Je plusoie comme on dit sur cette liste.

N’en déplaise à Michel, ce qui a massivement changé en 20 ans, c’est que la 
quasi totalité des clients supportent l’IPv6, que les GAFAM supportent IPv6, et 
que du coup le contenu est également accessible. Sans compter l’explosion du 
nombre de devices potentiellement connectés à Internet, qui dépasse largement 
ce qu’on peut adresser en IPv4, et ça ne va pas s’arranger.

Par ailleurs, le besoin économique pour les sociétés qui vivent du ciblage des 
données les pousse vers IPv6 : c’est quand même beaucoup plus facile 
d’alimenter le big data avec des adresses IPv6 assez peu anonymes plutôt que 
des gens cachés derrière un NAT v4… C’est triste, mais c’est la loi du marché, 
et c’est les GAFAM qui alimentent financièrement les infrastructures, pas les 
irréductibles gaulois.

Il y a 20 ans, IPv6 était encore expérimental, aujourd’hui, des milliards de 
devices dans les mains du grand public peuvent en faire de manière transparente.
Qu’on le veuille ou pas, qu’on aime ou pas, IPv6 a pris une position 
importante, et surtout (je me répète), clients et contenus sont disponibles.

En entreprise, le débat est différent bien entendu, et on peut choisir 
d’attendre. 
Le déploiement massif des smartphones et tablettes devraient faire réfléchir : 
autant être prêts avant de se faire imposer quelque chose qu’on a choisi 
d’ignorer.

> Le 28 avr. 2019 à 14:30, Kirth Gersen <kger...@hotmail.com> a écrit :
> 
> Je crois surtout qu'il vaut éviter de chercher a généraliser son cas
> personnel a la planète entière.
> 
> Les problématiques sont très diverses suivent les tailles, topologies
> et ou on se situe dans l'éco-systeme. Y'a rien de pire que les
> phénomène des  'pensée unique'.
> On le voit en ce moment dans les domaine du développement logiciel et
> système ou certaines technos 'hyper scalaires' des gros GAFAM sont
> reprises ou jugées par tout le monde meme ceux qui n'ont que 2
> serveurs et 10 pc.
> 
> C'est pareil avec IPv6. Ca ne concerne pas tout le monde pour le
> moment et pour ceux que cela concerne il y a plusieurs approches et
> façon de faire.
> 
> Un opérateur télécom qui n'a pas assez d'IPv4 pour les appareils de
> ces clients va chercher a utiliser IPv6. De la ceux qui font les OS de
> ces appareils vont faire faire en sorte qu'IPv6 fonctionne
> correctement. Ensuite viennent les éditeurs de logiciel pour ces
> appareils, puis les hébergeurs des services utiliser par ces
> logiciels, etc. Bref y'a un effet de dépendances et de propagation
> inéluctable qu'on le veuille ou non. Par exemple, Microsoft est passé
> en interne a IPv6 car l'espace IPv4 privé (RFC 1918) était trop petit
> pour leur réseau mondial.
> 
> Pour le moment tout le monde n'est pas concernés de la meme façon. Si
> votre business n'est pas encore impacté par cela, effectivement IPv6
> sera superflu, coûteux et n'apportera rien. Et dans ce cas il est meme
> sage de l'ignorer pour le moment. Mais gouverner c'est prévoir et un
> peu de prospective n'a jamais fait de mal.
> 
> Le mieux est de suivre de pres les évolutions et l'adoption d'IPv6
> pour savoir si, quand et comment l'adopter par rapport a son cas
> personnel.
> Bien comprendre la techno et voir comment elle évolue (regarder les
> rfc récentes concernant IPv6 est un bon indicateur de tendance).
> Échanger & discuter avec ceux qui l'ont mis en oeuvre pour de bonnes
> raisons et pas juste pour la 'gloire'.
> 
> Bien comprendre aussi qu'IPv6 n'est qu'un protocole réseau, pas une
> finalité en soi et qu'il peut cohabiter avec autre chose.
> Ce n'est pas un changement disruptif ou fondamental comme la
> micro-informatique, Internet, les mobiles voir le cloud l'ont été a
> leur époque. Certains défenseurs d'IPv6 en font largement trop a ce
> niveau d'ailleurs.
> 
> Apres y'a le camp des 'jamais'. Ceux qui croient vraiment que ca ne
> servira jamais a rien...c'est un pari non garanti.
> 
> 
> Le dim. 28 avr. 2019 à 05:25, Michel Py
> <mic...@arneill-py.sacramento.ca.us 
> <mailto:mic...@arneill-py.sacramento.ca.us>> a écrit :
>> 
>>> Barthélémy DELUY a écrit :
>>> Le problème d'IPv6, c'est qu'il arrive pour prendre la place d'un protocole 
>>> qui
>>> est maîtrisé et déjà déployé, et qui répond de façon satisfaisante aux 
>>> besoins.
>> 
>> C'est pire que çà. Ce que tu écris est vrai, mais ce n'est pas tout. La 
>> relative rareté d'IPv4 est un problème pour ceux qui n'en ont pas, mais est 
>> une bénédiction pour ceux qui en ont.
>> Si on voulait qu'IPv6 soit adopté, à part les difficultés techniques que tu 
>> décris plus bas, il faudrait que tout le monde rame dans la même direction.
>> Ce qui n'est pas le cas. Les gens qui ont suffisamment d'IPv4 voient d'un 
>> très bon oeuil leur monopole et font tout ce qui est en leur pouvoir pour 
>> saboter IPv6.
>> Quand la majorité établie qui en plus possède le pognon ne veut pas que çà 
>> change, çà ne change pas.
>> 
>>> C'est facile de déployer IPv6 sur de nouvelles infras/nouveaux équipements, 
>>> mais c'est
>>> beaucoup plus difficile voire impossible de le déployer sur du legacy, ou 
>>> simplement de
>>> "dépenser du temps" pour mettre à jour une infrastructure existante et qui 
>>> fonctionne.
>> 
>> +1
>> Du temps et surtout de beaucoup d'argent aussi.
>> 
>>> Tout ça sans compter les dizaines, centaines d'applis propriétaires qui 
>>> trainent dans
>>> un coin, impossibles à mettre à jour (développeur parti, sources perdues, 
>>> éditeur ayant
>>> fermé, etc), et dont les librairies de vérification d'IP ne prennent en 
>>> compte qu'IPv4.
>>> Une petite entreprise n'aura pas les ressources suffisantes pour réaliser
>>> cette migration, et un grand groupe n'en verra pas l'intérêt.
>> 
>> +1000
>> J'ai éliminé IPX, mais je ne peux pas me permettre d'éliminer DECNET.
>> Quand l'outil de production meurt, j'irai boire un bon coup mais pour 
>> l'instant je garde.
>> J'essaie même pas. Cà va couter des millions, quel est le gain ? IPv6 c'est 
>> l'avenir ?
>> 
>> Yàkà faukon. Vieux proverbe Français : les conseilleurs ne sont pas les 
>> payeurs.
>> 
>>> Je pense qu'IPv6 va se déployer peu à peu, mais on est pas prêt d'éteindre 
>>> IPv4, quand
>>> on voit qu'on a encore des serveurs du milieu des années 90 encore en prod 
>>> 25 ans après...
>> 
>> Cà c'est bien le truc que les conseilleurs d'IPv6 qui ne payent pas n'ont 
>> toujours pas compris : on n'est pas prêt d'éteindre IPv4.
>> La seule stratégie de migration a toujours été : dans 2-3 ans tout le monde 
>> va avoir IPv6 et on va éteindre IPv4.
>> Depuis 20 ans tous les ans il y a une nouvelle génération de petits 
>> branleurs arrivistes à la con qui nous ressortent la même FUD d'ont j'ai 
>> probablement écrit une partie.
>> J'ai été jeune et con. J'y ai cru. C'était il y a 20 ans. Mea culpa. On est 
>> en 2019.
>> 
>> IPv6, j'ai essayé. Personne ne peut m'enlever çà. Maintenant, je l'ai éteint.
>> Après 20 ans d'essayer, j'ai éteint IPv6. Bienvenue à la balkanisation de 
>> l'Internet. IPv4/v6, ce n'est qu'une petite partie.
>> 
>> Michel.
>> 
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