exemple de format libre non-strucuré le format pdf et comme exemples de formats libres et structurés les formats de la suite Open Office et le format TeX. Donc, un format propriétaire signifie dépendant du bon vouloir du dévellopeur.
De plus, puisqu'il s'agit d'un organisme de formation, un deuxième argument : ceux qui suivent les différentes formations auront tendances à vouloir utiliser les logiciels présentés au cours de la formation chez eux. Les licences de logiciels non libre sont souvent très onéreuses - pensons par exemple à l'étudiant qui voudrait simplement acheter Windows et Microsoft Office, ce qui lui reviendrait à plus du tiers du prix d'une machine de base. Pour peu que la formation soit assez compléte - présente un large éventails de logiciel - ou bien présentant des logiciels un peu pointu - donc souvent très cher - autant dire que l'on pousse les étudiants au piratage. A l'inverse, on a la liberté de diffuser un logiciel libre. De fait, il est aisé pour la formation de fournir une copie des logiciels étudiés en court de formation de manière parfaitement légale. Une objection est parfois soulevé, qui est qu'il peut être difficile de vendre la compétence acquise lorsqu'il y a marqué sur un CV Open Office, par exemple, en lieu et place de Microsoft Office. Par rapport à cela, faisons remarquer qu'une formation bien faite enseigne des méthodes de travail et des compétence pour se débrouiller dans un vaste panel de situation et non pas sur quel icône cliquer sur tel logiciel spécifique - dans notre exemple, la formation doit donner une compétence en bureautique plutôt que d'enseigner Microsoft Office ou Open Office.


Maintenant, avant d'aller plus loin, rappelons les quatre libertés du logiciel libre - importantes pour bâtir un argumentaire :
1. liberté d'utiliser un logiciel libre pour quelqu'usage que ce soit - par opposition aux licences qui restreignent le droit de l'utilisateur ;
2. liberté d'analyser le fonctionnement d'un logiciel libre pour l'adapter à ces besoins propres ;
3. liberté de diffuser des copies d'un logiciel libre ;
4. liberté d'améliorer un logiciel libre et de rendre ces améliorations publiques pour que tout un chacun puisse en bénéficier.
De plus, rappelons que les licences libres telle que la GPL (Général Public License) assurent un cadre légal à ces libértés, c'est-à-dire garantissent le maintient du caractère libre du programme - accésoirement, ces licences assurent également que le nom des divers dévellopeurs soient toujours indiqués.


Immédiatement, on constate que l'on se libère immédiatemment des réstrictions des licences propriétaires, qui limittes souvent le cadre d'utilisation d'un logiciel et qu'il faut renouveller régulièrement. On comprend donc qu'il y a une diminution des coût à moyen terme - à court terme il y a une diminution globale également mais j'y reviendrais un peu plus tard. Ceci dit, il faut voir aussi que le logiciel libre propose une conception radicalement différente du rapport au logiciel. En effet, lorsque l'on utilise un logiciel libre, ce logiciel devient le sien, que l'on peut faire évoluer comme on veut. Plus encore, on devient membre de la communauté d'utilisateurs de ce logiciel, ce qui me semble essentiel. En effet, on fait parfois remarquer que le support d'un logiciel libre peu être hasardeux car dépendent de son dévellopeur qui prend sur son temps libre. C'est oublier d'une part que d'autres dévelloppeurs viennent généralement rejoindre l'initiateur d'un projet - il est même courant qu'un logiciel libre soit maintenu par une équipe ne comportant plus aucun des dévellopeurs initiaux - mais de plus la communauté des utilisateurs de ce logiciel représente un support souvent très réactif - il n'est pas rare que l'on ait la réponse à son problème dans l'heure - et plus conviviale qu'un coup de fil au service clientelle d'une entreprise. Devenant membre de la communauté, on est soit même invité à aider les autres utilisateurs, ce qui ce fait souvent naturellement. Plus encore, on est invité à envoyer un écho si jamais on trouve une erreur dans un logiciel. C'est d'ailleurs avantageux pour soit même, proche du support : on voit ainsi plus souvent corriger les bugs que l'on rencontre dans l'utilisation d'un logiciel que dans le cas d'un logiciel propriétaire. Ceci dit, il est clair qu'il n'est absolument pas nécessaire d'être informaticien pour utiliser un logiciel libre, bien au contraire. Concluons en indiquant donc que le logiciel permet une responsabilisation de l'utilisateur, qui passe de consomateur à acteur mais ce sans contrainte ni obligation - l'attitude de consomateur reste toujours possible et légale.
D'autre part, "logiciel libre" est souvent associé à "petit logiciel rébarbatif et avec peu de fonctionnalité." Cette image vient de l'époque où le logiciel libre était en train d'émerger et donc devait poser les bases. Cette image est désormais totalement fausses : les logiciels libres sont maintenant aussi conviviaux que les logiciels propriétaires. De plus, ces logiciels sont dévellopés par des passionnés, souvent très au fait des progrés technique. De fait, ces logiciels sont bien souvent objectivement de très grande qualité.


Passons au cas particulier de GNU/Linux. GNU/Linux est un système d'exploitation dont Linux est le noyau. Il s'agit d'un ensemble de logiciels libres permettant à l'utilisateur d'utiliser l'ordinateur pour des tâches diverses. Du point de vue de l'utilisateur, l'utilisation de GNU/Linux est aussi facile que sous Windows ou Mac OS. Pour ce qui est de l'administration, force est de constater qu'il faut une compétence un peu plus longue à acquérir que sous Windows. Tempérons cela par le fait que GNU/Linux est mondialement reconnut pour sa stabilité et sa sécurité. De plus, ce système répond au paradigme UNIX, qui est le standard dans la recherche et sur les gros système, c'est donc une base de formation intéressante pour les étudiants.

Comment faire pour déployer un réseau GNU/Linux dans une entreprise ou un centre de formation ? Une des méthode est d'avoir chez soit une équipe système connaissant parfaitement GNU/Linux et qui pourra se charger de toute la logistique. Il s'agit toutefois d'une solution un peu lourde pour une petite structure. Une autre option est d'avoir recourt à un préstataire de service qui propose sa compétence pour une telle implantation. De plus, de telles entreprises proposent un support traditionnel. Dès l'ors, on devra payer se préstataire, ce qui nous rammène au coût à court terme. Ces société de services proposent souvent une offre globale, dont le coût est généralement largement inférieur aux mêmes offres propriétaires. MandrakeSoft est une société française proposant ce type de préstation - note pour la liste : on m'excusera j'espère cette publicité pour Mandrake mais elle me semble mérité et de plus c'est veritablement un bon choix pour un centre de formation francophone. AbulEdu propose une distribution orientée vers l'enseignement, dévellopée au départ pour l'Education Nationale.

Enfin, il est important de parler de la période de transition. Force est de reconnaître que c'est une période délicate : d'abord parce qu'elle requiert un changement d'habitude, ensuite à cause des formats propriétaires dont nous avons parlé. Il faut s'assurer de la possibilité de relire les fichiers déjà produits, par exemple avec Open Office pour ce qui est de lire les formats de la suite Microsoft Office. Remarquons que le format de fichier exécutable est également un format de fichier et donc, qu'à ce titre, il en existe également des propriétaires, comme celui de DOS et des libres comme ceux de GNU/Linux. Notons d'abord qu'il n'est pas évident que Microsoft maintienne éternelement la compatibilité avec DOS. Ceci étant dit, il risque d'y avoir quelque problème de passage entre DOS et GNU/Linux pour les applications spécifiques - je ne connais pas précisément la situation, je ne peux donc être catégorique ni dans un sens ni dans l'autre. De toute façons, envisager une réécriture vers le nouveau système d'exploitation des applications spécifiques me semble être une bonne idée : même si cela augementerait un peu le coût à court terme, cela permet de s'assurer la pérénité des logiciels.

Pour conclure, remarquons que le logiciel libre existe aussi sous d'autre système d'exploitation que GNU/Linux : citons Open Office et Mozilla, fonctionnant tout les deux sur système Windows, Mac OS et GNU/Linux - Open Office fonctionne également sur système Solaris.

Voilà Stéphane, j'espère que cela apportera de l'eau à ton moulin et je te remercie de m'avoir donner l'occasion de refaire un long message détaillé sur cette liste, cela commencait à me manquer.

A bientôt.

Le Farfadet Spatial



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Foire Aux Questions de la liste : http://mdk.mondelinux.org

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