Il va falloir que je fasse attention car ceux qui était autrefois soumis
à la question se retrouvaient avec la main dans un sac en compagnie
d'un coq, d'un rat et d'un serpent. 

C'est plus facile d'être inquisiteur que praticien, et chacun sait que les inquisiteurs étaient de dangereux psychopathes ! Tant pis, je soumets ci-dessous Jean-Claude à la question ! S'il se rebelle et refuse d'avouer, il ira quand même au paradis et moi en enfer !
----- Original Message -----
Sent: Wednesday, January 19, 2005 7:58 AM
Subject: Re: [3type] plan de travail
Je viens de rentrer les mess de Jean-Claude à ce propos (plan de travail). Deux questions :
"(...) mardi, les enfants ont fabriqué, à partir des livrets "Echelles et plans" Odilon, des plans intérieurs de maison.(...)"
J'aimerais savoir comment le moment T : "le mardi, je suppose à telle heure, les enfants fabriquent etc." est arrivé ? pourquoi comment telle action collective a eu lieu à tel moment.
 
En fait les fichiers ODILON trainaient dans cet atelier, quelques gamins l'ont découvert et ont commencé à bidouiller des plans. Lorsque j'ai vu ça, je leur ai
donné quelques pistes et c'est parti comme ça. C'est devenu un brevet, ça a été présenté à la réunion et ça a fait boule de neige.
Ma question était mal posée : c'est le déroulement dans l'espace, le temps et dans l'organisation que je cherchais à comprendre. A un moment précis (mardi!), une activité collective s'effectue. C'est la trace de ce qui s'est passé dans la structure que je cherche à visualiser, et ainsi à avoir une idée d'une organisation... où il n'y a pas de plan de travail.
Si je prends du début de ce que je comprends :
- il y a un atelier, je suppose l'atelier math, où sont rassemblés un certain nombre de "choses" pouvant inciter à mathématiser. Pärmi ces "choses", les fichiers Odilon. Je me pose donc immédiatement une première question : comment, quand, sous quelle éventuelle condition, par quel hasard ou non hasard, pourquoi etc. "un" enfant va se trouver dans cet atelier, quelle part d'aléatoire permet de s'emparer de tel ou tel livret, etc. Comme il y a dans ta description "quelques gamins", qu'est-ce qui a favorisé le fait qu'un intérêt a pu être ainsi partagé. Puis que l'action devienne collective ?
Difficile de répondre, chaque enfant choissit l'atelier qu'il veut et quand il le veut. Je ne suis pas trop regardant sur le temps qu'il y passe. Je demande juste qu'il y ait uneproduction à la fin. Qu'appelles-tu activité collective ?
Après le stage du 10 novembre et une discusion avec P. Lamy, j'ai réorganisé les ateliers en essayant de les cloisonner ( avec les moyens du bord : tableaux,
armoires ). Quand quelque chose est produit dans un atelier, d'une part c'est présenté à la réunion et d'autre part j'essaie quand c'est possible d'en tirer une trace
que j'affiche dans l'atelier. Par exemple j'ai punaisé les plans dans l'atelier construction géométrique. 
- "ils ont commencé à bidouiller" . Peut-on commencer à bidouiller n'importe quand ou est-ce que cet engagement dans l'action a été favorisé par exemple par un temps consacré à cet atelier ? aux ateliers ? le bidouillage est-il limité dans un temps ? peut-il reprendre à un autre moment, le lendemain ? Esqt-ce que toute la journée on peut bidouiller n'importe quoi, n'importe où, le temps qu'on veut, comme on veut... ?
Ayant 3 salles, j'essaie de ne pas trop aller dans la salle où il y a les ateliers de mécanos, sciences, arts plastiques, démontage (en ce moment, une machine à laver) pesage, dessins et constructions géométriques. Je dirais donc que les enfants bidouillent tout seul et que des fois j'oriente un peu. En fait beaucoup de choses m'échappent, je les découvre pendant la réunion. 
Lundi, Diénéba et  Lynda ont passé la matinée à fabriquer un oiseau en carton. Je ne sais pas quand est-ce qu'elles ont eu l'idée. Au début je suis allé les voir
je ne voyais pas trop ce qu'elles voulaient faire mais je les ai laissées. Elles ont présenté cette production à la réunion de l'après midi et ça m'a bien
épaté. Le brevet "fabriquer un oiseau en carton" a été rentré dans bingo mais des brevets sur la proportionnalité ou la symétrie auraient tout aussi bien être
créés.  
Aucun temps n'est consacré collectivement à la présentation d'un atelier.
- "Lorsque j'ai vu ça..". Action donc démarrée spontanément à partir de ce qu'il y avait d'incitateur à l'atelier. Je devine comment tu agis (importance du verbe "voir"). Et puis "c'est devenu un brevet". D'accord, mais comment ? dans la foulée ? à quel autre moment ? moment prévu ? prévu comment ? par décision de qui ? etc.
L'importance organisationnelle des "brevets" a l'air capitale. Cela a l'air d'être un des piliers de ta classe. Faudrait que l'on puisse mieux s'en rendre compte (Si tu te laisses aller à mes élucubrations, t'es parti pour une schématisation de ta classe !!!). Que l'on saisisse mieux les rôles et fonctions diverses qu'ont les brevets chez toi, les différents types de brevets s'il y a des types différents, comment ils naissent, comment ils sont utilisés, stockés, ce qu'ils deviennent etc. etc.
C'est moi qui formule le brevet et le rentre dans bingo, dans la foulée ou avant si je l'ai vu venir. Il y a un stock de brevets que les enfants peuvent passer et qui sont en liens avec les compétences exigibles en fin de cycle et puis il y a ceux qui proviennent de la vie de la classe. 
Les brevets permettent de faire vivre les ateliers, on pourrait même dire que ce sont les langages des ateliers et qu'ils interpellent les enfants.  
 
 
-"ça a été présenté à la réunion et ça a fait boule de neige". Qu'est-ce qui a été présenté à la réunion ? le brevet ? est-ce que la présentation des brevets est un moment institué dans la réunion ? pourquoi ? ... et cela a fait boule de neige : qu'est-ce que cela veut dire : immédiatement tout le monde s'est précipité à l'atelier faire un plan de maison ? si cela a été différé comment cela se passe pour que la boule de neige puisse avoir lieu ? on peut supposer que d'autres activités ont lieu soit simultanément si l'on prend le collectif, soit successivement si on prend chaque enfant. Comment les plans de maison s'inscrivent à la fois dans le collectif et dans l'activité individuelle ? Comment cela se régule ? etc.
La production est présentée pendant la réunion et je rentre le brevet correspondant quand il n'existe pas. 
L'émulation est produite par la création d' un brevet, ce qui incite d'autre enfants à l'obtenir. Tous les enfants ne se précipitent pas, c'est plutôt par petites vagues
de 3 ou 4 suivant les groupes d'affinité. 
La réunion se décompose de façon suivante : qui fait quoi ? qui a réussi un brevet ? présentation des productions;  questions sur le fonctionnement de la classe.
 
"(...)Je ne vois donc pas comment leur demander de pointer ça dans le plan  de travail en revanche avec bingo je dis bingo (...)". Le "ça" c'était un brevet. Je devine le triple rôle du brevet dans ce cas : incitation à l'activité, rendre compte de l'activité, contribuer à l'identrité (reconnaissance). Est-ce cela ? Bingo joue donc un rôle a priori (en amont de l'activité) ? Mais quel était le rôle que tu attribuais au plan de travail avant de l'avoir supprimé ?
Du coup j'ai renommé la rubrique qui s'appelait plan de travail et je l'ai appelée : "Outils de l'auto-organisation et/ou de l'auto-structuration : Plan de travail ? bingo ? gingo ?... ?" . J'ai hésité entre les deux termes, on verra bien.
 
Le plan de travail me permettait de suivre le travail de chaque enfant et de l'orienter de façon assez précise. Par rapport aux parents, il me permettait de
montrer que l'enfant avait travaillé. Avec les arbres de connaissances le problème est abordé sous un autre angle et permet une plus grande souplesse.
A tout moment un arbre peut être imprimé pour montrer que l'enfant a évolué, qu'il est dans un processus qu'il gère lui même de façon autonome.
Le plan de travail est un très bon outil d'individualisation mais il présente le petit inconvénient de se raccrocher à des outils. Du coup les enfants gèrent
leur journée de façon à le remplir et l'imprévu est moins présent. Ca fait 8 ans que je suis enseignant et je ne pourrais pas dire combien de fois mon
plan de travail a changé, en plus c'est pénible car il faut faire des photocopies le lundi matin en arrivant ..
Si je comprens bien le plan de travail avait essentiellement un rôle de contrôle ou de suivi par le maître ?
A quels "outils" se raccrochait ce plan ? des fichiers ? y avait-il caractère d'obligation ("le remplir") ?
Donc les AdC remplacent en quelque sorte le plan de travail. Si j'écarte le rôle en ce qui concerne l'évaluation ou le suivi ou la reconnaissance (je les écarte dans la réflexion présente mais pas dans un jugement de vzaleur, évidemment !!!), c'est dans leur fonction d'outil d'aide à l'auto-organisation que cela devient intéressant. C'st donc à-dessus que je te titille à partir de ce mardi où les enfants ont fabriqués des plans !!!
Le plan de travail me permettait en effet de suivre l'enfant mais cela l'aidait aussi à organiser sa journée.
Le P.T. se raccrochait à l'ensemble des outils de la classe, fichiers, texte libre, ateliers et je demandais un travail minimum : un texte libre et une fiche de
maths.
Bingo provoque l'auto-organisation dans la mesure où il suscite réellement l'envie d'apprendre, ce n'est pas le cas avec le P.T.
 
 
JC
 
  
 

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