Il me semble que - sans accident ni 'croquage' par un prédateur -
l'espérance de vie d'une chasseur-cueilleur était effectivement à peu
près la même qu'aujourd'hui, compte tenu de leur vie saine et de
l'absence de polluants.
Mais une vie sans accident ni 'croquage', surtout quand on est un brave
chasseur-cueilleur, était certainement réservé à des destins très
chanceux :)
La réduction drastique et générale de l'espérance de vie est intervenue
après, et semble avoir été liée à la sédentarisation et à l'agriculture,
avec la cohabitation avec les animaux domestiques, transmissions de tout
un tas de maladies et l'absence de la moindre hygiène élémentaire.
Nicolas évoque à juste titre la mortalité infantile, n'oublions pas non
plus la mortalité maternelle : +- 50% à la première naissance, 33% à la
seconde et 25% aux suivantes. Être mère, même entre la 1° et la 2° GM,
c'est encore une loterie... Moins d'un siècle avant, on sacrifiait
encore la mère pour tenter de sauver l'enfant. Et enfin un dernier point
: le traitement de la douleur. Il fut un temps où... hormis les plantes
médicinales... Puis ensuite, sous l'influence judéo-chrétienne, la
douleur était sanctifiante... Désormais la douleur est traitée et ce
n'est pas un détail.
Je suis personnellement heureux et étonné même de vivre aujourd'hui,
avec beaucoup de science, de médecine et d'information. Le progrès fait
rage dans ces matières et c'est une source infinie d'inspiration. Même
l'IT est mille fois plus riche, ouverte et diverse. Et un jour, ipévésix
triomphera et ce sera l'extase ;>
Vive 2024 au lieu de (n'allons pas si loin) 1974, où les chambres
d'hôpitaux accueillaient 30 à 50 malades et mourants mélangés et où
l'espérance de vie pour les hommes devait être aux alentours des 67 ans.
Avec la retraite à 65, c'était un passage direct du chagrin à la boite
en bois.
Alors certes, entre la coviderie d'hier et les temps guerriers
d'aujourd'hui, il y a beaucoup de trouble dans la force, mais espérons
que l'humanité se reprendra.
J'espère par contre que l'enseignement général s'améliorera et que l'on
retrouveras le sens du caractère le plus important de la typographie,
qui n'est ni une lettre ni un chiffre mais le point d'interrogation.
--
Stéphane Rivière
Ile d'Oléron - France
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