Jolie prose, bien que :

1. La DGSI like ton post

2. la première situation est tellement impossible que celle ci en serait 
presque banale :

https://www.lepoint.fr/debats/je-dois-prouver-a-l-administration-que-je-ne-suis-pas-mort-08-06-2022-2478789_2.php

..qui m'a fait apprendre l'existence du RNIPP (j'ignorais que nous étions 
suivis à ce point)

3. ton scénario concurrence de plein fouet 
https://en.wikipedia.org/wiki/Leave_the_World_Behind_(film)

4. reste que les "data-less" et autres non-vitalement-dépendants des services 
de communication, n'y verront pas de différence..

5. l'occasion de relancer les initiatives sans fil-locales, "paris-sans-fil" 
vous manque? ;-)

6. j'aurais adoré voir un tel test grandeur nature, bien que d'autres pays 
européens vivent quelque peu certains chapitres..





From: Toussaint OTTAVI <t.ott...@bc-109.com>
To: frnog@frnog.org <frnog@frnog.org>
Subject: [FRnOG] [MISC] Test du Plan de Continuité d'Activité des services de 
l'état le 31/12
Date: 22/12/2023 12:30:46 Europe/Paris

Bonjour,

- Supposons qu'un individu normalement constitué, né en France de père 
et de mère Français, qui vit, travaille et cotise au sein de plusieurs 
entreprises en France depuis 30 ans, n'existe pas dans l'état civil, à 
cause d'une erreur d'orthographe sur une lettre de son patronyme.
- Supposons que, par voie de conséquence, ledit individu ne possède pas 
de carte d'identité ni de carte Vitale; il ne peut donc pas se soigner, 
pas prendre l'avion, pas ouvrir de compte bancaire, et dernière 
nouveauté, il ne peut pas non plus profiter de son argent auprès de sa 
banque, dont il est client depuis 30 ans, car on lui demande une carte 
d'identité qu'il n'a pas.
- Supposons que cette situation perdure depuis plus de 30 ans (la seule 
carte d'identité qu'il ait jamais possédé datant de 1986).
- Supposons que cet individu se batte depuis un an contre une 
demi-douzaine d'dministrations, auprès de qui il a remis des dossiers, 
et transmet sans relache des relances, entre autres, et de façon non 
restrictive : Mairie, Etat civil, Tribunal de Grande Instance, plainte à 
la Gendarmerie locale, dossier au Défenseur des droits, dossier à la 
Brigade numérique de la Gendarmerie, qui l'a renvoyé vers la CNIL (si, 
si), et j'en passe...
- Supposons que l'individu soit élu local depuis plus de 10 ans (sans 
identité, donc; c'est marrant...), mais que cela ne semble nullement 
déranger la Préfecture locale (sollicitée par les Maire locaux)
- Supposons que, sur la trentaine de correspondances depuis un an, 95% 
des interlocuteurs (administrations et services publics) se contentent 
de ne pas répondre, et que les 5% qui ont la cordialité de le faire 
répondent en gros : "Refaites un dossier !"
- Supposons que des services censés se trouver au sommet de la chaîne du 
droit, comme des huissiers de justice ou des brigades de gendarmerie, 
s'octroient la liberté de ne tout simplement pas répondre aux 
sollicitations.
- Supposons qu'un Secrétaire Général de la Préfecture réponde au Maire 
local : "Il va lui falloir beaucoup de courage pour régler son problème" 
(pour ne pas dire clairement : "Je m'en bran.., de toute façon, dans 
deux mois, j'ai ma prime et je suis muté ailleurs")
- Supposons que, suite à un décès, et devant l'impossibilité de créer 
des papiers d'identité pour un mineur orphelin, la même personne adresse 
simplement une liste d'organismes de SDF en demandant d'aller y inscrire 
le gosse.
- Supposons qu'en désespoir de cause, l'individu ait écrit à M. le 
Président de la République, et que celui-ci, ou plutôt son cabinet en 
charge de la correspondance, ait eu la cordialité de lui répondre (ce 
qui est déjà, en soi, exceptionnel par rapport au reste des 
administrations). La réponse disait que le dossier était transmis au 
Ministère de l'Intérieur, qui lui-même l'a transmis à la Préfecture 
locale (celle précédemment citée). Là, une potiche de service a répondu, 
laconiquement, en renvoyant un lien vers un formulaire web (qui n'était 
même pas le bon, mais à ce stade, c'est acessoire...)

- Supposons, donc, que l'individu, qui je le rappelle, est sans papiers, 
SDF, sans soins médicaux, avec deux dents cassées (alors qu'il paie 
l'URSSAF depuis 30 ans), et aujourd'hui sans eau chaude, sans 
cuisinière, et pire encore, sans machine à café (faute de pouvoir 
utiliser son argent auprès de sa banque, et faute aussi de pouvoir virer 
son banquier et s'en aller chez un autre), se demande ce qu'il va bien 
pouvoir faire de plus pour obtenir la mise en oeuvre des principes 
élémentaires de "liberté" et "égalité". Et, accessoirement, pour obtenir 
la possibilité d'aller se faire faire un toucher rectal chez un 
proctologue.

/(pour ceux qui ont suivi jusqu'ici, et qui se demandent quel est le 
rapport avec les télécoms d'une part, et avec le titre d'autre part: 
patience, j'y viens...)/

*- Supposons donc que l'individu sus-cité soit ingénieur réseaux / 
télécom, et se propose, dans sa grande bienveillance, de remercier 
l'état pour sa compétence et son efficacité en lui offrant un test 
gratuit de son Plan de Continuité d'Activité.*

- Supposons que l'individu, de par son activité professionnelle, 
connaisse l'emplacement des passages de fibres optiques et d'énergie 
d'un certain nombre de sites essentiels
- Supposons que l'individu, dans une vie antérieure, ait travaillé pour 
un sous-traitant télécom (quoique, "travaillé" n'est pas le terme exact, 
puisque cela eût supposé l'existence d'un contrat, ou de factures; mais 
je m'égare...). Supposons donc que ce sous-traitant, aujourd'hui décédé 
(paix à son âme !) ait eu, de son vivant, la bonne idée de se faire des 
doubles des clefs de tous les points hauts sur lesquels il était amené à 
intervenir. Et supposons aussi que personne n'ait retrouvé la boite de 
clefs après son décès.
- Supposons que certains sites télécom d'importance soient protégés par 
des dispositifs de sécurité modernes, par exemple des badges, tellement 
b*rdéliques à gérer que les ayant-droit s'échangent des clefs 
traditionnelles ouvrant des portes de service.
- Supposons que les portails de sécurité à code s'ouvrent avec une clef 
à pipe de 11 (que tous les chasseurs du coin possèdent, parce que sinon, 
le portail disparaît avant même d'avoir pu être mis en service)
- Supposons que, dans tous les cas, sur des systèmes radioélectriques, 
les antennes sont situées sur des pylônes, généralement alimentés par 
des câbles coaxiaux, et qu'il existe une astuce de bricoleur très simple 
qui peut faire que, suivant le niveau d'expertise et d'expérience du 
technicien SAV, il peut passer entre plusieurs heures et plusieurs jours 
à trouver la panne.
- Supposons que certains accessoiristes fabriquent aujourd'hui 
d'excellentes boulonneuses (et déboulonneuses) sur batterie 18V. Ah, 
non, pardon, ceci n'est pas une supposition, c'est vrai ! Par exemple, 
Bosch bleu GDS 18V-1000. Un peu lourde, mais alors, qu'est-ce qu'elle 
tape ! La mini-disqueuse et la scie sabre en 12V sont top également.
- Supposons que l'on trouve sur des boutiques en ligne Asiatiques, pour 
quelques dizaines d'euros, des dispositifs simples permettant de 
vérifier sans difficulté qu'un émetteur radio appartient bien à 
l'organisme à tester (puisque je rappelle qu'il s'agit d'une proposition 
de test de PCA)

- Supposons, enfin, que ledit individu, actuellement malade, très 
affaibli, n'ayant, je le rappelle, pas de carte Vitale et plus d'accès à 
son argent, décide qu'il n'a plus les ressoures physiques et morales 
d'effectuer ce test de PCA par lui-même, et qu'il ne souhaite pas faire 
appel à ses amis lors d'une soirée généralement bien remplie comme le 31 
Décembre. Supposons donc qu'il décide de rédiger un plan complet et 
détaillé des sites télécom à "tester", avec photos et coordonnées GPS 
pour éviter toute erreur. Et supposons qu'il décide de distribuer ce 
plan gratuitement (s'il n'est pas devenu vénal à 50 ans, il ne le 
deviendra plus) à quiconque voudrait s'initier à ce genre d'opération 
ciblée. Ailleurs, pour le 31 Décembre, on brûle des voitures. Ma foi... 
Il en faut sans doute pour tous les goûts ! Chez nous, on apprécie 
plutôt les feux d'artifice, et il est par ailleurs fortement déconseillé 
de faire du deltaplane cette nuit-là. En faisant appel à quelque 
"réseaux", issus d'une vie encore plus antérieure et qui n'ont rien de 
télécom, on peut supposer que l'individu n'aura aucun mal à trouver des 
gens intéressés par ce projet et souhaitant y apporter leur contribution 
active.

Toutes ces suppositions induisent donc les questions techniques suivantes :

- Dans une telle éventualité, comment informer tous les opérateurs (et 
leurs clients critiques) de tenir leurs équipes en alerte la nuit du 
31/12 ? L'individu sus-cité n'étant pas en état d'assurer par lui-même 
la supervision de l'opération, aucune garantie sur la qualité du travail 
qui sera réalisé par les sous-traitants n'est possible, et des éventuels 
effets de bord sont à anticiper, notamment pour les opérateurs qui 
hébergent ou sont en colocation avec les services de l'état sur les 
sites qui pourraient être "testés" aléatoirement.

- Il y a quelques temps, à propos des incidents fibre à répétition, 
j'avais posé la question de savoir si un administré de MONTCUQ pourrait 
toujours téléphoner au SAMU ou aux pompiers de MONTCUQ si les liens 
remontant vers Paris venaient à tomber. Quelqu'un se rappelle t-il si 
une réponse claire à cette question a été fournie ?

- Quelqu'un sait où se trouve le Raymond CROZE actuellement ? Combien de 
temps lui faut-il pour appareiller et se rapprocher de la zone supposée 
du test ?


--
L'individu en question souhaite à tous un bon Vendredi, et un Joyeux 
Noël. Comme la prononciation de ces mots est désormais interdite, il est 
bien conscient que ceci pourrait le mener derrière les barreaux. Il 
suppose qu'avant de lui notifier sa mise sous écrou, un tribunal 
compétent (de préférence en un seul mot) sera bien obligé de lui 
délivrer, au préalable, une identité, et des droits.

;-)
;-(









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Liste de diffusion du FRnOG
http://www.frnog.org/


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