Le 22 février 2013 08:41, Hélène PETIT <h...@free.fr> a écrit :
> 1)
> D'après mon juriste, consulté hier soir, la :
> LOI n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique
> et sa jurisprudence en cours de consolidation,
>
> imposent que l'éditeur de l'infraction au droit d'auteur retire de son site
> l'oeuvre "à la première sollicitation de l'ayant droit".

Et ont-ils seulement fait cette sollicitation de retrait ? Pourquoi ce
serait à nous de prendre l'initiative alors qu'il n'y a *strictement*
aucun risque pour nous, car la loi prévoit que l'ayant-droit fasse
*d'abord* sa demande avant même de pouvoir porter son litige en
justice ?

On a pourtant *déjà* les moyens de répondre à une telle demande.
Pourquoi donc se montrer plus prudent que nécessaire,d'autant qu'on a
les moyens de se défendre en montrant alors que le contenu de notre
base n'est PAS une copie intégrale contenu toute la base des GRn ni
permettant de les isoler spécifiquement ?

(surtout si on n'a pas mentionné un tag spécifique pour les sentiers
GR par rapport aux autres dont la FRPP n'est même pas la créatrice ni
même la délégataire, étant donné que nos contributeurs viennent du
monde entier et peuvent aveoir utilisé aussi d'autres critères pour
l'insertion, par exemple le classement par une autre association
européenne, ou même un programme spécial de protection ou sauvegarde
de l'Union européenne, de l'Unesco, ou d'une fédération sportive
internationale, ou d'une asso environnementale)

Je ne vois pas à quel titre la FFRP doit automatiquement devenir
propriétaire de tous les chemins de randonnée possibles, *même* si
elle a reçu une délégation ministérielle concernant les chemins
protégés par l'Etat français (cette délégation ne concerne pas la
propriété des chemins créés par la FRPP, mais bien les chemins
historiques concernant leur entretien et balisage, et pour agir comme
intermédiaire avec les autres assos concernées par ces chemins, la
FRPP devenant rapporteur de ces efforts auprès de l'Etat dans le cadre
de cette mission, sans pour autant se prévaloir d'en être
propriétaire).

Il me semble même que cette délégation publique lui impose de ne PAS
contrecarrer les efforts citoyens de publicité de ces chemins mais
qu'au contraire elle devrait soutenir ces efforts externes. Ce qu'on
fait dans OSM est pour tout le monde (oui même pour les utilisations
commerciales mais pas seulement, car on le fait aussi pour les
citoyens : ce n'était pas le cas de l'éditeur de guides condamné qui
justement imposait des limites de reproduction par son copyright et
par son prix de vente ; OSM n'a rien de comparable avec cet éditeur de
guides, et ce qu'il fait est également à la disposition de la FRPP qui
peut utiliser OSM lui aussi ; on est dans le cadre d'une licence
ouverte, non exclusive, ce qui n'était pas le cas de l'éditeur de
guides qui a été condamné).

Bref je pense sincèrement que tout ce débat ne sert à rien : on peut
agir avec un excès de prudence là où même la loi nous protège bien
contre une condamnation puisque les ayant-droits sont obligés de faire
une demande de justification de leur droit et auront alors la charge
d'apporter la preuve d'un abus éventuel (qui pour l'instant n'est pas
prouvé du tout puisque l'existence de ces droits n'est même pas
prouvée).

Continuez sur ce terrain, et en fin de compte plus personne ne pourra
plus RIEN mettre du tout dans OSM (que ce soit des chemins de
randonnée ou pas) car on trouvera toujours sans peine un domaine où la
question de ce qui est une propriété ou pas n'est même pas établie,
étant donné que dans la plupart des cas personne ne s'est prévalu de
ces droits (à charge pour lui d'aller défendre ce droit en justice
pour faire valoir qu'il existe, ou de faire enregistrer
*officiellement* son droit dans un organisme officiel reconnu
(brevets, marques, registres du commerce, etc...).

La bonne attitude à avoir ici c'est plutôt de s'inspirer par exemple
de l'UDRP (Universal Dispute Resoution Policy) en vigueur sur Internet
pour les noms de domaines : une procédure de réglement amiable est
disponible, chacun peut alors faire valoir ses arguments mais cela ne
va pas automatiquement en justice (et la justice quand elle est
saisie, c'est uniquement quand le litige est devenu inconciliable et
uniquement après avoir fait la preuve d'avoir utilisé cette procédure
de réglement amiable : avant d'aller en justice, il appartient donc à
l'ayant-droit de se faire connaitre et avancer *formellement* ses
revendications.

Mais tant la la FFRP préfère garder le silence, qui ne dit mot consent
(et ensuite elle perdra le droit de le faire au bout de quelques
années, de la même façon qu'un propriétaire de terrain perd son droit
exclusif s'il a laissé un occupant utiliser son terrain sans rien
faire, ou qu'un héritier perd ses droits s'il n'a pas fait les
démarches pour revendiquer sa part avant quelques années, ou qu'un
occupant du domaine public obtient la pleine propriété si l'Etat n'a
pas agit à temps pour l'en déloger : la seule façon de repousser ce
délai est que l'ayant-droit qui revendique quelque chose puisse
*prouver* qu'il a bien fait des démarches ou des recherches auprès
d'organismes officiels reconnus).

De la même façon si je trouve dans la rue un portefeuille anonyme avec
de l'argent dedans, je suis sensé le déclarer, mais au bout d'un an et
quelques jours ce sera définitivement *ma* propriété si l'ancien
propriétaire n'a pas fait acte de recherche à temps. L'Etat fait de
même quand il récupère des objets trouvés non réclamés : ils
deviennent sa propriété au bout d'un délai légal.

A chaque fois on a le même cas : il est nécessaire qu'un ayant-droit
se manifeste, ce qui ne veut pas dire qu'il doit le faire en justice
(sa plainte en justice ne sera d'ailleurs pas recevable s'il n'a pas
fait les démarches de conciliation avant et dans les temps).

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